Bye bye India : le bilan

1. Aimons-nous l’Inde?

L’Inde mérite son bilan. C’est ici que nous allons donc répondre aux deux questions qui nous avaient été posées par les ados dans le bus entre Bundi et Ajmer:

  • « Aimez-vous l’Inde ? » Nous n’avons aucun doute à ce sujet : nous avons aimé l’Inde, comme bon nombre de voyageurs que nous avons rencontrés.
  • « Pourquoi aimez-vous l’Inde ? ». Hum, c’est là que ça se corse. En se remémorant nos voyages passés, nous savons dire sans beaucoup d’hésitations ce qui nous a plu. Mais pour l’Inde, c’est plus compliqué… Et en discutant avec les autres voyageurs, nous ne sommes pas les seuls à galérer sur cette question…

Pour ses villes ? Se balader en ville en Inde réserve de nombreuses surprises. La vie urbaine indienne est remplie d’embouteillages, de klaxons, de tuk-tuk, de marchands, de vaches, de cochons, de singes, d’odeurs, de couleurs… Cela a (parfois) son charme. Mais le plus souvent, on est bien content de retrouver son hôtel ou tout autre endroit calme.

Pour ses paysages ? Eh bien il y a des paysages magnifiques, mais tellement peu mis en valeur. Il y a des poteaux électriques, des déchets, des canalisations, une autoroute…

Pour ses palais ? Ils sont uniques, on arrive à se projeter au temps où les Maharajas y vivaient, mais ils sont vides et mal entretenus pour la plupart. On ne peut pas dire que nous les adorons et qu’ils sont magnifiques.

Pour ses habitants ? Parfois adorables et serviables. Parfois exécrables et filous. Les rencontres ont été nombreuses mais il faut toujours se méfier et ne jamais baisser la garde. Exemple : la logique « je t’aide alors que tu n’as rien demandé, donc tu dois venir voir mon magasin. »

Pour sa nourriture ? Assurément l’une de nos plus belles surprises. On s’attendait à galérer pour manger mais nous nous sommes délectés de plats succulents. Toutefois, nous ne pouvons pas réduire l’Inde à sa gastronomie.

Alors pourquoi aimons-nous l’Inde ? Cette question nous a tourmentés un moment mais nous avons trouvé un début de réponse à cette énigme. L’Inde, c’est un patchwork de plein de choses, chacune « presque » superbe mais toujours entachée de certains éléments, comme des déchets dans un lac, un conducteur de tuk-tuk beaucoup trop insistant dans une chouette ville, des commerçants trop racoleurs, les arnaques aux touristes, tous ces scooters qui klaxonnent à tue-tête en fin d’après-midi. Mais au final, ce patchwork de petites choses « presque » superbes forme un ensemble tellement intéressant, étonnant et superbe ; les points négatifs s’effacent, et on y voit la beauté d’un pays, une diversité, un dépaysement…

 

2. Dans quel sens tracer son itinéraire?

Pourquoi conseillons-nous de faire l’itinéraire dans le même sens que nous càd de commencer par Jaisalmer et terminer par Agra (dans le sens inverse des aiguilles d’une montre) alors que la plupart des touristes le font dans l’autre sens, comme le proposent les guides de voyage ?

  • Avant de prendre son avion retour, mieux vaut ne pas être trop loin de Delhi, à Agra par exemple, car avec les transports indiens, on ne sait jamais. En d’autres mots, il serait très gênant de rater le train Jaisalmer-Delhi (17h de trajet) quelques jours avant de prendre l’avion étant donné qu’il n’y en a qu’un par jour et que ce train est vite complet. Alors que si vous ratez votre train pour Agra, vous pourrez toujours espérer en prendre un autre le même jour ou le lendemain ou au pire prendre un bus ou un chauffeur.
  • Pour éviter d’être dégouté dès le début, mieux vaut y aller graduellement en Inde : commencez par les villes les plus « calmes » telles que Jaisalmer, Udaipur, Bundi et terminez par les grandes villes telles que Jaipur, Agra et Delhi, où il est beaucoup moins agréable et plus éprouvant de s’y promener et où on est beaucoup plus sollicités.
  • Terminez en beauté votre séjour par Agra avec le Taj Mahal et le Fort Rouge, les 2 plus beaux monuments que nous ayons vus, suivis en 3e position par le Palais des Vents de Jaipur.
  • Quid de Delhi ? Visitez Delhi à la fin de votre séjour, lorsque vous serez bien habitués à la vie urbaine indienne. Tous les voyageurs rencontrés en route ont visité Delhi dès leur arrivée en Inde et ont eu énormément de mal à s’y adapter, y compris ceux qui avaient déjà voyagé énormément en Asie. Alors que nous, effrayés à notre arrivée à Delhi, n’avons eu aucun mal à nous y retrouver après avoir voyagé 4 semaines en Inde.

 

3. Et le budget dans tout ça?

Par curiosité, nous sommes allés voir sur internet le prix d’un voyage en groupe au Rajasthan pour 13-17 jours. C’est fou ce que l’on peut faire comme économies en organisant soi-même son voyage de A à Z et en prenant les transports locaux. Ce mois en Inde nous a grosso modo coûté 1000€ pour 2 en allant au resto souvent le matin, presque tous les midis et tous les soirs et en prenant des chambres tout à fait correctes (pas les moins chères) et même parfois des hôtels aux standards internationaux.

Inde: Agra & Delhi

Mercredi 11 novembre. Visite du Taj Mahal et du Fort Rouge.

Aller voir le Taj Mahal, cela se mérite. Une nouvelle fois, quelle aventure !

Lever à 5h du mat’ pour y arriver au lever du soleil et ainsi éviter cette foule de toursites qui se pressent au porte de cette merveille. Arrivés au Taj vers 6h, nous faisons une première mini file pour avoir nos tickets. Ensuite, nous faisons une deuxième file plus conséquente jusqu’à l’ouverture des portes vers 6h40. Et là surprise : un contrôle de sécurité très très poussé ; on comprend mieux la file. Fouille au corps d’abord. Côté homme, le garde qui s’occupe de la palpation aurait été envoyé en prison s’il palpait comme cela dans nos pays. Mais restons ouverts ! Ensuite, nouvelle file pour le fouillage des sacs. Comme souvent, pour des raisons religieuses ou de paranoïa, nous ne sommes pas autorisés à prendre de la nourriture ni des appareils électriques / électroniques, sauf l’appareil photo et le téléphone portable. Miss V avait une lampe de poche dans son sac et des barres de céréales qu’elle avait oubliées (ahhhh la terroriste !). Dans ce cas, il faut soit jeter le contenu interdit, soit le mettre à la consigne. C’est le jeu. Mais où est la consigne ? En dehors du site, à 800m de l’entrée… Cette lampe frontale est quand même super méga utile et nous ne voulons pas la jeter. Nous voilà partis à la recherche de la consigne. Plutôt que de laisser juste la lampe frontale et la nourriture, nous décidons de déposer nos sacs en entier pour être certains qu’ils ne trouveront pas autre chose d’interdit dedans… Nous retournons ensuite faire la file pour nous faire re-palper (c’est tellement agréable ;). Je vous rassure, nous n’avons pas refait toute la file. Avec l’aide des gardes, nous sommes passés sous les barrières pour nous retrouver plus ou moins au début de la file.

Un conseil utile aux visiteurs : ne prenez aucun sac, juste votre appareil photo, votre téléphone portable et votre portefeuille ! Le contrôle de sécurité est bien plus rapide sans sac. Cela vous évitera de devoir faire une file supplémentaire et d’éventuellement ouvrir un débat avec les gardes pour savoir si un paquet de chewing-gum, c’est de la nourriture ou non…et pourquoi les lampes de poche sont interdites…

Mais bon, nous y sommes ! Il est déjà 7h et nous nous dirigeons vers la porte rouge. Le Taj se dévoile enfin petit à petit à nous dans une légère brume matinale, tel un rideau rouge qui se lève pour ouvrir le spectacle. Mister J est totalement sous le charme dès notre entrée. Miss V, elle, a osé dire: « ah moi je pensais que c’était coloré, plus colossal et que j’aurais été plus impressionnée ! ». Mais comment est-ce possible ? Au début, de loin et dans la brume, le Taj lui paraissait tout petit, tout blanc-gris et tout simple. Mais je vous rassure, elle a fini par être conquise, à tel point qu’à la fin, elle n’arrivait plus à quitter le site 😉 Voici son endroit favori:

Agra: Taj Mahal

Agra: Taj Mahal

Agra: Taj Mahal

Agra: Taj Mahal

Au fur et à mesure que la brume se dissipe et que nous nous rapprochons du Taj, les détails du marbre se révèlent à nous et le soleil levant rougeoyant se reflète sur lui. C’est tout simplement ma-gni-fi-que !

Agra: Taj Mahal

Agra: Taj Mahal

Agra: Taj Mahal

Agra: Taj Mahal

Comment peut-on faire un monument aussi magnifique, grand et sobre en même temps ? L’histoire est hyper touchante : en 1632, l’empereur Shah Jahan a construit ce mausolée pour sa 3ème femme décédée alors qu’elle accouchait de son 14ème enfant.

Le mythe dit qu’il aurait trouvé le meilleur architecte perse de l’époque et aurait fait assassiner sa femme pour qu’il comprenne sa douleur et fasse un mausolée à la hauteur de ses sentiments.

