Chine: Xi’an

Mardi 6 octobre. Voyage de 4h15 en train jusque Xi’an.

Bye bye Beijing, bonsoir Xi’an. Mamma miaaaa, nous devons prendre le train en Chine…  Heureusement que Mister J a demandé à la réception à quelle gare nous devions nous rendre car celle où nous avions été chercher nos tickets n’était pas celle où nous devions embarquer ! On l’a échappé belle !! Leçon n°2: toujours demander à la réception dans quelle gare nous devons nous rendre. Mais la réceptionniste nous a quand même fait un peu stresser (pour rien) en nous disant qu’il était temps de partir pour la gare. Arrivée à la gare après 40 min de métro, nous avons tout de suite été soulagés de voir que, contrairement à l’autre gare, la plupart des indications étaient traduites en anglais et qu’il n’y avait quasiment pas de files au guichet pour faire vérifier nos passeports et tickets. Bref nous sommes arrivés 1h30 à l’avance dans la salle d’attente.

Encore une fois, nous avons pu constater que les Chinois sont les rois pour dépasser dans les files. Et c’est le garçon ou la fille qui fait la file pour toute la famille à la gare; donc quand vous pensez qu’il n’y a qu’une personne devant vous, il y en a en réalité souvent 5 voire plus (le mari ou la femme, l’enfant et les grands-parents). Zen, relax, take it easy !

Et ce voyage en TGV chinois alors ? Super ! De peur d’avoir une fesse dans le vide comme dans les bus en Indonésie, nous avions longtemps hésité entre la 1ère et la 2e classe. Heureusement que nous avions choisi la 2classe car elle est étonnamment mieux qu’en France : plein de place pour les jambes, toilettes grandes et propres, femmes de ménage passant dans les allées pendant le voyage pour nettoyer le sol et prendre les déchets. Et au niveau du bruit ? Là aussi, nous avons été positivement surpris : les Chinois, habituellement très bruyants, sont relativement calmes dans le TGV. Niveau paysages, nous n’avons pas vu grand choses, à part quelques rizières au début, car il pleuvait et il y avait du brouillard durant tout le trajet.

 

Mercredi 7 octobre. Visite de Xi’an.

Nous avons commencé la journée par aller à la gare de Xi’an pour essayer d’obtenir nos tickets de train pour Lhassa (Tibet). Nous avions déjà essayé de les avoir à Pékin mais l’employée de gare avait refusé de nous les donner car le document fourni par l’agence de voyage ne suffisait pas, elle voulait aussi voir notre permis d’entrer au Tibet. Nous avons donc fait imprimer la copie de notre permis avant de venir à Xi’an et nous nous sommes rendus déterminés mais stressés à la gare de Xi’an. L’employée de gare avait déjà imprimé le ticket de Mister J quand son chef est arrivé, lui a demandé de reprendre le ticket de Mister J, a coupé le micro, a pris nos passeports et nos copies de permis d’entrer au Tibet,… Eeeeh, rendez-nous nos passeports et nos tickets de train !! Après 2 minutes de stress interminables, la jeune employée de gare nous a rendu le ticket de train de Mister J et a imprimé celui de Miss V. Que s’est-il passé ? Pas la moindre idée ! Peut-être qu’il y a un guichet spécial destiné à imprimer les tickets vers le Tibet et qu’elle n’était pas habilitée à le faire…Ouf sauvés par notre bonne étoile ! Normalement, rien ne devrait plus nous empêcher d’aller au Tibet…

Après toutes ces émotions, nous avons poursuivi la journée en visitant la ville de Xi’an. Honnêtement, nous avons préféré Pékin à Xi’an. Cette dernière nous a paru être une grosse ville très bruyante et ultra bondée.

Xi'an

Xi’an

Bref, après une journée passée à déambuler dans les rues de Xi’an, nous étions contents de rentrer à notre auberge pour être un peu au calme. Ceci dit, nous avons quand même pu apprécié certains endroits de cette ville. Les remparts de la ville sont très jolis, bien larges (de l’aiiir !) mais la balade semble interminable et un peu monotone car la vue n’est pas exceptionnelle du tout ; le quartier musulman est intéressant avec toutes ces échoppes de nourriture et de souvenirs ; les Tours de la Cloche et du Tambours sont jolies, ressemblant fortement à celles de Pékin.

