Guatemala: Tikal

Lundi 28 mars 2016. Trajet de San Ignacio à Tikal.

Aujourd’hui, nous quittons déjà le Belize et commençons notre séjour au Guatemala. Que dire du Belize ? Nous avons apprécié notre séjour, qui s’est déroulé principalement dans des endroits peu touristiques. Nous n’avons pu nous rendre sur les îles très touristiques de Caye Caulker ou Ambergis à cause de la période de Pâques. Dommage car il y a apparemment beaucoup de choses à voir en faisant de la plongée ou du snorkeling : requins, tortues, raies manta, le Blue Hole… Cela fait de ce pays un immense aquarium à ciel ouvert. Mais comme ces îles sont extrêmement touristiques (particulièrement fréquentées par des touristes à gros budget), les logements, restaurants, activités sont démesurément chers, particulièrement pendant la période de Pâques. Du coup, ce côté-là ne nous fait pas regretter de ne pas y être allés. Nous étions bien mieux à Hopkins 😉 D’ailleurs, si nous avions pu rester plus longtemps à Hopkins, nous aurions aussi pu faire du snorkeling dans des zones moins touristiques et/ou nous promener dans un ou l’autre Parcs Nationaux.

Bref, revenons à nos moutons. Nous attendons le bus en direction de Benque Viejo, à la frontière du Guatemala. Nous passerons un bon moment à parler avec un vieux chauffeur de taxi qui nous explique que le tourisme n’est plus comme avant. Effectivement, le tourisme de masse se développe au Belize, mais n’enrichit que des complexes hôteliers et des transporteurs privés, dont la majorité des bénéfices quittent le Belize pour se rendre aux États-Unis ou en Europe… Voilà encore une bonne raison de voyager « routard ».

Finalement, après 1h d’attente, le bus n’arrivant toujours pas, un taxi BVO, càd partagé avec d’autres locaux et dont la plaque d’immatriculation mentionne ce fameux sigle BVO, nous propose de nous emmener pour 5$ par personne à la frontière, ce qui reviendra encore moins cher que le bus et beaucoup moins cher qu’un taxi privé. De plus, il nous déposera juste devant l’immigration alors que le bus nous aurait déposé dans le centre-ville et nous aurions ensuite dû marcher 1,5 kms jusqu’à la frontière.

Arrivés du côté guatémaltèque, nous cherchons un transport vers Tikal, le plus grand site maya du Guatemala. Comme le site est très touristique, une des Américaines rencontrées à Hopkins (au Belize) nous avait fortement conseillés de loger sur place, dans le Parc National, afin de pouvoir visiter le site dès son ouverture, avant l’invasion des groupes venant de Flores ou autre. Sur ses conseils, nous avons donc réservé à l’avance un hôtel sur place et devons donc trouver un moyen de transport pour nous y rendre. Les taxis/collectivos à la frontière nous demandant des tarifs exorbitants pour aller à Tikal, nous décidons de prendre un collectivo pour Flores, bien moins cher.

Nous sommes trois sur une petite banquette, il fait super chaud dès qu’il s’arrête, et le collectivo est plein à craquer. Pourquoi crie-t-il encore « Flores, Flores » alors que toute les places assises sont déjà prises ? Ah non, quand il n’y a plus de place, il y a encore de la place… Un petit tabouret par-ci pour la Señora ; certains locaux qui ne font qu’une toute petite partie du trajet se retrouvent même debout, tout tordus.

L’intendant du collectivo est très bizarre, il ne veut pas que nous descendions à un croisement avant Flores pour que nous attrapions ensuite un autre collectivo pour aller à Tikal. Il veut ABSOLUMENT qu’on aille jusqu’à Flores. Difficile d’argumenter car nous ne comprenons vraiment rien à ce qu’il nous dit (il parle dans sa barbe, même s’il n’en a pas). Est-ce pour notre bien ? Ou est-ce pour son propre intérêt ? Nous ne comprenons pas. Du coup, après 2h de trajet, contre son avis, nous décidons de descendre à la première station de bus, à Santa Elena, la ville jumelle de Flores (juste à côté de Flores). A notre avis, il voulait nous revendre à son cousin ou à son frère à Flores, qui possède un tuk-tuk… A oui, ici il y a des tuk-tuk pour aller de la gare de Santa Elena à Flores ou même à Tikal. En arrivant à la gare de Santa Helena, nous avons un peu l’impression d’être revenus en Inde, en plus propre et moins surpeuplé : tous ces tuk-tuk et tous ces minibus, ces toilettes qui puent, pas d’indication non plus. Bref, nous sommes un peu perdus et n’avons pas le courage de trouver un nouveau collectivo pour Tikal, négocier, attendre qu’il se remplisse, être serrés comme des sardines, dégouliner à chaque fois qu’il s’arrête pour déposer quelqu’un, etc etc.

