Cuba: Viñales

Mercredi 17 février 2016. Trajet de La Havane à Viñales.

En attendant le bus, nous rencontrons 3 allemands, dont 1 parle espagnol. Ils sont arrivés en même temps que nous à La Havane. Nous en profitons pour partager nos expériences. Eux n’ont pas vu l’invasion d’américains (vous êtes sûrs qu’ils sont américains ?…). Et pire, ils trouvent que la nourriture n’est pas cher, surtout les légumes. Nous nous rendons compte que par légumes ils parlent d’une assiette de riz avec des haricots rouges et qu’ils se contentent des pizzas vendues à 1$ dans la rue (qui se résument à du pain et de la sauce tomate). Effectivement, ce n’est pas cher. Mais si nous ne mangeons que cela, nous n’allons pas pouvoir continuer le voyage bien longtemps 😉

Dans le bus, nous rencontrons deux françaises (mère et fille) qui font plus ou moins le même tour que nous. L’occasion d’échanger nos expériences à nouveau. Elles concordent plus ou moins. Ouf, nous ne sommes pas fous 😉 Laure, qui a peu près notre âge, utilise régulièrement un mot pour décrire Cuba : IMPROBABLE. Nous le lui piquons immédiatement, tellement il colle bien à ce pays! Elle a déjà visité Cuba avec des amis il y a 2 ans ; elle nous apprend qu’il y avait encore des tickets de rationnement à ce moment-là et nettement moins de touristes à la même saison. C’est le moment où jamais de s’y rendre car Cuba est déjà en train de changer et de devenir ultra touristique, remplie d’Américains.

Arrivés à Viñales, nous nous dirigeons vers les Casas Particulares pour voir si des chambres sont encore disponibles… Comme attendu, beaucoup sont déjà réservées. Une mamy nous propose d’appeler une connaissance pour voir si une chambre est disponible pour nous (le système de commission, vous vous souvenez ?). Elle en trouve une. Nous avons un peu peur vu notre expérience à La Havane de tomber sur un trou à rats. Sur le chemin, la propriétaire nous dit qu’à Viñales, les casas sont full, etc… On se dit qu’elle essaie de nous préparer psychologiquement à dormir dans son taudis. Suspens… Au final, une très bonne surprise nous attend. Nous sommes vraiment tombés dans une casa familiale telle que nous l’attendions : nous entrons par un tout petit salon où la famille nous accueille avec sympathie ; la chambre, située à l’étage, est neuve et a une terrasse avec vue sur la montagne ; et la gentille propriétaire nous offre un jus de papaye pour la maison. Malheureusement, cette chambre n’est disponible que 2 nuits au lieu des 3 que nous voulions passer ici, mais la propriétaire nous promet de nous trouver une chambre aussi sympathique pour la dernière nuit.

Viñales: la suite de casas particulares de notre rue

Viñales: la suite de casas particulares de notre rue. La nôtre est la turquoise après la jaune.

Viñales

Viñales: notre chambre

Viñales: jus de papaye offert par la casa

Viñales: jus de papaye offert par la casa (sur la terrasse de notre chambre)

Viñales: vue de la terrasse de notre chambre

Viñales: vue sur les mogotes depuis la terrasse de notre chambre

Viñales: une bonne bière cubaine pour fêter notre arrivée dans cette superbe région

Viñales: une bonne bière cubaine pour fêter notre arrivée dans cette superbe région

Après avoir fait un petit tour en ville, nous rentrons manger à la Casa Particular. Un véritable festin nous attend : une soupe de légume, des beignets de maïs, une énorme cuisse de poulet, des légumes, du riz et, en dessert, de la papaye confite. Nous n’avons évidemment pas pu tout manger. Nous nous rendons compte à quel point cela doit être difficile (et cher) de rassembler tous ces ingrédients pour cuisiner ce repas, ce qui compte d’autant plus pour nous. Selon le Lonely Planet, il faut environ 3 heures pour faire les courses pour un repas dans les casas particulares. Vu notre expérience à La Havane, cela ne nous étonne pas du tout, même si nous pensons que cela est sous-traité à des voisins ou des membres de la famille pour gagner du temps. Et notre hôte a la chance de posséder un énorme congélateur qui lui permet certainement de faire de bonnes économies de temps.