Xi'an: les remparts de la ville

Xi’an: les remparts de la ville

Xi'an: la Tour de la Cloche

Xi’an: la Tour de la Cloche

Et internet ? Encore plus pourri qu’à Pékin ! Impossible d’uploader les photos sur le blog. Snif.

 

Jeudi 8 octobre. Visite de l’Armée des soldats enterrés.

Parce que la véritable raison pour laquelle nous sommes venus à Xi’an est bien l’Armée de soldats en terre cuite, située à 30km à l’est de Xi’an. On a trop hâte !!

Impressionnant tous ces soldats, et tous différents les uns des autres ; mais encore plus impressionnant est le travail de reconstitution qu’il y a derrière. Un post-it sur chaque morceau ; 3-4 mois pour reconstituer un guerrier. Quel travail de fourmi !

L'armée de soldats enterrés: fosse 1

L’armée de soldats enterrés: fosse 1

L'armée de soldats enterrés: fosse 2

Fosse 2: les post-it

Deuxième rencontre très intéressante de notre voyage: un couple de canadiens, cinquantenaires, qui ont voyagé 2 ans en Asie, ont habité ensuite presqu’un an en Thaïlande et habitent maintenant en Chine, à l’est de Beijing, où ils enseignent l’anglais à des élèves chinois, beaucoup plus disciplinés que les petits Thaïlandais 😉 Leçon n°3 (du Canadien) : « You cannot trust anybody’s opinion before visiting the country by yourself ».

Cela fait déjà une semaine que nous sommes partis, encore 53 autres à venir  😛 

Vendredi 9 octobre. Voyage de 31h à bord du plus haut train du monde, à destination du Tibet.

Départ à 10h de la gare de Xi’an; après 31h de trajet en train, nous devrions arriver à Lhassa, la capitale du Tibet. Mais arriverons-nous à dormir sur nos couchettes? Telle est la question  🙂 

Chine: Beijing

Vendredi 2 octobre 2015. Arrivée à Beijing (Pékin).

Pas besoin de taxi, nous avons pris le métro comme des grands pour rejoindre le centre-ville puis avons continué à pied. Un bon test pour vérifier que nos sacs à dos n’étaient pas trop lourds. Checked ! En chemin, confiants comme jamais, nous nous sommes même de suite mêlés à la population locale le temps d’une petite pause dans un parc, où les locaux faisaient du badminton ou autre gym matinale. Et dire que nous étions tout fiers de nos premiers pas en Chine…jusqu’à ce que l’on mette royalement 1h30 pour trouver notre auberge ! Il faut dire que, pour alléger nos sacs, nous n’avions pas pris le guide du Routard de la Chine. Nous comptions sur notre smartphone pour nous sauver la vie mais fort est de constater qu’il n’indique pas toujours le bonne rue et ne connait pas toutes les rues…Aaah la technologie! Rien de tel qu’un bon bouquin!! Heureusement qu’il nous a quand même indiqué le bon quartier. Et pour couronner le tout, certaines rues, comme la nôtre bien sûr, ne sont pas traduites dans notre alphabet… Heureusement, une femme de ménage (troisième personne que nous interrogions) a réussi à nous mettre dans la bonne direction en nous répondant en chinois et en faisant de grands gestes. Sauvés par le gong!

Beijing: notre rue

Beijing: notre rue

Beijing: notre chouette auberge dans un hutong pas très loin de la Cité Interdite

Notre chouette auberge dans un hutong, non loin de la Cité Interdite

Fatigués du vol et de cette première matinée à errer dans les rue à la recherche de notre auberge, nous avons décidé de passer la fin de matinée et l’après-midi à la découverte des hutongs, labyrinthes de ruelles populaires typiques.

Au coeur des hutongs les plus visités

Au coeur des hutongs les plus visités

Première impression ? Pékin n’est pas spécialement une jolie ville mais est agréable à vivre. On s’y est tout de suite senti bien, contrairement à Yogyakarta en Indonésie, où nous avons eu besoin d’un temps d’adaptation car nous nous sentions oppressés par la foule et par les conducteurs de tuk-tuk qui nous sautaient dessus à chaque coin de rues. Bref, nous n’avons pas ressenti de choc culturel… à part l’alphabet. De ce côté-là, c’était tout de même plus simple en Indonésie (même alphabet). Et puis, on nous avait prétendu qu’avec l’anglais, nous n’aurions aucun problème à Pékin… Faux, archi faux : la plupart des gens, même des jeunes qui travaillent dans des restaurants, ne parlent pas l’anglais (ou très mal). On leur parle en anglais et eux en chinois, tout ça avec des gestes. Mais au final on s’en sort  🙂 