Nous optons alors pour un taxi. Ce sera, certes, beaucoup plus cher mais plus rapide, plus confortable et plus frais. Le taximan est sympa mais conduit comme une patate et super vite. Du coup, quand un cochon traverse la rue, nous avons l’impression que nous venons de frôler la mort… Lui reste impassible. Il faut dire qu’ils sont très croyants et pratiquants ici. D’ailleurs, le chauffeur a écrit ceci au bic en grand sur le plafond de sa voiture : « Cristo pronto viene. Preparate. » (Le Christ vient bientôt. Prépare-toi). Dans le collectivo, il y avait un sticker « Dieu protège ce véhicule et ses passagers ». Ouf !

Bref, nous arrivons vers midi à Tikal, après 1h de taxi. Nous déposons nos sacs à l’hôtel et partons manger un morceau dans un petit resto local à la recherche de nourriture guatémaltèque… Nous nous retrouvons avec une carte qui ressemble fort à celle du Belize ou certaines peu fournies du Mexique. Mister J prend du poulet à la mexicaine. Miss V, sur les conseils de Mister J (non prend pas la même chose… essaie autre chose), prend un poulet à la plancha. Au final, le poulet à la mexicaine est un poulet à la plancha avec une sauce mexicaine (des légumes) 😉

Nous retournons ensuite à l’hôtel nous reposer. Notre hôtel s’appelant Jungle Lodge, il se trouve au milieu de la jungle. C’est chouette et calme. Nous avons même une petite terrasse face à la végétation. Dans le Parc National de Tikal, il y a peu de distractions mais cela nous ravit : pas de réseau gsm, pas de Wifi (cassé depuis des semaines…) mais une piscine pour se rafraichir un peu. Nous faisons le tour des quelques magasins de souvenirs pour trouver un nouveau chapeau à Mister J, qui a oublié le sien quelque part, probablement dans un bus entre Orange Walk et Hopkins… Espérons qu’il ravira un local! Ce magnifique chapeau acheté il y a bien 4 ans est « Made in France »…

Comment ça pas de distractions ? Nous avons tout de même le plus beau reportage animalier qui se déroule en direct juste devant nos yeux : des singes araignées (qui se pendent avec la queue), des singes hurleurs qui crient comme des gorilles, des piverts, des toucans, des pizotes, etc. Tous ces animaux viennent nous voir dans la jungle juste devant notre chambre… Du coup, on ne s’ennuie pas ici. C’est mieux que le gsm et internet, non ? 😉 Par contre, comment fait-on pour prévenir nos mamans que nous sommes bien arrivés ? Euuuh…bein, pas moyen 😉

Parc National de Tikal: deux piverts lors de leur rendez-vous quotidien devant notre chambre

Parc National de Tikal: deux piverts lors de leur rendez-vous quotidien devant notre chambre

Tikal: un singe araignée

Tikal: un singe araignée

Tikal: une sorte de dinde...

Tikal: une sorte de dinde…

Tikal: un toucan juste devant notre chambre

Tikal: un toucan juste devant notre chambre

Tikal

Tikal: un pizote

A la nuit tombée, c’est autre chose… Les animaux disparaissent pour laisser place aux insectes en tout genre : araignées, petits scorpions, sauterelles gigantesques, et d’autres bêbêtes préhistoriques dont nous ne connaissons pas le nom 😉 Difficile dans ces conditions d’aller se doucher tranquille dans les douches communes et surtout de sortir pour aller faire pipi pendant la nuit… Miss V est abonnée aux petits scorpions. Elle en avait déjà croisé deux sur son chemin en Indonésie 😉

A 22h, lorsque le générateur d’électricité s’éteint : plus de lumière, plus de ventilateur, plus de bruits humains, seuls subsistent les bruits de la jungle ! Génial, même si c’est un peu angoissant quand même 😉

 

Mardi 29 mars 2016. Visite des pyramides Tikal.