L’empereur Shah Jahan fut, quelques années plus tard, retenu en captivité par son propre fils, avide de pouvoir, et ce, dans le Fort Rouge, d’où il avait vue sur le Taj Mahal. Il y passa 8 ans avant de mourir et fut enterré au Taj Mahal aux côtés de sa femme. C’est le seul détail qui « casse » la symétrie du site.

Le mythe dit également que l’empereur voulait construire un autre Taj Mahal de l’autre côté de la rive du Yamuna, totalement symétrique mais noir et relié par un pont à l’actuel Taj Mahal. Ce ne serait qu’un mythe, mais c’est une tellement belle histoire…

Agra: Taj Mahal

Yamuna River

On réalise vraiment à quel point il pouvait l’aimer sa 3ème femme. Car ce monument, il ne l’a pas construit pour montrer sa virilité, son pouvoir ou son argent. Non rien de tout cela, il voulait tout simplement montrer son amour pour sa défunte femme. C’est tellement beau !

Agra: Taj Mahal

Mosquée du Taj Mahal

Agra: Taj Mahal

Agra: Taj Mahal

Saviez-vous que le Taj Mahal est un peu un monument belge ? Si si ! Les incrustations de pierres ont été réalisées en Noir Belge… Ah la Belgique est décidément PARTOUT !

Après un petit déjeuner bien mérité à notre hôtel, nous avons ensuite visité le Fort Rouge. Magnifique aussi !! Agra a beau être la ville la plus dégueulasse et la moins agréable que nous ayons vue, elle possède quand même les 2 plus beaux monuments que nous ayons visités.

Agra: le Fort Rouge

Agra: le Fort Rouge

Agra: le Fort Rouge

Agra: le Fort Rouge

Agra: le Fort Rouge

Agra: le Fort Rouge

Agra: le Fort Rouge

Agra: le Fort Rouge

Agra: vue sur le Taj Mahal depuis le Fort Rouge

Vue sur le Taj Mahal depuis le Fort Rouge

Ce soir, nous sommes fatigués de notre périple. Après un rapide coucou à nos familles respectives, nous allons nous coucher tôt. Mais c’était sans compter sur Diwali, la fête des lumières, le nouvel an indien. Non, pas de musique ou de scènes de fêtes. Les indiens adorent les feux d’artifices et les pétards. Depuis que nous sommes arrivés en Inde, il n’y a pas un jour qui passe sans que nous attendions des pétards et/ou des feux d’artifices. Mais ce soir, c’est autre chose, c’est la folie ! C’est difficile de décrire ce vacarme incessant, ça pète dans tous les sens. Les pétards qui explosent à la fenêtre de notre salle de bain sont vraiment impressionnants ! D’ailleurs, chaque année il y a des blessés graves parmi les indiens. Nous avons l’impression que notre hôtel est dans la bande de Gaza, sous les bombardements. Plus que la fête des lumières, Diwali est en réalité la fête de pétards. Elle dure 5 jours, soit jusqu’à notre dernier jour en Inde. Super ! J’espère que nous aurons l’occasion de voir autre chose de Diwali que ces pétards qui nous font sursauter. Toutefois, c’est quand même la fête des lumières aussi : comme chez nous à Noël, il y a beaucoup de guirlandes de lumières, notamment dans les rues et sur les hôtels.

 

Jeudi 12 novembre. Sunset sur le Taj Mahal.

Visite de Fatehpur Sikri, à 1h en bus d’Agra ? Euh non, plutôt la visite du Baby Taj… Euh non, finalement, ce sera juste le coucher de soleil sur le Taj Mahal.

Mais pourquoi ce revirement de situation soudain ? Pourquoi cette journée de repos inattendue ? Nous ne rentrerons pas dans les détails mais l’expliquerons simplement par un nouveau dicton tout frais tout neuf : « Toute personne normalement constituée attrapera un jour ou l’autre une bonne chiasse en Inde. Cela fait partie du patrimoine national ». Ceci dit, vous ne l’attraperez pas forcément en même temps, même si vous partagez les mêmes plats. Miss V en sort, alors que Mister J commence tout juste… On nous avait prévenu. Pourtant, nous avons cru y échapper, mais non… La solution : se mettre au régime « banane, riz (ou patates), coca et beaucoup d’eau » pendant 3 jours. Après seulement 2 jours, tout devrait déjà rentrer dans l’ordre. Même pas peur ! Surtout que nous ne mangeons que végétarien en Inde et que nous avons avec nous une pharmacie en béton au cas où… mais n’avons pas encore eu besoin de l’utiliser. Ceci dit, mieux vaut que cela arrive à la fin du séjour qu’au début, sous peine de devenir paranos.

Alors ce coucher de soleil ? Pour tout vous dire, le soleil ne s’est pas couché sur le Taj Mahal lui-même ; mais au moins, pour une fois, le ciel n’était pas tout blanc : un peu de bleu à certains endroits et un peu d’orange à d’autres.  Et puis, nous avons surtout eu la chance de pouvoir admirer une dernière fois le Taj et ce, pendant 1h30 depuis l’autre côté de la rivière Yamuna. Trooop bien !! Au retour, notre tuk-tuk s’est arrêté brusquement et le chauffeur en est sorti. Il ne va quand même pas nous faire le coup de la panne ?! Surtout qu’il va commencer à faire noir et que le quartier de l’autre côté de la Yamuna River n’est pas des plus rassurants (grande pauvreté, énormément de bidonvilles). Heureusement, après avoir chipoté à quelque chose à l’arrière de son tuk-tuk, nous voilà repartis. Cela nous est arrivé une seconde fois, en plein milieu d’une voie à deux bandes…Trop classe ce tuk-tuk !

Taj Mahal: coucher de soleil de l'autre côté de la rivière Yamuna

Taj Mahal: coucher de soleil de l’autre côté de la rivière Yamuna

Taj Mahal: coucher de soleil de l'autre côté de la rivière Yamuna

Coucher de soleil de l’autre côté de la rivière Yamuna

Taj Mahal: sunset de l'autre côté de la rivière Yamuna

Taj Mahal: coucher de soleil de l’autre côté de la rivière Yamuna

 

Vendredi 13 novembre. Trajet de Agra à New Delhi.

Partis tôt ce matin, nous comptions manger des biscuits dans le train pour le petit-déjeuner. Assis dans le train, nous voilà entourés de 6 mamas indiennes, dont plusieurs d’entre elles voulaient absolument que nous goûtions leur petit-déjeuner improvisé : du pain de mie blanc qu’elles tartinaient avec ce qui ressemblait à du pesto mais qui devait plutôt être à base d’épinards et sur quoi elles ajoutaient des mini chips allongées. « It’s indian way to create new things » qu’elles disaient. Et elles insistaient vraiment pour que nous goûtions. Comment voulez-vous leur expliquer, sans les vexer, que nous risquons de tomber malade ? Nous n’avons tout simplement pas essayé de leur expliquer. Mister J leur a juste dit, redit et reredit: « No no, we’ve already had breakfast. No no, we will not try. No no, thank you, I am sorry ». Les regards déçus des mamas indiennes suite à nos refus nous ont crevés le cœur mais notre raison nous disait de ne pas accepter… Du coup, plus possible non plus de manger les biscuits que nous avions prévus pour le petit-déjeuner sans risquer de les offenser. Nous avons aussi vite compris pourquoi nous n’avions pas de place pour déposer nos sacs en dessous des banquettes… vu tous les sacs de nourriture qu’elles avaient emportés 😆  OK les trains en Inde peuvent parfois avoir 12h de retard mais quand même…

Retour à la case départ, à Delhi. Nous sommes désormais bien moins effrayés par la capitale indienne qu’en y arrivant il y a 4 semaines. C’est qu’un mois de voyage en Inde en mode « routard », ça forge un Homme! 😆  Nous sommes plus que prêts à parcourir le monde maintenant ! Enfin, nous allons quand même visiter Delhi avant.

 

Samedi 14 novembre. Visite de la Humayun’s Tomb.

Au réveil, les news nous assomment. Surtout Mister J, qui passe en revue les 800 chaines TV de l’hôtel mais il n’y a ni France 24, ni TV5 Monde… Il s’arrête alors sur une chaine d’info indienne en continu difficilement compréhensible. Tout d’un coup, il se sent très loin de sa patrie…

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Même si nos cœurs saignent et que nos pensées vont aux victimes, qui festoyaient comme nous aimons le faire, au resto ou à un concert de rock, nous allons tout de même essayer d’apporter un peu de douceur, d’aventures et d’évasion dans ce monde de brutes ! Voilà de quoi se changer un peu les idées…

Même après 4 semaines en Inde, nous n’avons pas encore tout testé…Mais de quoi s’agit-il ? Non, ce n’est pas culinaire. Réponse : le métro de Delhi bien sûr ! J’avoue que si plusieurs autres touristes ne nous avaient pas vanté les mérites de ce métro, en faisant quasiment des éloges à son propos, nous n’aurions pas osé le prendre. Verdict ? Eh bien, il est tout frais, tout neuf et tout propre. Oui, c’est possible en Inde 😆  Petite précision : ces touristes en question nous avaient dit que ce métro était super en dehors des heures de pointe. Mais ce que nous ne savions pas, c’est que le samedi, les heures de pointes, c’est toute la journée… À l’aller, aux alentours de midi, nous avons eu un petit stress en voyant le monde sortir de la station de métro, mais une fois dans le métro, nous avons tout de suite été rassurés : pas trop trop de monde aux guichets et les deux métros que nous avons pris n’étaient pas du tout bondés. Pas vraiment une heure de pointe quoi. Par contre, pour le retour, c‘est une autre histoire : nous avons vraiment vécu une heure de pointe, avec des wagons bondés et les indiens qui se poussent comme des malades pour entrer. D’ailleurs, il y a même des wagons réservés aux femmes ! On comprend pourquoi 😀 Ceci dit, pas de panique, nous sommes arrivés à destination sans aucun problème. Yes, we did it ! Et nous réitèrerons l’expérience demain !

