Panama: Panama City et le Canal de Panama

Jeudi 26 mai 2016. Trajet Bocas del Toro-Almirante-Panama City

Aujourd’hui, nous devons nous lever à 5h30 car le bateau pour Almirante part à 6h45 (7h en réalité) et que nous devons encore boucler nos gros sacs à dos.

Après 30 minutes de bateau sous la pluie, le dos et les cheveux tout mouillés malgré une bâche en guise de toit, nous arrivons à Almirante, où un taxi nous attend pour nous conduire à la station de bus. Et c’est parti pour un trèèès long trajet : entre 10 et 12h… Youpie 😉

Aucun touriste dans ce bus mais des papys et mamys panaméens qui nous font de grands sourires. Plein de jeunes parents aussi avec de très jeunes enfants (certains n’ont que quelques mois), dont nos voisins qui nous font aussi de très grands sourires. Leur petite fille est toute mignonne, toute vive et en même temps toute calme…jusqu’à ce qu’elle pique une grosse colère pendant 10 minutes. Les jeunes parents ne savent plus quoi faire pour l’arrêter. Surement une dent qui pousse (car elle s’arrête de pleurer dès qu’elle mordille le GSM) et une grosse fatigue. Vous vous imaginez, vous, passer 12h dans un bus avec un très jeune enfant, voire 2 ou 3 ? Aaah que la vie est facile chez nous et nous la rendons si compliquée…

La première partie du trajet, à travers les montagnes verdoyantes, est superbe…sauf pour certains locaux que le trajet rend malades, comme la petite fille d’environ 5 ans à côté de nous. Son grand frère d’à peu près 7 ans semble, lui aussi, un peu malade mais il doit se débrouiller tout seul car sa maman doit gérer la petite sœur malade en même temps que le bébé de quelques mois. Mais elle garde le sourire. Quelle héroïne cette maman ! Cela nous fait penser au Laos, où certains locaux tombaient aussi malades dans le bus. Heureusement, des sacs en plastique sont prévus à cette effet et la deuxième partie du trajet est toute plate.

Après 11h30 de bus, dont 2h de bouchons pour faire les 6 derniers kms (pour passer au-dessus du Canal de Panama via le Pont des Américains), nous arrivons enfin à Panama City, la capitale. Nous avons battu notre record du plus long trajet en bus de jour ! Normalement, à partir de 10h de trajet, nous optons pour le bus de nuit mais comme nous ne restons qu’une petite semaine au Panama, nous voulions voir les paysages. Et puis, nous ne voulions pas non plus débarquer dans une ville que nous ne connaissons pas à 4-5h du matin.

Arrivés à la gare, le premier taxi nous demande 20$, le deuxième 5$. Cherchez l’erreur… En plus d’être honnête, le chauffeur est super sympa et nous pose plein de question : de quelle partie du Panama nous venons, s’il y avait de la pluie là-bas, combien de temps a duré le trajet, combien de temps à Panama City. Quand nous lui parlons des embouteillages que nous avons eus pour traverser le Canal, il nous explique qu’un grand projet pour créer un troisième pont au-dessus du Canal est en cours. Il nous montre aussi la fabrique de bières Panama et une fabrique de café. Arrivés à l’hôtel, Mister J demande par curiosité au gérant le prix d’une course en taxi depuis la gare de bus : 3 à 4$. Boh, nous ne nous sommes pas si mal débrouillés finalement ! 😉

Panama City est apparemment très développée, riche et est la capitale la plus cosmopolite de l’Amérique Centrale. Nous ne devrions avoir aucun mal à trouver un restaurant qui nous plait alors… 😉 Sur les conseils du gérant de notre hôtel et des avis sur internet, nous allons au Trapiche, un restaurant sud-américain. Nous choisissons le plat de spécialités panaméennes et du jus de canne. Super bon ! Au fait, l’eau du robinet est aussi potable à Panama City. Et tout comme à San José au Costa Rica, on nous en sert gratuitement au restaurant.

Panama City: soupe de poulet en entrée

Panama City: soupe de poulet en entrée

Panama City: plat de spécialités panaméennes (purée de pois chiches, riz sautés, banane frite, viande, etc.)

Panama City: plat de spécialités panaméennes (purée de pois chiches, riz sautés, banane frite, viande, etc.)

Assis au restaurant, nous nous rendons vite compte qu’il y a effectivement beaucoup d’étrangers ici : expatriés (aussi bien étudiants que retraités promenant leur chien), hommes d’affaires (aussi bien jeunes cadres que seniors), américains, français ou espagnols.

 

Vendredi 27 mai 2016. Visite du Parque Natural Metropolitano ou une journée qui commence bizarrement.