En tous cas, la famille qui nous accueille est très sympathique, et comme nous souhaitons apprendre l’espagnol, elle nous promet de ne plus dire aucun mot en anglais 😉

 

Jeudi 18 février 2016. Les Mogotes du Parc National de Viñales.

Après un petit déjeuner de champion à notre casa (œufs, fruits, jus de fruit, fromage, jambon, pain, et le café le plus fort du monde), nous voilà partis à la conquête des mogotes de Viñales. Plutôt que de le faire en groupe (trop nul) ou de louer les service d’un guide (trop cher), nous décidons d’aller pêcher des infos au Tourist Info Center pour faire un balade tout seuls. Une chose est certaine, les infos au Tourist Info Center ne sont pas très claires et le personnel peu aidant. Ce n’est pas grave, nous tracerons notre itinéraire avec le GPS de Mister J et suivrons ainsi la direction. Nous avons marché une bonne 15aine de kms et croisés très peu de touristes. La plupart d’entre eux font la balade en groupe à cheval. Heureusement, nous avons pu demander notre chemin aux locaux grâce à notre espagnol qui s’améliore de jour en jour. Alors ces mogotes?  Les mogotes sont des pains de sucre, comme à Muang Ngoi au nord du Laos ou dans la Baie d’Along au Vietnam. A la différence qu’ici, nous ne sommes pas le long de l’eau. Nous y avons passé un moment magique! Presque seuls au monde dans un endroit magnifique, que demander de plus?!

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales et ses mogotes

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales: descente dans la vallée

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales: dans la vallée

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales: dans la vallée

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales: euuuh que fait-on quand on se trouve sur la route d'une maman cochon et de ses petits?

Parc National de Viñales: euuuh que fait-on quand on se trouve sur la route d’une maman cochon et de ses petits?

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales et ses mogotes

En route, nous avons visité une fabrique de tabac où le propriétaire, qui ne parlait qu’espagnol, nous a expliqué la fabrication des cigares. Nous avons (presque) tout compris et Mister J a acheté ses premiers cigares cubains.

Parc National de Viñales: les feuilles de tabac après fermentation

Parc National de Viñales: les feuilles de tabac après fermentation

Parc National de Viñales: les cigares

Parc National de Viñales: les cigares

Parc National de Viñales: Mister J en plein achat

Parc National de Viñales: Mister J en plein achat

Sur le chemin du retour, nous croisons de nombreux vautours au dessus d’un champ de tabac. Nous demandons à un Cubain qui se balade avec un balais brosse sur l’épaule ce que sont ces oiseaux, et il nous explique que ces vautours observent le champ en espérant trouver des bestioles à manger. Il commence à nous taper la discute en espagnol. Nous comprenons plus ou moins bien ce qu’il nous dit et essayons tant bien que mal de répondre. Un chouette échange totalement désintéressé.

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales, ses plantations de tabac et ses vautours

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales et ses vautours

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales: un ramasseur de feuilles de tabac

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales: feuilles de tabac fraichement coupées

Parc National de Viñales

Parc National de Viñales: Mister balai, une sacrée bonne rencontre!

Au final, se balader seuls fut une brillante idée, même si cela n’était pas des plus simples vu l’absence totale d’indications, la boue à certains endroits ainsi qu’une longue portion de boue suivie d’une flaque toutes deux infranchissables à pied (mais pas à cheval). Mais nous fûmes plus malins que la boue et cette flaque. Enfin, cela nous a quand même demandé un bon quart d’heure de réflexion, d’observation (du passage des chevaux qui s’enfonçaient presque jusqu’aux genoux dans la boue) et de repérage du terrain (barbelés, champs spongieux à coté mais pas marécageux) car nous n’avions pas du tout envie de rebrousser chemin si près du but. Nous nous en sommes sortis avec les sandales et les pieds mouillés et boueux mais sains et saufs.

Parc National de Viñales: la flaque qui a bien failli nous faire faire demi-tour...

Parc National de Viñales: la flaque qui a bien failli nous faire faire demi-tour mais nous venons de passer outre…

De retour à la Casa Particular, nous dégustons un bonne Piña Colada bien méritée sur notre terrasse ensoleillée avec vue sur les Mogotes. Nous commençons à vraiment aimer la vie à Cuba ! 