Et cette Humayun’s Tomb? Ce tombeau servit très probablement de modèle au Taj Mahal… Rien que ça ?! Comme nous avons déjà vu le Taj, Mister J ne fut pas impressionné mais a quand même bien aimé. Miss V, elle, a décrété que ce monument ferait partie de son top 4 de l’Inde ! En plus, il est coloré  🙂

New Delhi: Humayun's Tomb

New Delhi: Humayun’s Tomb

New Delhi: Humayun's Tomb

New Delhi: Humayun’s Tomb

Le must ? Nous sommes restés 30 minutes assis dans l’herbe à admirer le monument. Pour une fois qu’il y a de l’herbe en Inde, nous n’allions tout de même pas nous priver…Et en plus, il faisait calme. Un luxe à Delhi ! Que dis-je, un luxe en Inde !

New Delhi: Humayun's Tomb

New Delhi: Humayun’s Tomb

 

Dimanche 15 novembre. Préparation de nos sacs, de nos papiers, etc. À minuit, vol Delhi-Bangkok-Mandalay.

Finalement, le Qutb Minar, ou la Tour de la Victoire, ce ne sera pas pour cette fois-ci. Avant de prendre l’avion, ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour prendre le métro, marcher dans les rues et visiter un dernier monument. Nous aurions été tout suants, tout collants et avec les pieds tout noirs jusqu’au lendemain. Peut-être que nous n’aurions même pas été autorisés à entrer dans l’avion dans cet état 😆 Et puis, nous avons nos sacs et les papiers à préparer ainsi que notre bilan sur l’Inde à écrire…

 

Lundi 16 novembre. Arrivée à Mandalay, en Birmanie.

Inde: Jaipur

Vendredi 6 novembre. Trajet de Pushkar à Jaipur.

Un bus gouvernemental à destination de Jaipur était censé faire une pause de 15 minutes à la « station de bus » située juste derrière notre hôtel à Pushkar. Il est peut-être passé dans la rue mais ne s’est en tout cas jamais arrêté à la station de bus. Mais un peu dubitatifs (c’est l’Inde quoi), nous avions bien sûr prévu un plan B : un bus privé de 30 minutes jusqu’Ajmer puis un bus gouvernemental jusque Jaipur. Maiiis, comme il y a toujours un mais…nous avons dû attendre 45 minutes avant que le bus privé pour Ajmer daigne démarrer. Et oui, les chauffeurs de bus privé attendent que le bus soit plein pour démarrer. Il criait « Ajmer, Ajmer, Ajmer ! » à tue-tête et faisait croire qu’il allait bientôt démarrer. Mister J et quelques indiens lui auraient bien déboiter la tête. Heureusement que nous n’avions pas de train ou d’avion à prendre 😉 Par contre, vive le bus gouvernemental pour Jaipur ! Parti à l’heure à moitié plein, nous n’avons eu aucun mal à trouver de la place pour nos grands sacs. De plus, la route était plutôt en bonne état pour une fois (pas trop « bumpy »), même si nous sommes arrivés avec 1h de retard 😉 OK, il y avait des travaux sur la route…

A la descente du bus, harcelés par certains conducteurs de tuk-tuk (mais moins que nous ne l’imaginions), nous nous sommes empressés de nous diriger vers un quartier calme conseillé par le Guide du Routard. Les 4 premiers hôtels dans lesquels nous sommes entrés étaient soit complets, soit totalement hors budget. Pas de panique, il en reste d’autres dans le quartier. Aiguillé par un indien, dont nous nous méfions bien sûr, nous avons trouvé une chambre dans un hôtel qui n’est mentionné ni dans les guides, ni sur Booking et dont le prix de la chambre était dans notre budget. Mister J a même réussi à faire baisser le prix d’un chouia, comme nous restions 4 nuits. Le prix de notre chambre ? 9€ la nuit. Le moins cher (mais fort petit) que l’on ait pris jusqu’à présent s’élevait à 5,5€ la nuit à Pushkar. Notre chambre à Jaipur n’a pas de fenêtre vers l’extérieur (juste une qui donne sur le couloir 😉 mais encore une fois, nous avons un super toit-terrasse. De plus, d’après notre guide de voyage, il y a deux bons restos pas chers dans notre quartier ! Notre séjour à Jaipur s’annonce bien…

Jaipur: toit de notre "palace"

Jaipur: toit de notre « palace »

Samedi 7 novembre. Visite du Palais des Vents et de la ville rose.

Nous logeons dans un quartier très calme, loin des embouteillages et des klaxons ; mais qui dit calme, dit un peu excentré. Nous sommes à 3 kms du centre, où se trouvent le City Palace et le Palais des Vents. Mister J avait parié sur 30 min à pied pour rejoindre le centre ; Miss V sur 45 min. Et vous ? A votre avis, qui a gagné ? Miss V bien sûr ! 😉 Cette marche dans les grandes artères de Jaipur nous a décalqués, comme dirait Mister J ! Finies les petites ou moyennes villes où nous nous promenions facilement et plutôt agréablement, nous attaquons maintenant les grandes villes. Jaipur est la première, suivie ensuite par Agra puis Delhi.  Quelle horreur de traverser toutes ces grandes rues ! C’est l’anarchie la plus totale avec, bien sûr, un flux continu de voitures. Par hasard, nous tombons sur l’entrée du Palais des Vents. Voilà, un vrai palais des 1001 nuits ! Enfin, la façade seulement, dirait Mister J. Miss V a adoré cette visite. Ne vous inquiétez pas si vous êtes un petit peu déçu au début ; la splendeur de cette façade se révèle petit à petit. Et enfin, nous étions un peu au calme.

Jaipur: Palais des Vents

Jaipur: Palais des Vents

Jaipur: Palais des Vents

Jaipur: Palais des Vents

Jaipur: Palais des Vents

Jaipur: Palais des Vents

Par contre, nous nous sommes encourus lorsque nous avons découvert le prix d’entrée du City Palace, surtout que d’après notre guide de voyage et certains commentaires sur TripAdvisor, il est moins impressionnant que celui de Jodhpur et d’Udaipur. Déjà que l’entrée au Palais des Vents a quadruplé en 2 ans ; cela est resté en travers de la gorge de Mister J. Cette fois-ci, nous passons notre tour !

Nous décidons alors de partir à la découverte des rues de la ville rose. De belles portes, des ruelles et des bazars partout… Nous sommes même tombés sur une rue où avait lieu un « shopping festival », une sorte de grande solderie-bazar de vêtements.

Jaipur

Une des portes de la ville rose

Jaipur

Une des ruelles de la ville rose

Jaipur: shopping festival

Jaipur: shopping festival

Après une journée bien remplie mais ayant encore un peu d’énergie, nous décidons de rentrer à pied à notre hôtel (oui, nous sommes vraiment avares de tuk-tuk) et d’affronter une nouvelle fois ce trafic incessant. Quelle horreur !!

Le soir, nous avons regardé un film de circonstances : Slumdog Millionnaire. Nous y avons retrouvé tant de choses que nous avons retrouvés en Inde : les lavandières (les femmes qui lavent le linge dans les lacs, rivières, etc.), les déchets, les tuk-tuk, les trains et leurs barreaux, les vendeurs dans les trains, les enfants qui travaillent ou mendient dans les rues, les arnaques aux touristes, etc.

 

Dimanche 8 novembre. Repos.

Après un petit déj’ bien consistant (pour une fois) et un long moment de réflexion, nous décidons de nous reposer de notre journée harassante d’hier.  Nous décidons alors de passer l’avant-midi et l’aprèm sur le toit-terrasse de notre hôtel (certainement le dernier que nous aurons en Inde…), où nous avons rencontré un couple de français vivant à Bayonne et qui a pour objectif de voyager 4 mois en Inde. Le Français en question, Antoine, est, en l’occurrence, le premier occidental que nous croisons à avoir testé la nourriture de rue, surtout les samossas. Est-il tombé malade ? Non ! Il ne mange pas n’importe quoi non plus dans la rue mais quand même, il doit avoir un estomac bien accroché ! Nous avons également brièvement parlé avec un autre jeune français qui vit en Inde depuis 1 an, s’est converti à l’hindouisme et comprend l’hindi, travaille dans notre hôtel, fait de la musique et attend la réponse de son label pour son dernier album.