Alors que nous venons de quitter notre hôtel et marchons dans la rue, Mister J ressent soudainement une douleur au pied gauche : un clou rouillé est venu se loger en oblique dans la semelle de sa sandale, la transpercée et a atteint son pied ! Difficile de l’en déloger en plus ! Mister J saigne un peu mais pas trop. Nous devons donc retourner à l’hôtel pour désinfecter tout cela, et mettre un pansement. Heureusement, nous sommes à jour côté vaccins du tétanos… Après 15 minutes, nous reprenons la route en direction du Parque Natural Metropolitano. Selon la description de l’hôtel, il se trouve à 2,5km de l’hôtel. Hum, oui mais pas à 2,5km de l’entrée et le chemin n’est pas du tout fait pour les piétons ! Enfin, cela nous permet de marcher à travers Panama City, dont la plus grande partie de la ville est une nouvelle ville sans aucun charme, toute bétonnée, sans bâtiment à visiter, et faite uniquement pour les voitures. Après 45 minutes de marche, nous tombons enfin sur un panneau « Bienvenidos al Parque Natural Metropolitano ». Nous y sommes alors enfin ? Euuuh non pas vraiment, il y a un panneau mais pas d’entrée… Si nous continuons à droite, nous arrivons à l’autoroute ; et si nous continuons à gauche, il y a des chances que nous tombions sur l’entrée mais il s’agit d’une grande route sans trottoir…Que faire ? Las, nous pensons un moment à renoncer…mais non, pas si près du but. Nous marchons alors le long de cette grande route, sur la bande des pneus crevés, et arrivons finalement à une entrée du Parc. Yeeeessss, après 1h de marche, nous y sommes ! Oui mais…le garde nous annonce qu’il faut d’abord que nous achetions un ticket à l’entrée officielle, qui se trouve à 300m. Heureusement, il accepte que nous empruntions le petit chemin qui y mène (et non la grande route). C’est là que nous tombons sur des tortues. Sympa ! 😉

Panama City: Parque Natural Metropolitano

Panama City: Parque Natural Metropolitano

Panama City: les tortues du Parque Natural Metropolitano

Panama City: Parque Natural Metropolitano

Panama City: Parque Natural Metropolitano

Panama City: les tortues du Parque Natural Metropolitano

Panama City: Parque Natural Metropolitano

Panama City: les tortues du Parque Natural Metropolitano

Panama City: Parque Natural Metropolitano

Panama City: mais qui voilà ?

Panama City: Parque Natural Metropolitano

Panama City: les tortues du Parque Natural Metropolitano

A l’entrée officielle, l’employé du parc nous explique les différents chemins que nous pouvons suivre. Malgré que nous sommes déjà tout suants d’avoir marché une grosse heure à travers la ville, nous décidons d’aller le plus loin : jusqu’au Mirador, le deuxième point le plus haut de Panama City. Selon lui, l’aller et le retour devrait, chacun, nous prendre 1h. Remontés à bloc, nous marchons à toute allure et avalons l’aller en 30 minutes 😉 Le mirador offre une belle vue sur les gratte-ciels de Panama, sur les collines avoisinantes et il permet aussi d’apercevoir une petite partie du début du Canal, les bateaux qui attendent pour entrer dans le Canal et les bateaux qui en sortent. Chouette vue !

Panama City: Parque Natural Metropolitano

Panama City: Parque Natural Metropolitano

Vue sur les gratte-ciels de Panama City depuis le Parque Natural Metropolitano

Vue sur les gratte-ciels de Panama City depuis le Parque Natural Metropolitano

Vue sur les gratte-ciels de Panama City depuis le Parque Natural Metropolitano

Vue sur les gratte-ciels de Panama City

Panama City: vue sur le Canal de Panama depuis le Parque Natural Metropolitano

Panama City: vue sur le Canal de Panama depuis le Parque Natural Metropolitano

Panama City: joli porte-conteneurs !

Panama City: joli porte-conteneurs !

Vu notre expérience à l’aller, nous décidons de prendre un taxi pour retourner dans le centre-ville. Le premier nous demande 6$, alors que l’employé du Parc nous avait dit de n’accepter que les courses à 3 ou 4$. Nous refusons donc. Le deuxième chauffeur de taxi nous demande 3$. Adjugé ! En plus, il est super sympa. Il nous demande si nous avons aimé le Parc, ce que nous y avons vu et combien coûte l’entrée car il n’y est jamais allé 😉 Quand nous lui parlons du Mirador, il nous répond qu’il faut absolument qu’il y aille une fois. Il nous explique aussi qu’il est incapable de prendre de l’avion plus de 2h. Et encore 2h, c’est déjà de trop (comme quand il est allé en République Dominicaine). Les voyages en avion l’ennuient énormément car il n’y a rien à voir : que des nuages et la mer tout le long.

