Lundi 11 juillet. Visite des sites de Qenqo et de Sacsayhuaman.
Aujourd’hui, nous allons visiter 2 des 4 sites incas qui se trouvent dans les environs proches de Cusco. Nous décidons de nous y rendre à pied, en montant la volée d’escaliers qui rejoint la grand-route sur les hauteurs de Cusco. Pas si facile de monter des escaliers à cette altitude ! Nous ferons quelques pauses photos car là-haut, on a une belle vue sur la ville et les montagnes brunes qui l’entourent.
Arrivés à la grand-route, nous poursuivons notre chemin en traversant une prairie et un petit bois pour enfin arriver à Qenqo Chico, un site gratuit mais très peu visité. Nous y découvrons de drôles de formes de pierres, dont un trône inca. Sur ce site, les Incas utilisaient les pierres et les formations rocheuses telles quelles (en les modifiant parfois légèrement) plutôt que de les tailler, ce qui est inhabituel dans la civilisation inca.
En remontant la prairie, nous arrivons au site de Qenqo, payant et beaucoup plus touristique que Qenqo Chico. Ce site est un des plus grands sanctuaires de la région de Cusco. Qenqo signifie « labyrinthe » en quechua. Nous comprenons très vite pourquoi. Après l’entrée, se dresse un énorme monolithe au centre duquel un passage a été aménagé dans une fissure agrandie. Ce passage mène finalement à une grotte où des sacrifices d’animaux (comme des lamas) et des momifications avaient lieu. L’autel où avaient lieu les sacrifices est toujours visible et en parfait état.
Nous nous dirigeons ensuite (toujours à pied) vers le plus important des sites incas de la région de Cusco : Sacsayhuaman. Avec ces murs de grosses pierres, ce site ressemble à une forteresse mais était en réalité un autre sanctuaire. Ne connaissant pas la roue, personne ne sait comment les Incas ont fait pour transporter des blocs de pierres aussi gigantesques. Le plus gros bloc de pierres pèse apparemment 12 tonnes. Par contre, on connaît le secret des Incas pour tailler ces immenses pierres : de petits orifices étaient creusés dans la pierre pour y insérer des bâtons gorgés d’eau ; en hiver, l’eau gelait et la glace faisait éclater la pierre. Elles étaient ensuite polies en utilisant des galets et emboitées les unes dans les autres sans mortier. Quant au haut du sanctuaire, il offre une vue plongeante sur Cusco et sa Plaza de Armas. Beauuu !
Il est ensuite très facile de redescendre à pied jusqu’à Cusco par un chemin pavé puis des escaliers. Pas de souci à se faire à Cusco: le Christ Blanc veille sur nous !
Mardi 12 juillet. Visite du site de Pisac.
Pour se rendre au site archéologique de Pisac, il suffit de prendre un bus jusqu’au centre-ville de Pisac puis un taxi jusqu’au site archéologique. Si vous y arrivez, comme nous, après 10h, vous serez tout de suite saoulés par le monde (surtout les groupes). Dès l’entrée, on se croirait à Disneyland. Mais ne renoncez pas, le site vaut vraiment la peine ! Nous sommes arrivés sur le site à 11h mais mieux vaut y arriver vers 12h car il commence tout doucement à se vider à cette heure-là.
Les ruines de Pisac sont perchées à 3250m d’altitude. Mais ce sont bien plus que des ruines ; ce sont avant tout de belles terrasses, qui permettaient aux agriculteurs incas de cultiver plus facilement les pentes des montagnes, d’augmenter la surface de cultivation, d’améliorer le drainage et d’éviter l’érosion et les glissements de terrains. Ces terrasses sont donc bien différentes de celles d’Asie (Chine, Indonésie, Vietnam, Philippines, etc.), où elles sont utilisées dans le but d’inonder les rizières.
Quant aux ruines, elles comprennent bon nombre de maisons mais aussi des temples. Les Incas cultivaient non seulement haut-perchés mais vivaient aussi haut-perchés 😉
Nous décidons ensuite de redescendre à pied jusqu’au centre-ville de Pisac, non sans mal car il y a de nombreuses banderoles « interdiction de passer ». Après deux détours qui nous ont fait tourner en rond et perdre 30 minutes, nous franchissons la troisième banderole sans vraiment comprendre pourquoi elle se trouvait là : pas de travaux, pas d’effondrement du chemin…Notre hypothèse : elles sont placées là pour guider vers le contrôle de tickets les rares personnes qui décident de monter au site à pied… Cette descente à pied de 2h (à cause du détour) est finalement la partie la plus intéressante de la visite : non seulement il n’y a personne, on est seul au monde, mais en plus, on se rend compte que le site de Pisac n’est qu’une petite partie des villages et terrasses présents dans les montagnes. Il y en a vraiment partout. Impressionnant !
Pour retourner à Cusco, nous avons pris un collectivo qui attendait à la fin du marché touristique. Un collectivo est un peu plus cher que le bus (5 soles au lieu de 3) mais il va nettement plus vite !