Jaipur: toit de notre "palace"

Jaipur: toit de notre « palace »

Le soir, Antoine nous a emmené chercher nos premiers samossas dans un magasin très sûrs (pas dans la rue). Notre repas du soir fût très bon marché et très épicé 😀 Antoine a également pris un congé sabbatique mais avant de partir, il n’avait jamais voyagé et savait très peu parler anglais. Il est d’abord parti deux semaines à Londres puis 3 semaines à Montréal,  a ensuite travaillé en intérim quelques mois avant de débarquer ici en Inde pour 4 à 6 mois. Franchement, pour un novice comme lui, il se débrouille comme un chef, encore mieux que nous.  Chapeau bas! Pour un premier voyage en Asie, nous n’aurions jamais choisi l’Inde mais lui, il voulait quelque chose de trash; il ne s’est pas trompé de destination, il est servi et en est ravi 😆 Petit détail amusant: il est le seul à mieux comprendre l’anglais tandoori que l’anglais parlé par un Anglais… Normal, c’est en voyageant ici en Inde qu’il apprend l’anglais et de surcroît, en parlant principalement avec des Indiens.

 

Lundi 9 novembre. Visite du fort d’Amber.

Se rendre à Amber fut déjà toute une aventure. Antoine, le novice plus téméraire que nous, nous avait expliqué comment s’y rendre : prendre un bus au carrefour près de l’hôtel jusqu’à la Pink City (centre de Jaipur) puis un second jusqu’au fort d’Ambert. Jusque-là, cela n’a pas l’air compliqué… Sauf que jusqu’ici, nous avions toujours pris le bus à des arrêts de bus. Là nous devions l’attendre à un carrefour, mais de quel côté l’attendre ? La seule et unique solution pour s’en sortir est de demander aux locaux dans la rue. Il faut souvent s’y reprendre à plusieurs fois pour arriver à avoir la bonne réponse. Car s’ils ne savent pas, ils essaient de deviner la réponse pour vous aider… Et surtout, à la question « comment va-t-on à Amber ? », chacun semble avoir son propre avis sur la question…Tous les chemins mènent à Rome mais pas à Amber quand même…

Imaginez, la scène : « il faut prendre le bus là-bas », « non de l’autre côté », « non, il faut prendre le 6 et changer à Ajmer Gate»… dans un mélange d’anglais et d’hindi. Tout cela sous l’œil averti des conducteurs de tuk-tuk qui nous affirment que cela est bien trop compliqué pour un touriste et qui se demandent quand on va finir par abandonner pour louer leur service ;-). Entre-temps , ils ne cessent de baisser leurs tarifs pour nous appâter mais ne pourront jamais rivaliser avec les 10 roupies nécessaires pour prendre le bus ! Finalement, deux jeunes indiens nous ont gentiment invités à les suivre et à prendre le même bus qu’eux. Mission accomplie ! Mais qu’est-ce qu’il faisait mourant de chaud dans ces 2 bus. Nous avons au moins perdu 3 litres d’eau chacun 😉

Situé à 10 kms au nord-est de Jaipur, le fort d’Amber est une impressionnante forteresse entourée de rempart et dominée par un autre fort, le fort de Jaigarh, perché en haut de la colline. Il comprend encore un palais, tout vide. Mais joli.

Fort d'Amber

Fort d’Amber

Fort d'Amber

Fort d’Amber

Fort d'Amber

Fort d’Amber

 

Dans l’après-midi, nous avons marché dans la rue pour profiter encore un peu de Jaipur et notamment de l’Albert Hall Museum (mais juste l’extérieur) 😉

Jaipur: Albert Hall Museum

Jaipur: Albert Hall Museum

 

Voici une vidéo de notre marche à côté des voitures (à lire avec le son et en HD!):

Et au moment de traverser, nous utilisons la méthode « j’avance petit à petit », nécessaire quand après 10 minutes, on n’a toujours pas eu d’accalmie nous permettant de traverser :

 

Mardi 10 novembre. Trajet de Jaipur à Agra.

Lever très matinal à 5h du mat’ pour prendre notre train pour Agra à 7h. Nous avons pour la première fois pris la classe CC (Chair Car). Nous redoutions un peu le trajet car nous pensions que cette classe était inférieure à la classe Sleeper habituelle. Mais quelle surprise à l’arrivée du train ! Wagon climatisé, sièges inclinables et plein d’espace pour les jambes et les bagages. Un confort supérieur aux trains corail en France, et bien supérieur aux trains InterCité en Belgique. On nous a même servi du thé, des biscuits, du pain et une omelette pour le petit déjeuner. Miss V en a profité pour pioncer la majeure partie du trajet 😉

Arrivés à Agra, pas de stress car nous avions déjà réservé une chambre et un conducteur de tuk-tuk de l’hôtel nous attendait à la gare. Heureusement car la ville a l’air sale, grande et peu pratique.

Nous avons déjà réservé notre tuk-tuk pour partir demain matin voir le Taj Mahal au lever du soleil 😉 RDV à 5h45 à la réception ! Waouuuuw.

Inde: Bundi & Pushkar

Dimanche 1er novembre. Balade dans les rues de Bundi.

Début de matinée pas très productif vu que nous sommes arrivés assez tard la veille à Bundi. Nous avons simplement déambulé dans les rues du quartier se trouvant au pied du Palais de Bundi.

Bundi

Bundi

Bundi: vue sur le palais et le fort

Bundi: vue sur le palais et le fort

Sommes-nous au beau milieu d’un rêve ? Aucun indien ne nous a sauté dessus pour essayer de nous vendre quelque chose ?! Et oui, Bundi, la campagnarde, n’a pas encore perdu son authenticité ni sa simplicité. Les gens nous saluent simplement à coup de « Namaste », « Hello » et bien sûr de grands sourires. Ils sont contents de nous voir et essaient de communiquer avec nous dans un anglais souvent approximatif. Mais quel bonheur, ils ne sont pas encore devenus dépendants du tourisme et ils n’essayent pas de nous faire rentrer à tout prix dans leurs échoppes. Une petite fille a même couru vers nous pour juste nous demander nos prénoms.

Bundi

Bundi

Comme nous sommes à la campagne, il y a évidemment aussi beaucoup plus de vaches dans les rues, plus de chiens aussi et quelques cochons. Non, ces vaches ne sont pas abandonnées, elles ont bel et bien un propriétaire, qui a vite compris que les rares pelouses et poubelles de la ville ainsi que les restes de nourriture et les déchets (papier par exemple) des rues et des égouts à ciel ouverts sont un fourrage particulièrement bon marché…

Bundi: un nouvel hôte essaie de s'inviter dans notre hôtel

Bundi: un nouvel hôte essaie de s’inviter dans notre hôtel

A midi, nous avons mangé le meilleur thali (assortiments de mini plats) que nous ayons mangé depuis le début de notre séjour en Inde, et pour pas très cher en plus ! Il comprenait même un dessert indien (très sucré bien sûr), une première pour nous en Inde !!

Un "Bundi Thali" pour la pause de midi. Troooop Bon!

Un « Bundi Thali » pour la pause de midi.

En fin d’après-midi, nous sommes allés du côté du bazar et du marché. Ce côté-là de la ville est inévitablement plus bruyant et donc moins plaisant mais, somme toute, intéressant. Que vendent-ils, par exemple, sur le marché ? Des légumes et des légumes : petits choux-fleurs, petites aubergines rondes, tomates, navets, épinards, salades, poivrons, gingembre, curcuma, etc..

Comme Mister J ne regarde jamais où il met les pieds, ce qui devait arriver arriva : il a scalpé une bouse de vache avec sa sandale… juste devant le restaurant où nous nous apprêtions à prendre un verre. Cela rappellera des souvenirs à la maman de Miss V, qui avait marché en sandales dans une crotte de chien juste avant de rentrer dans un restaurant en France.

Il paraît qu’il y a un restaurant à Bundi dont le cuisinier a travaillé dans un restaurant italien à Goa et dont les pizzas valent vraiment le coup. Verdict ? Elles sont effectivement super bonnes ! Nous n’en mangerons peut-être plus d’aussi bonnes avant un an…

 

Lundi 2 novembre. Visite du fort et du palais de Bundi

Lever matinal après une bonne nuit de sommeil, nous voilà partis à la conquête du fort de Bundi. Le fort est abandonné et la nature y retrouve petit à petit sa place, de même que les singes qui s’amusent dans ce fort et profitent des piscines.

Le Fort de Bundi

Le Fort de Bundi

Le Fort de Bundi

Le Fort de Bundi

Après un moment de doute à la billetterie, où un gardien nous a affirmé « From this point it’s completely the jungle. You’d better have a guide, it’s full of monkey’s up there and they are waiting for you !» (ce qui pourrait être le trailer du nouveau film de la planète des singes), nous décidons quand même de monter à la conquête du fort, armés de bâtons et d’une pierre pour les faire fuir. Nous étions peu fiers au début mais au final, nous avons fait tellement de bruit avec ces bâtons qu’aucun singe ne s’est approché de nous. En tout, nous avons dû voir une bonne vingtaine de macaques, surtout sur le trajet du retour.

Indiana Jones et le fort abandonné

Indiana Jones et le fort abandonné

Bundi et ses singes

Bundi et ses singes

La visite du palais est très rapide : il est vide, et seule une très petite partie est ouverte à la visite. Il possède quand même un beau petit jardin et quelques fresques ont résisté au temps. Mister J était un peu déçu ; Miss V, quant à elle, s’est amusée en prenant des photos.

Le Palais de Bundi

Le Palais de Bundi

Le Palais de Bundi

Le Palais de Bundi

Comme on ne change pas une équipe qui gagne, nous sommes retournés au Rainbow Restaurant, le restaurant qui, d’après nous, fait les meilleurs thalis. Nous avons testé le deuxième thali de la carte. Alors ? Un vrai délice aussi, et deux autres petits desserts de tester (toujours aussi sucrés)!