Après une telle matinée sportive, nous avons faim et surtout soif 😉

 

Panama City

Panama City

Panama City: pas vraiment de goût cette bière Panama ;)

Panama City: pas vraiment de goût cette bière Panama 😉

 

Samedi 28 mai 2016. Visite du Canal de Panama.

Ce matin, nous partons visiter le Canal de Panama. Il y a une écluse à 10 km du centre-ville (l’écluse de Miraflores), qui comporte un musée, un film 3D et une terrasse au 4ème étage avec vue sur l’écluse et les bateaux qui traversent le canal. Pour y aller, les taxis ont pour habitude de charger 6$ l’aller ou 20$ l’aller-retour en patientant 30 minutes devant le centre. Nous, nous voulons prendre notre temps sur place ; nous prenons donc le métro et un bus. En plus, cela est économique : 1,25$ aller-retour pour deux ! Qui dit mieux ? 😉

Nous arrivons vers 9h pour voir les plus gros bateaux ; ceux-ci passent en général entre 9h et 11h). Ils sont effectivement au rendez-vous ! Les gros porte-conteneurs sont vraiment impressionnants, d’une hauteur d’un immeuble de 10 étages ! L’écluse, elle, fait 33m de large ; il ne reste que 60 cm de chaque côté du bateau, qui est guidé par des locomotives pour éviter qu’il ne touche les bords. Le commandant du bateau doit d’ailleurs laisser les commandes à un pilote spécialisé du canal. La manœuvre est tellement délicate que c’est le seul endroit où les commandants acceptent que quelqu’un d’autre conduise leur bateau à leur place. De toute façon, ils n’ont pas le choix, c’est une obligation. Si le navire touche un bord en béton de l’écluse, la coque du bateau pourrait facilement être transpercée…

Canal de Panama: oufti, l'énorme porte-conteneurs ! Il se dirige vers l'Atlantique

Canal de Panama: oufti, l’énorme porte-conteneurs ! Il se dirige vers l’Atlantique.

Canal de Panama: ce bateau vient de Suède (Stockholm plus précisément). Regardez bien la taille du bateau par rapport aux voitures et aux bâtiments. Impressionant non ? ;)

Canal de Panama: ce bateau vient de Suède (Stockholm plus précisément). Regardez bien la taille du bateau par rapport aux voitures et aux bâtiments. Impressionant non ? 😉

Canal de Panama: l'eau de la première voie de navigation est assez descendue, on peut maintenant ouvrir les portes de l'écluse pour laisser passer le bateau...

Canal de Panama: l’eau de la première voie de navigation est assez descendue, on peut maintenant ouvrir les portes de l’écluse pour laisser passer le bateau…

Canal de Panama: un des trains qui tirent et guident les gros bateaux dans les écluses

Canal de Panama: un des trains qui tirent et guident les gros bateaux dans les écluses

Canal de Panama: un "petit" porte-conteneurs pas très chargé

Canal de Panama: un « petit » porte-conteneurs pas très chargé

Canal de Panama: il n'y a pas que des gros bateaux qui passent par le Canal de Panama; il y a aussi des voiliers...

Canal de Panama: il n’y a pas que des gros bateaux qui passent par le Canal de Panama; il y a aussi des voiliers…

Canal de Panama: allez, on tire le voilier !

Canal de Panama: allez, on tire le voilier !

Canal de Panama: un autre bateau attend pour passer dans l'autre voie de navigation

Canal de Panama: un autre bateau attend pour passer dans l’autre voie de navigation

Canal de Panama: on se sent tout petit...

Canal de Panama: on se sent tout petit…

C’est un véritable spectacle : on se croirait au milieu d’un jeu de Lego, grandeur nature. Nous visionnons ensuite un film en 3D sur l’histoire du canal, mais il est vraiment nul. Nous n’avons pas vraiment compris l’utilité du 3D dans ce film, qui ne fait que relater des dates et des chiffres pendant 10 minutes, sans explication réelle du fonctionnement du canal. En tout cas, ils se sont bien amusés à faire des effets spéciaux, mais c’est tout 😉 Puis, nous visitons le musée qui est, par contre, assez intéressant.

