Jeudi 17 mars 2016. Trajet de Merida à Valladolid.
Nous arrivons à Valladolid en fin de matinée, le temps de trouver un resto et de partir à la conquête de la ville. Nous avons goûté l’agua de Tamarindo. L’espace d’un instant, cela nous a rappelé la Birmanie, où on nous offrait souvent de petits bonbons au tamarin à la fin du repas. Il a bien le même goût des deux côtés du globe 😉
Il n’y a pas grand chose à voir à Valladolid : le zocaló et sa cathédrale, la rue XXX et le couvent San Bernardino et la Cenote Zaci. Mais cette ville est le meilleur point de base pour visiter les pyramides de Chichen Itza (voir plus vas).
Comme goûter, nous avons pris la première glace de notre voyage, un Magnum ! Après 5 mois de voyage et vu la chaleur, Miss V était en manque 😉 Normalement au Mexique, la chaine du froid devrait être bien respectée… Espérons-le !
Assis sur un banc du zocaló à terminer notre glace, une jeune étudiante de l’université de Valladolid est venue nous aborder car elle avait un devoir de français à réaliser. Celui-ci consistait à demander à une personne parlant français de lui raconter en français une histoire culturelle de son pays et, à son tour, elle nous en raconterait une du Mexique. Nous lui avons expliqué où se trouvait la Belgique, que l’on y parlait 3 langues et que la Belgique était connue pour ses bières, son chocolat, ses frites et son fameux Manneken Pis. Elle nous a alors raconté comment se déroulait le Jour des Morts au Mexique. La pauvre, elle était hyper stressée, rigolait nerveusement et commençait surement tout juste à apprendre le français car nous n’avons pas compris grand chose à ce qu’elle lisait concernant cette fameuse Fête des Morts au Mexique. Qui sait, elle se destine peut-être à être guide touristique…
Vendredi 18 mars 2016. Visite des pyramides de Chichen Itza.
Voici la vraie raison pour laquelle nous sommes venus à Valladolid : Chichen Itza, les pyramides mayas les plus connues, les plus touristiques, et qui ne se trouve qu’à 40 min de bus de Valladolid. Cela nous permettra d’arriver avant les groupes de touristes venus de plus loin, comme Merida, Playa del Carmen ou encore Cancun.
Peu avant 8h, nous nous dirigeons vers le parking des collectivos (ces vieux minibus) allant à Chichen Itza mais lorsque nous arrivons au parking, pas un chat et pas un seul collectivo à l’horizon… Sommes-nous trop tôt ? Nous ne le saurons jamais. Car comme nous voulons arriver tôt sur le site pour éviter la grande foule, pas question d’attendre qu’un collectivo se pointe on-ne-sait-quand. Heureusement, la gare des bus se trouve juste à côté. Nous nous y rendons et apprenons qu’il y a un bus qui part à 8h30 pour seulement 26 pesos pour une personne (1,2€). Parfait, adjugé, nous le prendrons.
Après un bon 3/4h de trajet, nous arrivons au pied de la pyramide le plus importante du site : el Castillo. Moins imposante que les pyramides de Teotihuacan et beaucoup plus austère que les pyramides de Palenque et d’Uxmal, c’est surtout sa symbolique et son acoustique qui sont intéressantes. Cette pyramide représente le calendrier maya, qui comprend aussi 365 jours mais, par contre, 18 mois de +-20 jours. Les marches de la pyramide représentent les 365 jours de l’année : 91 marches de chacun des 4 côtés, plus une marche pour pénétrer dans la pyramide par le dessus. Les terrasses de chaque côté d’un escalier représentent les 18 mois du calendrier maya : 9 à gauche et 9 à droite.
Les saisons sont également représentées dans cette pyramide où l’alignement avec le soleil provoque des jeux d’ombres évoquant l’ondulation du corps d’un serpent descendant le long des marches lors des équinoxes et solstices. Des dizaines de milliers de personnes viennent chaque année y assister.
Quant à l’acoustique du Castillo, vous entendrez un cri d’oiseau venant du haut de la pyramide après avoir tapé dans les mains. Impressionnant et amusant!
L’intérieur de cette pyramide renferme en fait une deuxième pyramide, dans laquelle se trouve un jaguar rouge aux yeux émeraude, surement utilisé comme trône.
Nous avons passé au moins 1h à examiner cette pyramide sous toutes ses coutures et à écouter les explications des guides par ci par là.
C’est alors que nous entamons la conversation avec un couple de Québécois presque retraités que nous avons déjà aperçus à San Cristóbal, Palenque, Uxmal et Valladolid. Et demain, ils vont à Tulum, comme nous 😉 Bref, nous avons quasiment le même itinéraire, sauf qu’ils ont commencé à Cancun et nous, à Mexico City. « Ooooh quelle chance, vous avez visité Mexico City ! » nous dit la dame 😉 Quand ils seront retraités (dans 2 ans), ils envisagent de voyager plusieurs mois en Asie, où ils ne sont jamais allés et de revisiter les Parcs Nationaux de l’Ouest américains mais à moto cette fois. Beau programme ! Et quand ils n’auront plus la force de porter leur sac à dos, ils achèteront une valise à rouettes et resteront beaucoup plus longtemps au même endroit.
Après avoir examiné cette pyramide sous toutes ses coutures pendant une grosse heure, nous nous dirigeons vers la Plate-forme des Aigles et des Jaguars puis vers la Cenote Sacrée.
Nous nous rendons ensuite au Temple des Tables, au Temple des Guerriers et le Groupe des Mille Colonnes. Impressionnantes toutes ces colonnes sculptées. Par contre, contrairement aux autres sites que nous avons visités, nous ne pouvons monter sur aucun temple ici, d’où l’utilité d’avoir des jumelles 😉
Nous allons ensuite jeter un œil à l’Osario (ou le Temple du Grand Prêtre), qui possède deux beaux serpent le long de son escalier, ainsi qu’à l’étonnant Caracol (ou Observatoire).
Nous terminons alors notre journée de visite par le Jeu de Pelote, le plus grand qui ait jamais existé et doté d’une acoustique remarquable. Le jeu de pelote se jouait avec une balle en caoutchouc de 20 à 35cm de diamètre, que les joueurs ne pouvaient toucher qu’avec les hanches, les genoux et les coudes. Le capitaine de l’équipe gagnante ou perdante (pas encore très clair) se faisait décapiter. Pourquoi serait-ce le gagnant ? Car à l’époque, cela pouvait être considéré comme un honneur de se sacrifier.
Il est 13h et le site est maintenant rempli de grands groupes de touristes ; il est temps de nous enfuir 😉
Comme il fait méga chaud, que le bus ne coûte finalement pas beaucoup plus cher qu’un collectivo et que le bus, lui, est climatisé, nous décidons de prendre le bus pour retourner à Valladolid. Hasta la vista baby!
Au fait, sur le site, nous avons fait une petite folie, pas tellement au niveau du prix mais de ma taille et du poids. Nous avons acheté un calendrier maya, un grand car les petits étaient moins beaux 😉 Caroline, tu viens bientôt nous en débarrasser hein ? Plus que 2 mois et 9 jours, on t’attend…;)
Qu’ai-je entendu? Lourd? Ça va se négocier 😉
Un bon 10kg!