Un "Speical Rainbow Thali"  pour la pause de midi

Un « Speical Rainbow Thali » pour la pause de midi

 

Mardi 3 novembre. Trajet en bus de Bundi à Pushkar.

Après un lever (encore) matinal, nous nous sommes rendus à pied à la gare de bus de Bundi pour prendre un premier bus pour Ajmer (5h) puis un second pour Pushkar (30 minutes).

Le trajet ne nous a pas paru très long ; nous avions la compagnie d’ados très intéressés de savoir ce qu’on faisait dans ce bus ainsi que d’avoir notre compte Facebook et notre numéro de téléphone… Mais la conversation n’a pas été beaucoup plus loin car ils se sont assez vite moqués de nous et de notre anglais un peu trop parfait !

Ils nous ont toutefois posé deux questions très intéressantes :

  • Aimez-vous l’Inde ? Nous avons, sans l’ombre d’une hésitation, répondu que nous aimions l’Inde !
  • Pourquoi aimez-vous l’Inde ? Nous avons totalement séché. Nous y avons beaucoup réfléchi, avons trouvé la réponse à cette énigme mais nous l’évoquerons plus tard lorsque nous ferons le bilan de notre voyage en Inde.

Après 5h de trajet dans un bus gouvernemental indien, quel bonheur de sortir de ce bus pour retrouver des sensations au niveau des fesses, qui se sont endormies à cause des banquettes trop durs. D’ailleurs, les 30 minutes dans le second bus, nous les avons passées debout car le bus était bondé. Arrivés à Pushkar, nous trouvons refuge dans une chouette guesthouse qui nous avait été conseillée par un autre routard français à Ranakpur (Udaipur), Benjamin, celui qui ne visite aucun monument. Hasard de nos calendriers, nous le retrouvons également dans cette guesthouse ; il a tellement aimé cette ville qu’il a décidé de revenir à Pushkar.

A première vue, la ville est chouette, et assez calme car le centre-ville est interdit aux voitures mais pas aux scooters ! Il est très facile de trouver nos marques dans cette ville très occidentalisée et très orientée « tourisme ». Contrairement à Jaipur ou Udaipur, Pushkar ne vous dit surement rien mais elle est en réalité très touristique. C’est effectivement là que nous avons vu le plus de touristes, et notamment des touristes ayant des looks que nous n’avons croisés nulle part ailleurs en Inde : baba cools, yogis ou motards. Pushkar est en fait connue comme étant la ville des hippies, la ville « Peace and Love » et accessoirement la ville où a lieu la plus grande foire aux dromadaires, foire pendant laquelle il ne vaut mieux pas venir car les prix des hébergements sont multipliés par 4 (au moins).

Notre guesthouse à Pushkar

Notre guesthouse à Pushkar

Pushkar

Pushkar

Nous avons également fait connaissance avec la mendicité des enfants qui nous demandent des sous pour manger un « chapati », parfois pousser par leurs parents juste à côté. Pourquoi ici et pas ailleurs ? Pourtant, ce n’est pas ici que se trouvent les plus pauvres. Peut-être que Pushkar est devenue trop touristique (sans vouloir paraître sans cœur) …

Nous avons également découvert les arnaques aux donations qui prouvent que notre vigilance ne doit jamais fléchir en Inde ! Originellement, à l’arrivée dans la ville, les visiteurs étaient invités à déposer des pétales de fleurs dans le lac en guise d’offrandes. Aujourd’hui, on vous offrira des pétales dès votre sortie du bus et à chaque point d’accès au lac en vous invitant à les déposer en offrandes dans le lac. Mais si vous acceptez, vous vous retrouverez entourés d’indiens qui vous « inviteront » à faire une donation et ne vous lâcheront que si le montant leur convient (parfois plusieurs milliers de roupies selon si vous avez l’air riche ou pas…). Heureusement, grâce à notre guide du Routard, nous étions au courant de ces pratiques détestables. Nous n’avons pas été dupes mais beaucoup de touristes, trop peu préparés, se font avoir, comme ces deux anglaises d’une soixantaine d’année. En s’éloignant du centre touristique, l’accès au lac se fait sans soucis 😉

Pushkar: son lac et ses ghâts

Pushkar: son lac et ses ghâts

 

Mercredi 4 novembre. Visite de Pushkar.

Pushkar

Marché de Pushkar

Pushkar et ses pétales de roses

Pushkar

Après avoir déambulé dans les rues du marché et avoir fait un petit tour au lac pour observer les ablutions (bain purificateur), nous avons passé la pause de midi à notre guesthouse avec Benjamin, qui nous a vanté les talents du cuisinier de notre guesthouse. Miam ! Pendant cette pause, nous avons bien sûr parlé de l’Inde, dont Benjamin est littéralement tombé amoureux, mais aussi du Tibet, de la Chine et du Ladakh, la pointe nord de l’Inde où s’expatrient beaucoup de Tibétains et où Benjamin a débuté son séjour. Benjamin est plutôt positif quant à l’avenir des Tibétains (étudiants chinois avec des t-shirt « Free Tibet » au Ladakh) alors que Mister J pas du tout (arrivée massive de plus en plus de chinois au Tibet)… Intéressante conversation !

Nous sommes ensuite montés sur le toit-terrasse de notre guesthouse, où nous avons fait la connaissance d’une jeune anglaise qui voyage en solo en Asie depuis 9 mois. Cela fait 2 mois qu’elle est arrivée en Inde et elle compte y rester encore 2 mois pour pouvoir visiter l’Inde dans son entièreté. Elle nous a avoué que les trajets lui demandent tellement d’énergie qu’elle reste souvent plusieurs jours, voire 1 semaine, au même endroit. Nous comprenons 😉 De plus, elle estime que les femmes qui voyagent en Inde ne vivent pas la même expérience que les hommes ; c’est encore plus oppressant, plus fatigant. Miss V approuve aussi ! Quel courage de voyager toute seule en Inde!! Mais quand bien même, nous aimons l’Inde pour ses qualités et ses défauts 😉 

Pushkar: toit de notre guesthouse

Pushkar: toit de notre guesthouse

Benjamin nous avait aussi conseillé d’aller observer le coucher de soleil en haut de la colline qui se trouve derrière notre guesthouse. En effet, quelle belle vue sur Pushkar ! Et presque pas un chat là-haut, vu que ce n’est renseigné dans aucun guide touristique. Nous avons surtout remarqué la présence d’un occidental qui s’est offert une séance de yoga tectonique pendant bien 1h à l’endroit qui offrait la meilleure vue sur la ville… Cela a même fait rire l’indien qui s’occupait de l’entretien du petit temple posté au sommet de la colline !

Pushkar

Pushkar

Pushkar

Le roi de Pushkar

Pushkar et son lac

Pushkar et son lac

Pushkar: jus de grenade et lassi à la banane

Pushkar: jus de grenade et lassi à la banane

 

Jeudi 5 novembre. Relax, chill out, take it easy!

Plutôt que de prendre un énième pancake à la banane, nous avons décidé de varier les plaisirs ce matin et de prendre un petit déjeuner très sain : un muesli deluxe avec fruits frais, figues, grenades, noix, noix de cajou, etc. Miam miam ! Voici la devise du restaurant Honey & Spice: « May food be one’s only medicine. If we eat rigthly, no doctor is needed. If we eat wrongly, no doctor can cure us ». A méditer…

Pushkar: muesli deluxe

Pushkar: muesli deluxe

 

Journée de détente, de blogging et de lecture. Vous remarquerez que, pour une fois, nous sommes à jour! 😉 C’est aussi le premier endroit depuis 1 mois où internet fonctionne correctement…

Pushkar: deux nouveaux invités sur le toit de notre guesthouse

Deux nouveaux invités surprise sur le toit de notre guesthouse. Les voyez-vous?

Pushkar

Voici un des invités

Inde: Udaipur

Lundi 26 octobre. Trajet en bus de Jodhpur à Udaipur.

Lever très (trop) matinal car notre bus part à 7h30 mais devons arriver à 7h. Nouveau dicton du jour : what you see (on pictures or TV) is never what you get ! Dans l’agence de voyage locale, Jain Travels, où nous attendions notre bus, défilaient sur la TV des pubs pour vanter leur bus qui ressemblaient à de vrais cars européens : beaux, grands, propres, neufs, même luxueux… Ce n’est pas du tout ce que nous avons eu en réalité ! Mais après 1 semaine en Inde, nous nous y attendions un peu 😀  Ceci dit, le bus était confortable : nous avions bien assez de places pour nos fesses et nos jambes, c’est tout ce qui compte.

Et puis, le voyage en bus était assez drôle : des sièges et des couchettes. Que des indiens, les gens montaient et descendaient à chaque coin de rue. Pas de clim mais au final, fenêtres ouvertes, ce n’est pas désagréable lorsque l’on part tôt le matin. Nous mettrons 6h30 (sans toilettes) pour faire les 300 km qui séparent Jodhpur et Udaipur.