Le Canal de Panama joint l’océan Pacifique et l’océan Atlantique. Il offre au bateau un gain de distance, de temps (8-10h au lieu de 15 jours en contournant l’Amérique du Sud) et d’argent (même si le prix d’accès au canal atteint parfois des centaines de milliers de dollars en fonction du type de bateau et du tonnage). Ce chantier titanesque fut commencé en 1880 par les Français, qui s’y cassèrent les dents, et fini en 1914 par les Américains, qui l’ont exploité jusqu’à 1999. De nombreuses manifestations du peuple panaméen, qui dénonçaient cette exploitation étrangère du canal, ont eu raison des Américains qui, malgré de nombreux arguments (les Panaméens ne pourront jamais exploiter le canal par eux-mêmes, les Chinois risquent d’envahir le Panama…etc) ont fini par céder le canal aux Panaméens. Et paraît-il, depuis, le canal s’en porte bien mieux. Les innovations sont constantes pour réduire le temps de traversée des bateaux ; et les Panaméens sont acteurs de ce développement, l’élargissement du canal ayant d’ailleurs été voté par référendum. Les bateaux étant de plus en plus larges et la demande pour passer le Canal étant de plus en plus grande, ils sont en train de construire une de voie de navigation parallèle à l’actuelle pour pouvoir accueillir plus de bateaux en un jour (en moyenne 38 par jour, 45 max), accueillir de plus gros bateaux et faire en sorte que les gros bateaux puissent passer aussi vite que les petits. Et vous savez quoi ? Une entreprise belge de dragage, Jan De Nul, participe à l’élargissement du Canal. Cela, Miss V l’a appris à son cours de néerlandais en lisant un article de journal à ce sujet 😉

Canal de Panama: bateau de dragage proposé par une entreprise belge ! Oui, les Belges participent au projet d'extension du Canal !

Canal de Panama: bateau de dragage proposé par une autre entreprise belge, DEME ! Oui, les Belges participent au projet d’extension du Canal !

Il existe actuellement 3 ensembles d’écluses tout le long du Canal de Panama : un ensemble en deux étapes à Miraflores (où nous étions) puis d’une étape à Pedro Miguel, qui amènent les navires au niveau du lac Gatun ; et enfin un ensemble à trois étapes à Gatún, qui ramène les navires au niveau de l’Atlantique.

Canal de Panama: ensembles de 3 écluses (dont Miraflores) et un lac

Les chiffres concernant ce Canal et ses écluses sont complètement délirants : les portes d’écluses peuvent, par exemple, atteindre 25 mètre de haut (ce qui est le cas à Miraflores), 2m de large et peser jusqu’à 662 tonnes. Petit détail technique : les portes se ferment en forme de « V » pour empêcher qu’elles ne s’ouvrent sous la force de l’eau.

Panama City: jus de fruit de la passion

Panama City: jus de fruit de la passion

Panama City: assiette de calamars à la plancha

Panama City: assiette de calamars à la plancha

 

Dimanche 29 mai 2016. Repos à Panama City.

Aujourd’hui nous profitons de notre dernier jour sans M&M’c, qui nous rejoignent demain en Équateur, pour nous reposer un peu, trier les photos et se mettre à jour sur le blog.

Et surtout appeler la maman de Mister J pour la fête des mères « version française ». Les mamans belges ont, quant à elles, déjà été fêtées début du mois de mai.

Panama City: Mister J rêvait depuis quelques temps d'une bonne Carbonara. C'est chose faite! Made by Mister J !!

Panama City: Mister J rêvait depuis quelques temps d’une bonne Carbonara. C’est chose faite! Made by Mister J !!

Nous sommes tout excités à l’idée de changer, une nouvelle fois, de continent, surtout que nous n’arrêtons pas d’entendre des avis ultra-positifs au sujet du Pérou et de la Bolivie. Enfin, nous sommes un tout petit peu moins excités et beaucoup moins stressés que lorsque nous sommes passés de l’Asie à l’Amérique Centrale. Un tout petit peu moins excités car le changement sera moins marqué qu’en venant d’Asie, et beaucoup moins stressés car l’adaptation sera moins rude, nous nous débrouillons bien en Espagnol et l’Amérique du Sud n’est pas réputée aussi dangereuse que l’Amérique Centrale.

Panama: Bocas del Toro

Lundi 23 mai 2016. Trajet Cahuita-Sixoala-Changuinola-Almirante-Bocas del Toro

Aujourd’hui, nous passons au Panama. Hier encore, nous hésitions entre les îles de Bocas del Toro et la montagne à Boquete. Finalement, pour une question de météo (100% de probabilité de pluie à Boquete contre 80% à Bocas), de budget et de durée de trajet, nous avons choisi les îles. Et puis, c’est surement la dernière fois de ce voyage que nous avons l’opportunité d’aller sur une île et de faire un peu de snorkeling. Pour s’y rendre, il faut prendre 3 bus puis un bateau. Facile quoi ! 😉