Des Chinois, en veux-tu ? En voilà ! A tout casser, il y avait 10 Belges ou autres européens dans l’avion. On n’en croyait pas nos yeux ! Et même sur place : dans les métros et les rues, nous ne rencontrons pas beaucoup d’étrangers. L’étranger serait-il finalement une espèce en voie de disparition en Chine ? C’est bien la première fois que l’on ne dit pas : purée, il y a encore plein de Français 😉

Pékin de nuit

Beijing by night

Nous sommes les rois du métro et des distributeurs de billets. Premier achat de bouteilles d’eau dans un petit magasin aussi. Pas mal pour une première journée. Nous sommes comme 2 poissons dans l’eau 😆 .

 

Samedi 3 octobre. Visite de la Cité Interdite et de la place Tian’anmen.

Nous allons très vite nous rendre compte que « peu d’étrangers » ne signifie pas « peu de touristes ». En effet, les chinois visitent leur pays ! Et tout particulièrement leur capitale, où ils se retrouvent entassés par milliers, surtout pendant la « Golden Week » (semaine de la fête nationale) qui tombe, comme par hasard, cette semaine ! No ticket, no ticket. Tomorrow, tomorrow. Sur base de ces deux seuls mots d’anglais, ils tentent de nous faire comprendre que la Cité Interdite est sold-out ; c’est une blague ou quoi ?! A vrai dire, on aurait pu le deviner à la sortie du métro. Quelle foule ! C’est un peu comme leur Disneyland en fait. Par ailleurs, Mister J a découvert leur technique pour davantage vous serrer dans les files : ils mettent les pieds en canard et font de tout petits pas.

Cité Interdite

Beijing: la Cité Interdite

Nous avons bien vite pu observer quelques différences culturelles importantes : les chinois crachent dans la rue, se raclent la gorge, parlent très fort, jouent des coudes pour passer devant, pètent et nous rotent à la figure. Comme nous avions été prévenus, cela ne nous a pas décontenancé ni réellement dégouté…sauf la belle glaire rencontrée ce matin sur notre chemin. Les enfants défèquent aussi sur le trottoir, voire carrément sur la place Tian’anmen. Non non, tout cela n’est pas un mythe. Ils ne sourient pas vraiment non plus mais les gens rencontrés dans la rue sont toujours prêts à nous aider lorsqu’on leur demande notre chemin, contrairement aux employés de gare et de restaurants que l’on a toujours l’impression de déranger avec nos questions en anglais.

Place Tian'anmen

Beijing: la Place Tian’anmen

Place Tian'anmen

Place Tian’anmen

Nous avons également rencontré « quelques » difficultés avec les moyens de communication : pas d’accès à Google ni à Tripadvisor ni à Gmail ni à Facebook. PLutôt déconcertant ! Et quand nous arrivons enfin à avoir internet, i n’est pas très performant : il est très lent et nous sommes souvent déconnectés. Pas du tout pratique pour alimenter un blog et encore moins pour uploader des photos. Quelle galère !

Nous étions tellement impatients de déguster un bon canard laqué pékinois que nous avons oublié de le prendre en photo… avant.

Le Canard laqué... Après

Le Canard laqué…après

Leçon n°1 : toujours avoir suffisamment d’argent liquide sur soi, sous peine de ne pas pouvoir payer le resto car leurs lecteurs de carte Visa ne sont pas des plus performants.

 

Dimanche 4 octobre. Visite de la Grande Muraille de Chine à Mutianyu.

Lever matinal : breakfast à 7h, départ à 7h30. Notre impression en un seull mot : waouwC’estDémentiel ! Magnifique, impressionnant, splendide !! Nous avons pas mal marché, monté et descendu des centaines de marches, sué sous le soleil ; bref nous sentons encore bien nos jambes ce matin. Cette section de la muraille est considérée comme un peu moins touristique, plus sauvage et familiale ; ceci dit, il y avait quand même une belle file au cable car (téléphérique) et plein de Chinois évidemment ;)`

La Grande Muraille de Chine

La Grande Muraille de Chine

La Grande Muraille de Chine

La Grande Muraille de Chine

Dans le bus, nous avons également fait notre première rencontre : une péruvienne qui a longtemps habité en Argentine mais qui habitent désormais en France depuis 7 ans et qui suit actuellement des cours de chinois à l’université de Shanghai. Une vraie globetrotteuse, surtout pour une péruvienne, et un véritable puits d’information sur l’Amérique Latine. On ne pouvait mieux tomber !