À noter : quand on réserve un bus en Inde, il faut toujours bien vérifier que l’on nous déposera bien à la gare routière. Nous avions réservé notre bus (le tout premier !) via notre guesthouse à Jodhpur sans se soucier de quoi que ce soit mais le bus s’est arrêté à l’entrée de la ville moderne, alors que notre hôtel était dans le centre de la vieille ville, à 10 km environ. Avec nos bagages, à cette distance de notre hôtel, pas facile de négocier le tuk tuk dans ce cas là… Il nous a demandé 300 Roupies, on arrivera seulement à négocier 200 pour un trajet qui ne devrait pas dépasser 120… ça ne fait que 2,5€ ! On se fait toujours avoir en Inde, mais au final, ce n’est jamais très grave pour notre budget !

Bref, nous préférons le train : au moins, nous savons exactement où nous arrivons (la gare), il y a plus d’espace et il y a des toilettes à bord.

À peine arrivés à Udaipur, nous nous y sentons tout de suite bien : plus calme que Jodhpur mais aussi plus de charme que Jodhpur et Jaisalmer.

Udaipur

Udaipur

Un lac, des montagnes, des palais… Aaaah voilà enfin l’Inde des mille et une nuits…sans trop exagérer quand même 😉 Il faut quand même avouer que le soir, sur un toit-terrasse doté d’une belle vue sur les palais illuminés, on s’y croit vraiment.

Udaipur

Udaipur

Udaipur by night

Udaipur by night

Udaipur by night: le Palais

Udaipur by night: le Palais

 

Mardi 27 octobre. Visite du palais d’Udaipur.

Le City Palace d’Udaipur est le plus grand palais d’Inde… C’est peut-être aussi le plus vide. Disons que comme souvent en Inde, il est peu mis en valeur. Honnêtement, nous avons préféré l’intérieur du fort de Jodhpur. Mais ça reste un superbe palais quand même. En tout cas, les peintures accrochées au mur de certaines salles du palais nous ont bien fait rire. La notion de perspective des peintres Indiens est perfectible… Bien entendu, le guide dira que c’est une méthode révolutionnaire pour représenter la perspective du palais. Au final, les tableaux défilent et se ressemblent beaucoup. Mister J a l’impression que les indiens peints sont toujours de profils, et avec la même tête… Bref, la magnifique culture indienne passe par d’autre choses que ces peintures représentant des scènes de guerres…

Palais d'Udaipur

Palais d’Udaipur

Palais d'Udaipur

Palais d’Udaipur

Vous a-t-on conté l’épisode de la chauve-souris ? Bien sûr que non ! Comme tous les soirs (même en hiver en Belgique), Mister J a voulu aéré la chambre. Et comme tous les soirs, pour ne pas attirer les moustiques, nous avons éteint les lumières. Jusque-là, tout va bien… C’est alors que Miss V, qui était occupée à ranger ses affaires près de la fenêtre, a senti quelque chose la frôler. Tout de suite, elle a pensé à un gros papillon de nuit…À peine 2 secondes plus tard, Mister J a, lui aussi, senti quelque chose le frôler mais par contre, il n’était pas du tout convaincu par la théorie de Miss V : pour lui, c’était une chauve-souris car elle émettait un petit son… Nous avons alors immédiatement allumé les lumières et qu’avons-nous vu nichée dans l’encablure de la porte de la salle de bain ? Une petite chauve-souris ! Que faire ? Téméraires que nous sommes face aux bestioles, nous ne savions que faire…Mister J a tenté en vain de la faire fuir en lui lançant des paquets de mouchoirs mais elle n’a pas bougé d’un seul poil. Elle devait être aussi terrifiée que nous… Miss V, qui s’était, elle, déjà réfugiée dans le couloir, est alors allée demander de l’aide à la réception. Le fils du patron et un autre jeune employé de l’hôtel sont venus avec un manche à balai et un vieux sweatshirt pour essayer de faire fuir la chauve-souris. Ils n’avaient pas l’air plus rassurés que nous lorsqu’elle s’est envolée la première fois après que le fils du patron ait tapé avec son manche à balais sur la porte de la salle de bain. La pauvre bête, en s’envolant, s’est pris un petit coup de ventilateur et est allée se réfugier sur une arrête de mur de la chambre (il y a d’ailleurs encore un peu de sang sur le mur). Le fils du patron a alors pris son courage à deux mains et s’est emparé de la chauve-souris dans son vieux sweatshirt avant de redescendre, surement pour la montrer à sa famille puis la libérer dehors.

 

Mercredi 28 octobre. Balade sur l’autre rive de la ville blanche.

Après avoir pris notre temps ce matin, nous partons vers 9h30 à l’assaut de l’autre rive d’Udaipur, dite la ville blanche. Pourquoi la ville blanche? Car les maisons sont enduites de chaux. Nous découvrons un quartier calme (rare en Inde), et surtout des points de vue superbes sur le palais. Finalement, il n’est pas nécessaire de faire la balade en bateau sur le lac pour pouvoir admirer le palais dans son ensemble, surtout au vu des prix.

Udaipur: de l'autre côté de la rive

Udaipur: de l’autre côté de la rive

Udaipur: de l'autre côté de la rive

Udaipur: de l’autre côté de la rive

Nous arrivons par hasard aux ghâts et voyons des gens se laver et se brosser les dents dans l’eau verdâtre du lac… On ne juge pas ! Très vite, un papy nous aborde pour nous poser des questions. Qu’il est agréable de papoter 5 minutes avec un Indien sans qu’il n’essaie au final de nous vanter son commerce. Une première pour nous en Inde, excepté dans les hôtels où le patron ou les serveurs aiment parfois discuter de tout et de rien avec nous ou raconter leur histoire!

Nous nous posons ensuite sur une superbe terrasse au bord de l’eau pour écrire ces lignes, et profiter de la vue sur le lac. Le thé est un simple Darjeeling de la marque Twinings. Je pense que j’ai exactement le même à la maison. L’Inde nous réserve encore de belles surprises et tellement de saveurs 😀  Incredible India !

Udaipur: pause thé

Udaipur: pause thé de l’autre côté de la rive

Udaipur: de l'autre côté de la rive

Udaipur: vue sur le Palais depuis l’autre côté de la rive

Le soir, nous avons assisté à un spectacle d’1h de danses indiennes et de marionnettes. La musique n’était pas terrible mais les danses étaient très belles et les costumes magnifiques. Et le petit spectacle de marionnettes nous a fait bien rire.

Udaipur: spectacle de danses traditionnelles et de marionnettes

Udaipur: spectacle de danses traditionnelles et de marionnettes

Udaipur: spectacle de danses traditionnelles et de marionnettes

Udaipur: spectacle de danses traditionnelles et de marionnettes

Udaipur: spectacle de danses traditionnelles et de marionnettes

Udaipur: spectacle de danses traditionnelles et de marionnettes

Udaipur: spectacle de danses traditionnelles et de marionnettes

Udaipur: spectacle de danses traditionnelles et de marionnettes

Jeudi 29 octobre. Visite d’un temple jaïn à Ranakpur.

Première mission de la journée : essayer de trouver la gare des bus et de prendre le bus gouvernemental (càd public) qui passe à Ranakpur. Après 2km de marche (non, toujours pas de tuk tuk), nous avons facilement trouvé la gare des bus d’Udaipur grâce à l’appli Maps.Me sur le smartphone. Il n’y avait pas d’indications en anglais à la gare (c’est rare en Inde…) mais le personnel du point d’information était super aimable (rare aussi en Inde 😉 Une fois assis dans le bus, rempli d’indiens bien sûr, nous faisons la connaissance de 2 occidentaux assis devant nous : un Français qui compte passer plusieurs mois en Inde et une irlandaise, la soixantaine, qui va voyager avec son mari pendant 10 mois en Asie, Amérique du Sud et Amérique Centrale. On se recroisera peut-être dans d’autres pays 😉 Petit détail cocasse : elle a entamé les 2 premières semaines de ce long voyage toute seule car son mari a réussi à avoir des places pour 2 matches de la Coupe du Monde de Rugby ! Mais début de la semaine prochaine, il vient la rejoindre en Inde. Le Français, lui, n’a planifié aucun itinéraire ; il reste 1 semaine à 10 jours dans chaque ville, avant de se décider à bouger en fonction des commentaires des autres voyageurs. Toutefois, il ne visite aucun monument (excepté un monastère tibétain au Ladakh et le temple jaïn de Ranakpur) ; ce qui l’intéresse ce sont les gens, les rencontres, les ruelles, la vie quotidienne, l’atmosphère de la ville… Il doit en fumer de la bonne, ce n’est pas possible !