Hier soir, la gérante de notre hôtel a gentiment proposé que son mari nous emmène à l’arrêt de bus. Trop génial ! Ce matin, le gérant nous confirme qu’il nous conduira bien à l’arrêt de bus. Super ! Comme prévu, nous arrivons à 8h45 à la réception de l’hôtel, soit 15 minutes avant de prendre le bus (l’arrêt se trouve tout près, à 2kms). Le gérant ouvre alors sa voiture et commence par écoper l’eau qui se trouve du côté passager. Ça commence bien 😉 Il tente ensuite de démarrer sa voiture…en vain ! Il nous explique alors qu’il a fait remplacer sa batterie hier mais que le problème semble venir d’ailleurs… Il est désolé et nous appelle un taxi. Là, nous nous disons que c’est foutu pour le bus de 9h ! Pire, si nous le ratons, nous allons devoir attendre 1h à l’arrêt de bus et peut-être à la frontière car les employés prennent leur pause à midi L Cependant, nous gardons quand même un petit espoir que le bus ne parte pas à l’heure pile… Le taxi vient nous chercher à 9h55. Et vu l’état de la route, toute cabossée, il ne peut pas rouler très vite…Il nous dépose finalement devant la gare à 9h01…Nous courons vers les bus et découvrons avec bonheur que le bus pour Sixoala n’est pas encore parti. Suuuuper ! Il partira à 9h03, il s’en fallait de peu ! Tiens tiens, pour la énième fois, nous sommes les seuls touristes dans ce bus 😉

Après 1h30 de trajet, nous arrivons à Sixoala, la frontière avec le Panama. Cette frontière est réputée difficile à passer, sauf si vous avez tous les documents qu’ils sont susceptibles de vous demander : copies du passeport, vol de sortie du Panama et vol de retour dans notre pays d’origine. Ils nous posent une série de questions : combien de temps au Panama et où, retournez-vous au Costa Rica, allez-vous en Colombie, allez-vous en Équateur, à quelle date. Nous y répondons dans notre plus bel espagnol, et le tour est joué 😉 Nous avons notre tampon pour entrer au Panama. Wouhouuu !

Au fait, nous devons changer l’heure de notre montre : le Panama est une heure en avance sur le reste de l’Amérique Centrale 😉 Nous n’avons plus que 7h de décalage avec la Belgique et la France et ce, jusqu’au Pérou.

Nous devons maintenant trouver le « chicken bus » pour Changuinola. Comme souvent, les passages de frontières sont le lieu privilégié pour les chauffeurs de taxi en mal de touristes à arnaquer. Nous sommes habitués, nous les ignorons totalement malgré leur insistance, comme si nous ne comprenions ni l’espagnol, ni l’anglais ; cela leur fera gagner du temps et nous fera gagner beaucoup d’énergie 😉

En attendant le bus, Mister J part acheter une bouteille d’eau pendant que Miss V garde les sacs. C’est alors qu’un local d’une bonne cinquantaine d’années aborde Miss V en lui demandant si elle vient d’Espagne (bein oui, elle a tout à fait le type espagnol 😉 Il lui demande alors si elle parle espagnol : « oui, un peu », répond-elle. Mais il lui répond alors : « Ne dis pas que tu parles un peu espagnol, tu parles espagnol. Tu comprends ce que je dis et y réponds, donc ne dis pas que tu parles un peu espagnol ». Oui, Monsieur 😉

Après 20 minutes d’attente, nous montons dans le « chicken bus » pour Changuinola, qui est quasiment plein, mais trouvons chacun une place assise. Ce trajet est très court (30 minutes), le bus ne passe que par des quartiers résidentiels (pas de nature à observer donc) et est entre autres fréquenté par les écoliers en uniforme. Cela nous fait d’ailleurs remarquer que, dans tous les pays que nous avons visités, nous avons toujours vu des écoliers en uniforme. Ici, les garçons portent même une petite cravate 😉 A quand le retour de la mode de l’uniforme chez nous ?

Arrivés à Changuinola, il ne reste plus qu’à trouver le minibus pour Almirante. La station de bus semble un peu bondée et le minibus est déjà plein ; on devra peut-être jouer un peu des coudes pour rentrer dans le prochain… Boh, pas si difficile que cela finalement de monter dans ce minibus ; la plupart des gens sont là dans la gare et attendent on-ne-sait-quoi 😉 Cette partie-là du trajet, à travers les collines verdoyantes, est magnifique. On pourrait tout à fait se croire au Costa Rica. La vue du haut de la dernière colline sur la vallée toute verte et sur la mer dans son prolongement est vraiment magique !