Comme nous appréhendions la gare de Pékin, nous voulions aller chercher nos tickets de train pour Xi’an quelques jours à l’avance. Quelle brillante idée ! Autant le métro pékinois est facile à utiliser car les indications sont toujours traduites en anglais, autant la gare de Pékin, c’est du chinois ! Elle est immense, remplie de monde; seul « Ticket Office » était traduit en anglais (encore heureux !) ; quant aux employés de gare, ils ne parlent pas ou mal anglais et ne sont pas sympathiques pour un sou. Après nous être faits baladés d’un guichet à l’autre, nous avons enfin réussi à les avoir ces fameux tickets. Heureusement que nous avions réservé nos billets de train bien à l’avance via internet car les 2 étrangers devant nous se sont vu entendre dire que le train qu’il voulait prendre était sold-out jusqu’au 13 octobre… Nous avons entendu un beau « Shit ! » sortir de la bouche de l’un d’eux.

Lundi 5 octobre. Visite du Temple des Lamas et du Palais d’été.

Première journée de smog (de pollution) aujourd’hui ; nous avions été épargnés jusqu’ici. Le ciel était encore bleu tôt ce matin mais il restera blanc pour tout le reste de la journée. Pas génial pour les photos, tant pis.

Nous avons commencé la matinée par une visite au Temple des Lamas, le temple bouddhique tibétain le plus renommé en dehors du Tibet. Très joli, dépaysant en plein cœur de Pékin et pas trop de monde, contrairement à ce que l’on nous avait dit. Nous avons choisi le bon jour pour une fois.

Beijing: le Temple des Lamas

Beijing: le Temple des Lamas

Beijing: le Temple des Lamas

Beijing: le Temple des Lamas

Nous avons poursuivi la matinée et le début d’après-midi au Palais d’été. Pas mal, au vert dans un grand parc, mais à nouveau quelque peu bondé, un autre Disneyland chinois.

Beijing: le Palais d'été

Beijing: le Palais d’été

Beijing: le Palais d'été

Beijing: le Palais d’été

Ah oui, on avait oublié de mentionner une chose…Contrairement à l’Indonésie, il y a pas mal de passages pour piétons ici mais attention, cela ne veut pas dire que les véhicules à 2 ou 4 roues vous laisseront la priorité. De même, quand le feu est vert pour les piétons, il faut toujours faire très attention, surtout aux nombreux 2 roues qui grillent les feux rouges, roulent à contre-sens,…et aux voitures, qui, semble-t-il, ont le droit de tourner à droite aux feux rouges, comme au Canada ou aux États-Unis…En gros, c’est un peu l’anarchie, mais moins qu’en Indonésie, donc nous avons été nettement moins effrayés le premier jour.

Mardi 6 octobre. Bye bye Pékin!

Photos de Chine

Gallery

Nǐ hǎo!

Retrouvez ici le tableau et la carte de notre bref itinéraire en Chine.

Chinaaa…nous voilààà!

Le grand jour est arrivé! Nous sommes quelque part au dessus de Saint Petersbourg (shuuut Virginie dort) et nous voilà partis pour 380 jours. Bon, je vous rassure, nous sommes loin de réaliser que nous ne reviendrons que dans 1 an et 2 semaines. Pour le moment, nous avons simplement l’impression de partir en vacances en Chine…qui seront suivies de vacances en Inde, suivies elles-même de vacances en Birmanie…etc.

Prendre le bus de Schaerbeek à l’aéroport a déjà été une grande aventure pour nous, petits provinciaux habitués à la voiture. Bein oui, il y avait un changement en plus 😉 Quel dommage de devoir quitter la Belgique sous le soleil, pour une fois!

Me voici parti avec un sac de 16kg; un peu plus que prévu, mais j’espère me débarrasser d’1 ou 2 kg dans les prochaines semaines.

Virginie, fière comme Artaban, s’est, elle, limitée à 13kg.

Ce premier article de voyage est aussi l’occasion pour nous de remercier notre famille et nos amis qui nous soutiennent à 200% dans cette aventure un peu hors du commun. Merciiiiiii, gros poutous, on vous aiiime fort!!!

P.S.: Ne vous inquiétez pas, les compagnies en Asie sont bien plus sûres depuis qu’elles fournissent des services aériens sans soudure complets! 😉 Même traduit, cela reste du chinois…