Revenons à notre trajet de 3h en bus gouvernemental. Un peu long mais très intéressant : joli paysages de campagne montagneuse avec ses champs, ses paysans, ses bergers, ses huttes, etc. Chouette trajet si ce n’est que Miss V devait absolument faire une pause technique… Encore moins agréable quand le bus n’arrête pas de sauter à cause de l’état des routes. Il faut dire que nous avions un peu improvisé ce matin-là et n’avions donc pas pris nos précautions quant à la quantité de thé à ingurgiter. Nous devions au départ juste prospecter ce matin-là pour savoir combien nous coûterait un trajet via une agence jusqu’à Ranakpur. Mais nous avons changé nos plans à la dernière minute et avons décidé de prendre le bus gouvernemental, beaucoup moins cher. Bref, après 2h de trajet, Miss V n’en pouvait vraiment plus. C’est alors que (miracle !) le bus s’est arrêté pour faire une pause inespérée de 20 minute (la seule du trajet). Miss V est alors allée immédiatement se cacher derrière des arbustes de l’autre côté de la route. Elle aurait encore préféré faire pipi devant tout le monde que de devoir attendre une minute de plus 😉

Bus pour Ranakpur

Bus pour Ranakpur

Après 30 minutes supplémentaires de trajet, le bus nous a enfin déposé devant les temples jaïns de Ranakpur. C’est là que se trouve le plus imposant temple jaïn de l’Inde. Mais qu’est-ce que le jaïnisme ? Une des nombreuses religions de l’Inde. Les jaïns, non-violents, refusent les armes, ne consomment aucun animal, doivent se détacher des biens matériels, ne tuer aucun être vivant, ne pas voler, etc. Par exemple, ils marche pieds-nus pour ne pas écraser de bêtes, et portent parfois des masques pour éviter d’avaler de bestioles…Les jaïns sont peu nombreux mais ils sont respectés de tous les autres indiens et n’ont donc jamais été persécutés. Peu nombreux…enfin, tout est relatif : ils sont quand même 4 millions dans toute l’Inde, dont 1 million au Rajasthan…

Temple jaïn de Ranakpur

Temple jaïn de Ranakpur

Alors ce temple vaut-il le coût (et ce long trajet)? Oui, il est effectivement superbe, avec toutes ces petites sculptures sur les piliers, les chapiteaux, les dômes ! Quel travail titanesque !!

Temple jaïn de Ranakpur

Temple jaïn de Ranakpur

Temple jaïn de Ranakpur

Temple jaïn de Ranakpur

Temple jaïn de Ranakpur

Temple jaïn de Ranakpur

Après une bonne heure de visite, nous sommes retournés à l’entrée du site et c’est là que l’Irlandaise a vu le bus gouvernemental partir devant ses yeux à 14h50. Le bus est censé passer toutes les heures mais en réalité, on ne sait jamais vraiment à quelle heure il va passer. Mieux vaut être prudent et arriver à l’avance…bien à l’avance ! Car nous avons bien failli rater aussi le suivant, qui est passé à 15h32, alors que nous terminions notre pause « chaï » (thé avec du lait, du sucre et des épices). Heureusement, l’Irlandaise avait pris les devants et a demandé au bus de nous attendre ! Et nous, toujours à la cantine lorsque nous avons vu le toit du bus passer, nous avons à peine remis nos sandales et avons couru comme des dératés (seulement quelques mètres) pour ne pas le rater une nouvelle fois. Que d’émotions ! Fatigués par toutes ces heures – certes intéressantes – de trajet et comme il faisait déjà noir, nous avons, cette fois, daigné prendre un tuk tuk. Nous avons refusé les deux premiers tuk tuk beaucoup trop chers mais avons pris le 3e, 3 fois moins cher.

Bus retour:  de Ranakpur vers Udaipur

Bus retour vers Udaipur

Fatigués par toutes ces heures – certes intéressantes – de trajet et comme il faisait déjà noir, nous avons, cette fois, daigné prendre un tuk tuk mais nous avions au préalable demandé au Français et à l’Irlandaise le montant qu’ils avaient payer le matin. Nous avons refusé les deux premiers tuk tuk beaucoup trop chers mais avons pris le 3e, 3 fois moins cher.

 

Vendredi 30 octobre. Visite d’un temple vishnouïste à Udaipur.

Plutôt que d’à nouveau prendre le même petit déjeuner à notre hôtel, nous sommes allés le prendre dans une pâtisserie renseignée dans notre guide à deux pas de notre hôtel. Nous nous sommes laissés tenter par un cake à la banane, un « chili brownie » et un « moka cake ». Seul le cake à la banane valait vraiment la peine mais les 2 autres n’étaient pas pour autant mauvais. Et oui, Miss V était en manque de dessert, alors que Mister J, lui, est en manque de bonnes pâtes à l’italienne…Ce soir, ce sera une bonne plâtrée de pâtes à la sauce tomate (épicée)!

Le Jagdish Temple, un petit temple vishnouïste, se trouve en fait juste derrière notre hôtel. Nous entendons d’ailleurs les chants des fidèles très tôt le matin et le soir. Pour notre plus grand bonheur, ils étaient encore en train de chanter lorsque nous sommes allés le visiter. Le vishnouisme n’est autre qu’un courant de l’hindouisme. L’extérieur de ce temple est vraiment joli, sculpté de toute part de figures divines, danseurs, chevaux, éléphants et…scènes coquines.

Udaipur: Jagdish Temple

Udaipur: Jagdish Temple

Udaipur: Jagdish Temple

Udaipur: Jagdish Temple

Udaipur: Jagdish Temple

Udaipur: Jagdish Temple

En fin d’après-midi, nous avons marché les 1km et demi nous séparant du téléphérique menant au Sunset point. En haut de la colline, très belle vue de jour et de nuit sur la ville, les îles, les montagnes et le Palais d’Udaipur. Pour le retour, nous avons quand même pris un tuk tuk ; c’est bien plus sûr quand il fait noir…

Sunset Point d'Udaipur

Sunset Point d’Udaipur

Sunset Point d'Udaipur

Sunset Point d’Udaipur

Sunset Point d'Udaipur: le Palais

Sunset Point d’Udaipur: le Palais

Bonne nouvelle : notre opération « zéro moustique » est un réel succès ! Pas une seule piqûre à l’horizon !!

 

Samedi 31 octobre. Dernier jour à Udaipur. Départ vers Bundi.

Notre train pour Bundi est à 18h15 ; nous quittons notre chambre à Udaipur vers 10h et entamons une dernière balade à travers la ville.

Udaipur: de l'autre côté de la rive, Ganesh joue aux échecs

Udaipur: de l’autre côté de la rive, Ganesh joue aux échecs

Udaipur: le bateau du maharaja

Udaipur: le bateau du maharaja

Cela fait 5 jours que nous somme à Udaipur et nous avons un petit pincement au cœur à l’idée de quitter cette ville tellement attachante. D’un autre côté, nous nous sommes bien reposés et il y a encore tellement de choses à voir en Inde !

Après les pâtes, ce midi c’est pizza. On adore la nourriture indienne, mais de temps en temps, il est bon de retrouver quelques saveurs de chez nous. Dommage, ils ne font pas la choucroute ou la fondue savoyarde 😉

Ah tiens, il y a un mois, c’était notre dernier jour de travail et nous passions notre dernière nuit en Belgique, à Schaerbeek… Nous avons l’impression d’être partis depuis si longtemps tellement nous avons déjà vu et vécu de choses, tellement notre voyage est dépaysant, tellement nous sommes déconnectés de la réalité belge. Mais cela semble passer tellement vite en même temps : nous passons sous la barre des 50 semaines !

Alors train ou bus pour se rendre à Bundi ? L’employé de gare de Delhi nous avait prétendu qu’il n’y avait pas de train reliant ces 2 villes ; eh bien, nous en avons trouvé un sur notre fidèle site Cleartrip.com. Non mais ?! Certes, il arrivera un peu tard à Bundi (vers 22h30), mais malgré qu’il roule lentement, le train est quand même plus rapide que le bus. Exemple : pour aller d’Udaipur à Bundi, il faut compter 7h en bus contre 4h15 en train. La gare d’Udaipur est relativement petite comparée à celle de Delhi ; nous n’avons eu aucun mal à trouver notre train. So easyyy ! Après ces 4 petites heures de train en classe Sleeper (sans air co mais nettement moins cher), nous voilà arrivés vers 22h45 à la gare de Bundi. Pas d’inquiétude à l’idée d’arriver si tard car nous avions réservé un hôtel l’avant-veille et avions demandé que quelqu’un vienne nous chercher à la gare, celle-ci se trouvant à 5 kms du centre.

Inde: Jodhpur

Vendredi 23 octobre. Voyage en train de Jaisalmer à Jodhpur.

Lever matinal car notre train pour Jodhpur part à 8h. Après nos déboires de train à Delhi, prendre le train à Jaisalmer, qui ne compte qu’une seule gare et 2 quais, c’est « finger-in-the-nose », « easy game » ou encore « a piece of cake » ! Trooop facile !! Cette fois-ci, nous sommes descendus d’une classe : nous étions en Sleeper càd la même chose qu’en 3A (6 couchettes par compartiment sans séparation avec la couloir) mais sans l’air co. Notre train est encore une fois parti à l’heure mais a pris 1h20 de retard en cours de route ; nous avons donc finalement voyagé pendant près de 7h à bord de ce train et avons eu bien chaud sur la fin. Qu’avons-nous fait pour passer le temps ? Nous avons principalement lu mais pas que…

Train Jaisalmer-Jodhpur

Train Jaisalmer-Jodhpur

Nous avons voyagé en compagnie de 3 jeunes indiens originaires de Calcutta qui avaient visiter Jaisalmer et partaient eux aussi visiter Jodhpur. Et qui avons-nous eu la surprise de retrouver dans notre guesthouse à Jodhpur ? Ces 3 mêmes indiens ! Enfin, ils sont arrivés 1h après nous 😆  Car nous avons une nouvelle technique: lorsqu’on réserve via Booking.com, nous demandons s’il est possible que quelqu’un vienne nous chercher à la gare…Qui ne tente rien n’a rien…

Une mère de famille nous a tapé la discute et comme elle était occupée à faire un travail de recherche sur les maladies dans différents pays, elle nous a demandé de quelles maladies on souffrait le plus en Belgique… Le diabète ? Le cancer ? Elle nous a conseillé de ne pas boire de lait ou de nourriture à base de lait… Sage conseil 🙂  Ah oui, petit détail : les indiens sont persuadés de parler parfaitement anglais et ils s’agacent donc assez vite si vous leur demandez de répéter plusieurs fois. C’est que l’anglais tandoori n’est pas facile à comprendre…

À peine arrivés à Jodhpur, nous sommes un peu effrayés par le monde dans les rues et tous ces klaxons. Une autre Delhi ? Que nenni !! Jodhpur est juste un peu trop trépidante à notre goût en fin d’aprèm. À notre grand bonheur, nous découvrirons le lendemain matin qu’il est beaucoup plus agréable de s’y promener le matin ou en début d’aprèm.