Nous nous réveillons à 5h30 pour profiter de la matinée à Tikal avant l’arrivée des groupes en provenance de Flores. En tout cas, il y a eu de la vie dans notre chambre pendant notre sommeil : 4 araignées (heureusement toutes petites) se baladent sur le sol, et des centaines de fourmis s’intéressent aux sandales de Miss V, mais pas à celles de Mister J, l’odeur peut-être… Comprenez-le comme vous le voulez… 😉

A 6h pétantes, nous entrons sur le site de Tikal et, à notre grand bonheur, il n’y a encore personne. Nous avons la jungle, les animaux et les ruines pour nous tout seuls. Quel bonheur !! Nous n’avons pas suivi l’avis de la réceptionniste qui nous a dit la veille « allez-y à 8h, c’est la meilleure heure pour y aller »… Archi faux ! Dès 8h, les touristes arrivent en minibus de Flores, c’est beaucoup moins calme, et il faut déjà chaud. Elle voulait juste nous vendre son petit-déjeuner, qui ne commence qu’à 7h.

Nous commençons par la Grand Place, qui comprend l’Acropole Centrale, l’Acropole Nord (avec sa centaine de bâtiments et ses nombreuses stèles), le Temple du Grand Jaguar et le Temple des Masques, au sommet duquel nous sommes montés. Wouhouuu, nous étions seuls au sommet !

Tikal: le Temple 1 ou Temple du Grand Jaguar

Tikal: le Temple 1 ou Temple du Grand Jaguar

Tikal: l'Acropole Centrale (à gauche) et la base du Temple du Grand Jaguar (à droite)

Tikal: l’Acropole Centrale (à gauche) et la base du Temple du Grand Jaguar (à droite)

Tikal: le Temple du Grand Jaguar et le Jeu de Pelote (devant)

Tikal: le Temple du Grand Jaguar et le Jeu de Pelote (devant)

Tikal: la Grand Place avec le Temple du Grand Jaguar (droite), l'Acropole Nord (centre) et le Temple des Masques (gauche)

Tikal: la Grand Place avec le Temple du Grand Jaguar (droite), l’Acropole Nord (centre) et le Temple des Masques (gauche)

Tikal: le Temple 1 ou le Temple du Grand Jaguar

Tikal: le Temple 1 ou le Temple du Grand Jaguar

Tikal: stèle de l'Acropole Nord

Tikal: stèle de l’Acropole Nord

Tikal: le Temple 2 ou Temple des Masques

Tikal: le Temple 2 ou Temple des Masques

Tikal: le Temple 2 ou Temple des Masques

Tikal: le Temple 2 ou Temple des Masques

Tikal: le Temple 2 ou Temple des Masques

Tikal: le Temple 2 ou Temple des Masques

Tikal: vue depuis le Temple des Masques

Tikal: vue sur la Grand Place depuis le Temple des Masques

Nous partons ensuite vers El Mundo Perdido (comme dans Indiana Jones), où nous découvrons la Place des Sept Temples, des singes hurleurs (à faire peur), les trois Jeux de Pelote côte à côte, le Sloping Panel Temple et la Grand Pyramide.

Tikal

Tikal: el Mundo Perdido. A cet instant précis, nous avons l’impression d’être dans un film ou dans un jeu vidéo…

Tikal: la Place des Sept Temples, un endroit important de la vie socio-politique

Tikal: la Place des Sept Temples, un endroit important de la vie socio-politique

Tikal: la Place des Sept Temples, un endroit important de la vie socio-politique

Tikal: la Place des Sept Temples, un endroit important de la vie socio-politique

Tikal: des singes hurleurs

Tikal: des singes hurleurs

Tikal: un singe hurleur qui hurle, c'est pas commode !

Tikal: un singe hurleur qui hurle, c’est pas commode !

Tikal: les trois Jeux de Pelotes (devant la Place des Sept Temples)

Tikal: les trois Jeux de Pelotes (devant la Place des Sept Temples)

Tikal: le Sloping Panel Temple, le deuxième plus large temple de Tikal et dont certaines caractétistiques architecturales rappellent Teotihuacan.

Tikal: le Sloping Panel Temple, le deuxième plus large temple de Tikal et dont certaines caractétistiques architecturales rappellent Teotihuacan.

Tikal: vue sur le Grande Pyramide depuis le Sloping Panel Temple

Tikal: vue sur le Grande Pyramide depuis le Sloping Panel Temple

Tikal: le Sloping Panel Temple, le deuxième plus large temple de Tikal et dont certaines caractétistiques architecturales rappellent Teotihuacan.