Après 45 minutes de trajet, le minibus nous dépose à Almirante, à quelques mètres de l’embarcadère. A peine descendus du bus, des rabatteurs nous sautent dessus pour que nous prenions le bateau pour lequel ils travaillent. Boh, d’autres touristes attendent déjà à leur compagnie de bateaux, nous allons prendre celui-là aussi alors…Hum, tout compte fait, nous aurions bien fait d’aller jusqu’au bout de l’embarcadère ; ils nous ont peut-être bien pris 2$ de commission 😉

Le trajet en bateau ne dure que 30 minutes. Arrivés à Bocas del Toro, nous sentons tout de suite que nous n’aimerons pas cette ville : encore un Gringoland, qui nous fait un peu regretter Cahuita (au Costa Rica) et son calme. De plus, nous ne pouvons pas faire 10m sans que des rabatteurs n’essaient de nous vendre des tours en bateau, des activités en tout genre ou des taxis. Ici, on ne nous interpelle pas par « Holà Amigo », mais par « Playa par-ci, Isla par-là» pour essayer de nous « tenter » d’aller dans ces lieux magnifiques.

Bocas del Toro Town

Bocas del Toro Town

Bocas del Toro: notre hôtel

Bocas del Toro: notre hôtel

Notre hôte italien, lui, nous a conseillé un tour en particulier : Under Sea, qui est aussi tenu par un Italien et sa femme panaméenne. Ce tour inclut un Parc National, du snorkeling, du « deep boarding » (surf sous-marin) et l’observation de dauphins. Mister J trouve le tour trop cher ; qu’à cela ne tienne, il explique au gérant de l’agence que nous voyageons depuis 7 mois et que cela est un peu cher pour nous. Il obtiendra le tour à 40$ au lieu de 45$/pers. Du coup, nous réservons aussitôt le tour pour demain ! 😉

 

Mardi 24 mai 2016. Journée pluvieuse…journée heureuse !

Nous nous réveillons à 8h pour prendre le petit-déjeuner sur la terrasse ensoleillée. Nous n’avions pas eu un aussi beau temps depuis quelques semaines. Le ciel est bleu, le soleil tape ; il n’est que 8h30 mais on cuit déjà. Bref, de bonne augure pour la magnifique sortie en bateau prévue aujourd’hui.

En attendant de partir, nous faisons connaissance avec les autres participants : une Française, une Anglaise et un couple de Canadiens. L’Anglaise a fini ses études supérieures l’année passée et avant de commencer à travailler, elle s’octroie 6 mois de voyage en Amérique du Sud (Argentine, Chili, Bolivie, Pérou, Équateur et Colombie). Mais comme c’est son anniversaire, elle s’est en plus offert 2 semaines au Panama dans les îles (San Blas, Bocas del Toro, etc.). La Française, elle, est en vacances pour 3 semaines : une semaine toute seule au Panama puis 2 semaines avec sa meilleure amie au Costa Rica. Elle n’a jamais voyagé très longtemps mais a souvent vécu à l’étranger : 7 ans en Afrique, 5 ans au Bangladesh, et aussi en Thaïlande, au Laos, au Cambodge, en Malaisie et à Singapour. Waouw ! A-t-elle déjà vécu vraiment en France ? 😉 Mais quel est son métier ? Elle nous explique que ses parents sont médecins à l’étranger (genre de médecins du monde) et qu’elle les a donc suivis dans tous leurs déplacements, qu’elle-même a travaillé dans l’humanitaire et qu’elle réalise maintenant des documentaires à l’étranger. Après ses vacances, elle s’envolera notamment pour le Liban afin de couvrir la crise de réfugiés qui s’y déroulent. Grâce à tout cela, elle parle un anglais parfait et également portugais (appris au Mozambique et au Cap Vert). Le couple de Canadiens a, lui, tout laissé tomber et vendu pour s’installer au Nicaragua, où il travaille comme bénévoles. Mais pas le genre de bénévolat auquel on penserait de prime abord : ils enseignent la Bible aux enfants. Génial, même dans des îles paradisiaques, il est possible de rencontrer des gens super intéressants ! 😉

Nous embarquons vers 10h15, direction l’île aux Paresseux. Cela ne nous intéresse pas plus que cela car nous en avons déjà vu beaucoup ces derniers jours au Costa Rica, et de très près. Les blasés quoi 😉 Nous, ce sont des dauphins que nous voulons voir ! 😉

Bocas del Toro

Bocas del Toro

Bocas del Toro

Bocas del Toro

Bocas del Toro: les mangroves de l'île aux Paresseux

Bocas del Toro: les mangroves de l’île aux Paresseux

Bocas del Toro: à la recherche de  paresseux

Bocas del Toro: à la recherche de paresseux. La Française rêve d’en voir.