Le repas du soir sera aussi gargantuesque, ou pantagruélique, que celui de la veille. Cette fois-ci, nous avions commandé du poisson. Au secours, c’est trop bon mais notre estomac va exploser!

Viñales: festin de roi à la casa (poisson)

Viñales: festin de roi à la casa (poisson)

 

Vendredi 19 février 2016. Petit tour de la ville et repos.

Nous profitons de notre séjour à Viñales pour nous reposer un petit peu. Après les 15 kms parcourus la veille, nous le méritons bien. Et puis, nous devons changer de casa aujourd’hui après-midi. Nous décidons alors de passer la matinée en ville, autour de la place du village, à déambuler dans les rues, à regarder les souvenirs et à observer la vie cubaine.

Viñales: la place et l'église du village

Viñales: la place et l’église du village

Viñales: l'église du village

Viñales: l’église du village

Viñales: la Maison de la Culture sur la place du village

Viñales: la Maison de la Culture sur la place du village

Viñales: un bus pas comme les autres

Viñales: un bus pas comme les autres…

Viñales: un bus pour locaux

Viñales: un bus pour locaux

Viñales

Viñales a aussi ses vieilles voitures

Viñales: une belle casa particular

Viñales: une belle casa particular

Cuba nous étonne toujours. Ce qu’on peut dire, c’est que ce pays est différent de tous les endroits, même les plus touristiques ou les plus pauvre, où nous avons mis les pieds. Le tourisme est la première industrie du pays (oui oui, c’est une industrie ici) et pratiquement la seule qui permet d’apporter de l’argent frais dans le pays (avec le tabac et le rhum). On sent que les Cubains ont le sens des affaires pour tirer le meilleur parti des touristes. Nous pensions que les Indiens étaient plutôt forts à ce petit jeu mais ils n’arrivent pas à la cheville des Cubains. A Cuba, on arrive à payer des prestations bien plus chères que chez nous alors qu’ici le salaire moyen avoisinerait les 30 CUCs (toujours difficile de connaître la fiabilité des chiffres donnés…). Dans ce pays, on peut payer une pizza 1$ et un jus de fruit riquiqui à 2$. Les touristes sont pressés, de toute part, comme des cannes à sucre pour en extraire leur substantiel jus : leurs CUCs. Lorsqu’on entend parler les autres touristes de trajets en taxi à 300$, des journées en tuk-tuk à 50$, d’un cocktail à 6$ ou des bus à 4$ pour faire 6km… Cela laisse songeur et fait mal à nos CUCs.

D’ailleurs, nous croisons peu de routards. Et les seuls que nous croisons semblent avoir un assez gros budget pour 2 semaines de vacances. Nous ne croisons pas non plus de routards en voyage pour plusieurs mois à travers l’Amérique Centrale. C’est comme si nous étions l’exception (qui confirme la règle), c’est bien la première fois depuis que nous sommes partis. Si nous ne sommes pas très près de nos CUCs, nous essayons de garder la raison. Il y a plein de choses que l’on peut faire sans dépenser un CUC : marcher dans la nature, flâner dans les rues, discuter avec des locaux… car au final c’est cela que nous préférons faire en voyage.

Pour ce soir, nous avons dû changer de Casa Particular et celle-ci nous plait aussi. Notre ancienne hôte, chez qui nous avons découvert les plaisirs de la casa particular, nous a trouvé une chambre chez une soi-disant tante. En écoutant les cubains, soit les familles sont énormes, soit il y a des mensonges « gentillets » pour nous faire croire que l’on est envoyé en terrain connu. Selon notre expérience :

  • Si on vous dit que c’est la casa d’un ami, c’est un inconnu qu’il n’a jamais vu. Dans le meilleur des cas, c’est l’ami d’un ami. Dans le pire des cas, c’est le nom d’un gars trouvé dans l’annuaire.
  • Si on vous dit que c’est la casa d’un membre de la famille (cousin, tante), c’est plutôt un ami plus ou moins proche suivant le degré de relation qu’ils vous donneront. Sœur peut être la voisine. Tante, une connaissance.
  • Si on vous dit que c’est sa casa, cela peut aussi bien être vrai, qu’être à son frère, son cousin.

Dans cette casa, nous profiterons également d’un bon repas et d’un bon cigare cubain fumé sur la terrasse 😉

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