Tikal: le Sloping Panel Temple

Tikal: le Grande Pyramide

Tikal: le Grande Pyramide

Nous poursuivons ensuite vers le temple le plus élevé su site, le Temple à la Double Tête de Serpent. A notre grande surprise, nous sommes seuls au sommet et ce, pendant 15 bonnes minutes. Moment vraiment magique, avec cette vue sur la canopée et sur quelques sommets de temples. C’est à ce moment-là que Mister J décide de dégainer son gsm (allez avoir pourquoi). Il constate alors que là, perchés à 60m du sol, au beau milieu de nulle part dans la jungle, nous avons du réseau gsm ! Nous envoyons alors un message à nos mamans pour les prévenir que nous sommes bien arrivés 😉 Au sommet de ce temple, nous nous rendons aussi compte qu’au soleil, il fait déjà mourant de chaud. Heureusement que nous sommes la plupart du temps à l’ombre dans de la jungle 😉

Tikal: pour monter au sommet du Temple à la Double Tête de Serpent

Tikal: pour monter au sommet du Temple à la Double Tête de Serpent

Tikal: vue depuis le Temple à la Double Tête de Serpent

Tikal: vue depuis le Temple à la Double Tête de Serpent

Tikal: vue depuis le Temple à la Double Tête de Serpent

Tikal: vue depuis le Temple à la Double Tête de Serpent

Tikal: le Temple à la Double Tête de Serpent, totalement envahi par la végétation

Tikal: le Temple à la Double Tête de Serpent, totalement envahi par la végétation

Nous terminons notre visite par le Temple des Inscriptions, au sommet duquel figurent de nombreuses inscriptions mayas.

Tikal: le Temple 6 ou le Temple des Inscriptions

Tikal: le Temple 6 ou le Temple des Inscriptions

Tikal: le Temple des Inscriptions: remplies d'écritures mayas

Tikal: le Temple des Inscriptions: remplies d’écritures mayas

Tikal: l'autre face du Temple des Inscriptions

Tikal: l’autre face du Temple des Inscriptions

Tikal ne possède peut-être pas les plus belles pyramides que nous ayons vues (bien qu’elles soient impressionnantes quand même) mais c’est l’environnement dans lequel le site se trouve, la jungle, ainsi que l’immensité du site et le nombre de monuments qui nous ont vraiment charmés. Nous avons passé une matinée magique à parcourir le site, seuls au milieu de la jungle, de ses animaux et de ses temples fortement pentus et éparpillés un peu partout. Waouw, waouw et waouw ! Fabuleux ! Les mots nous manquent pour décrire ce que nous avons ressenti là-bas. Allez-y sans hésiter, mais tôt !!

Tikal et sa jungle

Tikal et sa jungle

Tikal et sa jungle

Tikal et sa jungle

Tikal et sa jungle

Tikal et sa jungle

Tikal: mais que regarde Mister J ? Réponse à la prochaine photo....

Tikal: mais que regarde Mister J ? Réponse à la prochaine photo….

Tikal et ses pizotes

Tikal et ses pizotes

Nous visiterons tout le site jusqu’à midi, heure à laquelle nous sommes rentrés profiter de la piscine, et se reposer un peu de cette superbe journée.

Le soir, nous mangeons à l’hôtel et le serveur est étonné de notre niveau d’espagnol ! Surtout que nous ne l’apprenons que depuis 6 semaines (enfin, Miss V a encore quelques restes de ses quelques cours suivis il y a 9 ans )… Et c’est vrai que nous nous rendons compte que nous nous améliorons de jour en jour. Nous arrivons même à entretenir une conversation de quelques petites minutes avec le serveur, qui était très impressionné que nous parlions autant de langues ! C’est sûr que comparé aux Américains qui ne parlent qu’anglais, ça détonne 😉

Pour ceux qui veulent apprendre l’espagnol, Mister J a une application géniale sur Iphone. Cela s’appelle MosaLingua. Elle coute 5€ et se base sur des fiches de mots ou de phrases à apprendre par cœur. L’application vous propose d’apprendre des fiches classées par niveau ou thème, puis d’auto-évaluer votre mémorisation : Parfait, Bon, Difficile. Et chaque jour, l’application vous propose de réviser des fiches, avec une fréquence plus ou moins importante suivant votre auto-évaluation, jusqu’à ce que la mémorisation soit évaluée « Parfaite ». Cette méthode d’apprentissage qui se base sur la répétition fonctionne super bien. Il y a aussi Duolinguo, qui est gratuite mais beaucoup moins efficace que MosaLingua.

One thought on “Guatemala: Tikal

  1. Caussanel Solange

    bonjour les aventuriers,
    Quel bonheur de vous lire, votre enthousiasme est communicatif !
    J’aime votre façon de vivre, votre philosophie de vie (même si je n’aurais jamais pu vivre comme vous, çà ne m’empêche pas d’apprécier …).
    Et le volcan en phase explosive au Guatemala ? c’est juste pour NOUS faire peur ???
    Gros bisous

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