Bocas del Toro: l'île aux Paresseux

Bocas del Toro: l’île aux Paresseux

Bocas del Toro: l'île aux Paresseux

Bocas del Toro: l’île aux Paresseux

Au loin, de gros nuages noirs se profilent derrière nous. Nous commençons malgré tout l’activité phare de ce tour : le « deep board ». Mais qu’est-ce donc ? Une sorte de petit surf sous-marin tiré par un bateau, que l’on tient par les mains et qui donne l’impression de nager comme un dauphin. Très vite, il commence à pleuvoir des cordes mais dans l’eau, nous ne nous en rendons pas vraiment compte. Enfin, l’eau n’est du coup pas très claire et il y a pas mal de vague, ce qui ne facilite pas du tout notre apprentissage du deep board, surtout que nous sommes tous les six de front derrière le bateau. Après 10 minutes, le « deep board » de Mister J casse. Nous devons donc tous les 2 remonter sur le bateau pour continuer plus tard. C’est là que nous nous rendons compte à quel point il pleut fort, cela nous fait même presque mal. Très vite, tout le monde remonte dans le bateau pour aller se mettre à l’abri dans un restaurant sur l’eau. La tempête durera 1h. Deux autres bateaux de touristes nous rejoindrons au restaurant, dont certains ont eu la peur de leur vie car, contrairement à nous, ils se trouvaient au milieu de nulle part et les vagues étaient tellement fortes qu’ils ont failli se retourner. Après 1h, nous remontons donc dans le bateau mais tout le groupe demande de reporter le reste du tour à demain car il pleut encore un peu, on a froid et il y a encore des nuages gris à l’horizon. Si nous continuons, nous risquons vraiment de passe à côté de la beauté de ces îles, qui ne sont pas vraiment paradisiaques aujourd’hui. Et surtout, c’est cher payé pour voir du gris partout et risquer de tomber malades 😉

Bocas del Toro: notre refuge pendant la tempête

Bocas del Toro: notre refuge pendant la tempête

Sur le chemin du retour, tout près de Bocas del Toro Town, nous apercevons par chance des dauphins : une maman et son petit. Ils resteront les 10 premiers jours ici car il s’agit d’une zone protégée, ce qui plus sûr pour élever les petits au début.

Bocas del Toro: un dauphin !

Bocas del Toro: un dauphin ! Le voyez-vous ?

Bocas del Toro: une maman dauphin et son bébé !

Bocas del Toro: une maman dauphin et son bébé !

Arrivé à l’agence de voyage, pas besoin de nous justifier pour reporter le tour à demain car le chauffeur du bateau avait déjà appelé pendant la tempête pour dire qu’il était totalement trempé et n’avait jamais vu cela. Les gérants de l’agence, un peu catastrophés, proposent que nous nous joignons au groupe du lendemain et nous refassions tout le tour au complet. Trooop génial ! Par contre, nous serons en minimum 12. Pas grave, cette journée supplémentaire en mer ne sera que du bonus ! Deux tours en mer pour le prix d’un, ce n’est pas beau ça ?! 😉

Bocas del Toro: coucher de soleil

Bocas del Toro: coucher de soleil

Bocas del Toro: coucher de soleil

Bocas del Toro: coucher de soleil

 

 

Mercredi 25 mai 2016. Excursion en mer (bis) et sous le soleil.

Finalement, nous ne sommes pas 12 mais 16 pour faire le tour en bateau aujourd’hui ! En plus des 6 participants d’hier, il y a des Américains et des Espagnols. Oui oui, nous rentrons tous dans le bateau. Et le soleil tape vraiment très fort, le ciel est tout bleu, il devrait faire beau toute la journée !

Bocas del Toro: belle journée ensoleillée en perspective !

Bocas del Toro: belle journée ensoleillée en perspective !

Bocas del Toro

Bocas del Toro

La journée d’aujourd’hui est organisée un peu différemment. Nous commençons par nous diriger vers la Baie des Dauphins, où il est quasiment impossible de ne pas apercevoir de dauphins. En effet, nous en verrons quelques-uns : certains plongent, un dernier saute en l’air comme dans les shows 😉 Waouw quel spectacle ! Surtout que nous ne sommes que 2 petits bateaux dans la baie à ce moment-là, alors qu’elle est réputée touristique.

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines: 3 dauphins à babord !

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines: wouhou on voit le trou sur sa tête par lequel il respire !

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines

Bahia de los Dolfines

Nous nous rendons ensuite à Cayo Corales pour 45 minutes de snorkeling. Les coraux n’ont rien d’exceptionnels mai cela est toujours plaisant de pouvoir observer des poissons zébrés (jaunes, blancs et noirs), des poissons tout fins et tout longs (Mister J les avait pris pour des serpents), de superbes petits poissons noirs avec de petites taches bleues fluorescentes (notre préféré !), etc. Nous avons pris des vidéos, qu’il faudra un jour monter 😉

Bocas del Toro: prêts pour le snorkeling ?

Bocas del Toro: prêts pour le snorkeling ?

Bocas del Toro: Cayo Zapatilla 2 en vue !

Bocas del Toro: Cayo Zapatilla 2 en vue ! Mais d’abord, un peu de snorkeling !

Non loin de là, nous débarquons sur Cayo Zapatillas 2, une île totalement paradisiaque. Nous y pique-niquons avant de nous adonner à la séance de « deep board ». L’eau étant beaucoup plus calme et très claire, nous apprécions beaucoup plus la séance d’aujourd’hui 😉 Nous n’apercevons pas plus de poissons que lors du snorkeling mais c’est la sensation de nager comme un dauphin qui est intéressante. Nous nous baladons ensuite sur l’île avec l’Anglaise et la Française et découvrons quelques petites tortues ainsi qu’une petite plage où nous sommes seuls au monde.

Cayo Zapatilla 2: notre bateau et notre chauffeur

Cayo Zapatilla 2: notre bateau et notre chauffeur

Cayo Zapatilla 2

Cayo Zapatilla 2

Cayo Zapatilla 2

Cayo Zapatilla 2

Cayo Zapatilla 2: petite tortue

Cayo Zapatilla 2: petite tortue

Cayo Zapatilla 2

BAlade sur Cayo Zapatilla 2

Cayo Zapatilla 2

Balade sur Cayo Zapatilla 2

Cayo Zapatilla 2

Cayo Zapatilla 2

Vers 16h, nous repartons, toujours sous le soleil, vers l’île aux Paresseux puis vers l’île aux étoiles de mer. Waouw, quelle journée ensoleillée bien remplie ! Plus d’un ont d’ailleurs attrapé de beaux coups de soleil ! Non non, pas nous. Miss V a une peau d’Africaine. Ah non, ça c’est Mister J. On recommence : Mister J a une peau d’Africain et Miss est ultra-équipée pour faire du snorkeling (t-shirt longue manche anti-UV, short, crème solaire ultra efficace). La Canadienne, qui habite au Nicaragua et qui attrape très vite des coups de soleil, était très étonnée (voire impressionnée) que Miss V n’ait même pas attrapé de coups de soleil au visage. Quand on vous dit qu’elle a une peau d’Africaine ! 😉 Non, son visage a tellement été habitué au soleil des montagnes enneigées qu’il craint beaucoup moins que le reste 😉 Sur ce, vive le skiii ! 😉

Bocas del Toro: l'île aux Paresseux (bis)

Bocas del Toro: l’île aux Paresseux (bis)

Bocas del Toro: l'île aux Paresseux (bis)

Bocas del Toro: l’île aux Paresseux (bis)

Bocas del Toro: l'île aux Paresseux (bis)

Bocas del Toro: l’île aux Paresseux (bis)

Le soir, nous avons le plaisir de manger dans un restaurant français : un poissons entier frais du jour et son risotto, un moelleux au chocolat et une tarte au citron meringuée. Excellent et pas trop cher. Un super bon rapport qualité-prix ! Le seul peut-être de l’île 😉 Pourquoi ne pas y être allé plus tôt ? Nous aurions bien aimé mais il était fermé ; ils sont rentrés 1 mois en France. Quelle chance, aujourd’hui, c’est la réouverture. Le patron nous explique qu’ils ont ouvert en décembre (tout neuf donc) ; qu’ils ont hésité pendant 3 ans à s’installer ici car ils n’étaient pas prêts à quitter le sud de la France mais que vu toutes les taxes et lois françaises, ils ont franchi le pas. Pourquoi le Panama ? Ces 5 dernières années, il a voyagé en Amérique Latine (Argentine, Uruguay, Paraguay, Brésil, Colombie, Panama, Nicaragua, etc.) pour déterminer son endroit de prédilection et a finalement choisi le Panama car ce pays commence seulement à se tourner vers le tourisme, contrairement au Costa Rica, par exemple, qui est déjà très touristique. Il faut avouer que même au Nicaragua, nous étions étonnés de voir qu’autant de restaurants soient tenus par des Américains. Au Panama, ce n’est pas encore le cas mais cela commence tout doucement. Il nous apprend d’ailleurs que le gérant italien de notre hôtel a, lui aussi, ouvert tout récemment, en septembre, sur le terrain que le Français convoitait mais il a tellement attendu pour se décider qu’il se l’ai fait piquer 😉

Bocas del Toro: poisson entier frais du jour dans un restaurant français

Bocas del Toro: poisson entier frais du jour et son risotto dans un restaurant français

Bocas del Toro: tarte au citron meringuée

Bocas del Toro: tarte au citron meringuée

Bocas del Toro: moelleux au chocolat

Bocas del Toro: moelleux au chocolat