Notre guesthouse est super. Encore une belle terrasse sur le toit pour profiter de la vue sur le fort et se reposer du trajet !

Jodhpur: toit de notre hôtel

Jodhpur: toit de notre hôtel

Jodhpur: le fort

Le fort de Jodhpur

L’occasion aussi pour nous de papoter avec un couple de Belges qui sont sur la route depuis 1 an et 10 mois : 1 an en Australie, notamment à travailler à Alice Springs en plein milieu du désert, et le reste en Asie. Ils ne savent pas quand ils s’arrêteront…Pas tout de suite en tout cas. Après l’Inde, ils se rendront au Népal, peut-être en Chine et surtout aux Philippines.  Ayant pourtant beaucoup plus voyagé que nous en Asie, ils ont eu aussi beaucoup de mal à Delhi…Quel touriste peut aimer Delhi ?! Ils étaient bloqués à Jodhpur depuis presque 10 jours car elle avait malheureusement attrapé la dengue (surement à Agra) et qu’ils devaient attendre l’approbation de la prolongation de leur visa indien pour pouvoir terminer leur tour du Rajasthan… L’occasion de nous rappeler les risques des piqûres de moustiques, y compris durant la journée et dans les grandes villes (à cause de la dengue) et de lancer l’opération « zéro piqûre de moustiques ». Car nous avions déjà été piqués quelques fois… Cela n’arrivera plus ! Vigilance ! En quoi consiste notre fameuse opération « zéro moustique » ? Plus de short en Inde, que des pantalons ; du répulsif, même durant la journée ; et les vêtements ont été trempés dans de « l’insect écran » (pas eu le temps de le faire avant de partir); et nous dormons aussi sous moustiquaire la nuit mais ça c’est en prévention de la malaria (entre le coucher et le lever du soleil), pas contre la dengue (en journée). Toutefois, très peu de touristes ont conscience qu’il faut faire attention aux moustiques. Comme l’opération « zéro moustique » comprend l’opération « 100% pantalon », Miss V, comme bon nombre de touristes féminines, s’est laissée tentée par un pantalon indien…

Palais d'Udaipur

Pantalon indien

Par la même occasion, ça lui évitera aussi de se faire dévisager de la tête aux pieds par ces jeunes indiens. Et oui, dans certaines villes (surtout à Delhi), les jeunes indiens regardent les occidentales avec des regards de pervers. Et Mister J n’est pas le seul à le dire : le belge rencontré à Jodhpur et l’italien rencontré à Jaisalmer sont du même avis. Heureusement, ce n’est apparemment le cas qu’à Delhi, Agra et Jaipur…

Nous avons peut-être une explication. Comme en Chine (surtout suite à la politique de l’enfant unique), il y a eu beaucoup d’avortements de fœtus fille ces dernières années en Inde. Pourquoi ? Car la naissance d’une fille représente un poids pour sa famille : non seulement elle quittera son foyer une fois mariée mais en plus sa famille devra payer une dot lors de son mariage. Du coup, comme en Chine, il y a beaucoup trop d’hommes par rapport aux femmes et ils ont parfois du mal à trouver une épouse…Depuis, les Indiens ne peuvent plus connaître à l’avance le sexe de leur enfant…

 

Samedi 24 octobre. Visite du fort de Jodhpur.

Le fort de Jodhpur est le lieu incontournable de la ville. Nous avons hésité un peu sur le planning de la journée car Virginie avait mal à la gorge et avait, de surcroît, très mal dormi. Rien de grave. Seulement un abus de clim à Jaisalmer (ou de poussière et de pollution en Inde) 😉  Et en plus, qu’est-ce qu’il fait chaud à Jodhpur, même la nuit ! L’avantage de cette chaleur, c’est que nous avons beau boire des litres, nous ne devons pas souvent faire de pause pipi  😆 

Allez, nous décidons quand même d’y aller. Un peu de sport nous a fait le plus grand bien : pas de tuk tuk pour nous, montée à pied jusqu’au fort!. Super visite, nous avons maintenant une idée de la manière dont vivaient les Maharajas à l’époque. Super audio-guide dans un français impeccable. Assez rare pour le souligner. Le français Tandoori est souvent incompréhensible.

Le fort de Jodhpur

Le fort de Jodhpur

Le fort de Jodhpur

Le fort de Jodhpur

 

Dimanche 25 octobre. Visite de la ville bleue.

Nous partons en vadrouille dans les ruelles de Jodhpur, dite la ville bleue. Pourquoi bleue ? A l’origine, la plupart des maisons peintes en bleue appartenaient aux brahmanes, qui vénèrent essentiellement Krishna, dont le visage est bleu. La tradition a perduré d’autant plus que le bleu éloigne aussi les moustiques. La ville bleue est jolie de loin (du fort), ça lui confère une certaine unité architecturale, mais en s’enfonçant dans la ville, on se rend vite compte que la majorité des maisons ne sont pas bleues ! Et puis, au final, la ville de Jodhpur ressemble en fait à toutes les autres villes d’Inde… À un détail près : tous les enfants rencontrés à Jodhpur nous ont dit avec un grand sourire « Hello, hello ». Alors que dans les autres villes visitées jusqu’à présent, nous avions plutôt droit à « Hello, photos ? » (contre de l’argent bien sûr).

Jodhpur: la ville bleue

Jodhpur: la ville bleue

Jodhpur

Jodhpur: la ville bleue

Petite scène de la vie quotidienne à Jodhpur : si vous voulez voir un chien chier du plastique ou des bouses de vache ultra liquide et d’une couleur pistache très clair, venez en Inde. Ceci dit, vu ce que mangent les chiens et les vaches dans les rues (et aussi les cochons à Jaisalmer), ce n’est pas étonnant. Au final, c’est plutôt écolo  😉 

Jaisalmer

Comment nettoyer les rues? (ici à Jaisalmer)

Pour finir, comment marcher pendant 1h30 à la recherche d’un ATM qui fonctionne à Jodhpur ? Checked ! La prochaine fois, plutôt que de rester à chercher éperdument dans la vieille ville, nous irons dans les grandes artères de la ville moderne. Beurk mais plus efficace !

Inde: Delhi et Jaisalmer

Samedi 17 octobre. Vol Lhassa-Beijing-Delhi

La nuit fut courte… Départ à 6h30 de l’hôtel car nous avions une heure de route pour arriver à l’aéroport de Lhassa. Devinez qui prenait le même avion que nous pour Beijing? Russel, l’anglais qui doit la vie à Mister J! Pour nous remercier, il a tenu à nous offrir le thé (bien cher) à l’aéroport. Décollage à 9h30 de Lhassa. Quelle belle vue sur les montagnes, parfois même enneigées ! Mister J envie les pilotes dans leur cockpit : la vue doit être magnifique ! Après 4h de vol, nous arrivons à l’aéroport de Pékin, où nous avons 7h devant nous avant de prendre l’avion pour Delhi. Que faire ? Bonne question ! Nous avons intelligemment utiliser ce temps pour trier toutes les photos de ces derniers jours et manger un petit bout 🙂  Zut, une fois la sécurité passée, il n’y avait plus le choix qu’entre 2 restaurants : un Thai et un Pizza Hut… Hum, disons que nous avons craqué pour le Pizza Hut… Shame on us !

 

Dimanche 18 octobre. Arrivée à l’aéroport de Delhi à 1h30 du mat.

Après 6h30 de vol, nous voilà à l’aéroport de Delhi. Mais nous avons dû encore un peu nous armer de patience avant de pouvoir en sortir… Après 1h30 de file, nous avons pu obtenir nos visas indiens. Ce n’est pas qu’il y avait particulièrement beaucoup de monde devant nous, mais le lecteur d’empreintes digitales était particulièrement inefficace ! Chaque personne devait s’y reprendre àplusieurs fois ! Miss V a batu tous les records : 5 fois pour la main gauche !!! Disons que c’est l’efficacité Tandoori.

Un chauffeur de l’hôtel nous attendait bien à la porte de sortie. Wouhouu! Nous avons donc pu expérimenté la circulation à Delhi : même de nuit, ça klaxonne dans tous les sens, ça passe aux feux rouges et dépasse n’importe comment. Le chauffeur nous a expliqué qu’il travaillait principalement la nuit car la circulation à Delhi est totalement CRAZY ! Ce n’était déjà pas triste à Pékin ; là, c’est bien pire.

Un tout petit peu reposés et après avoir fait un peu de lessive à la main, nous avons pris notre courage à deux mains et avons osé mettre notre nez dehors vers midi. Mazette, mazette, mazette ! Que de klaxons, que de tuks-tuks, que de gens qui se jettent sur nous pour nous demander si on a besoin d’un tuk-tuk ou de billets de train. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas quand notre estomac crie famine ! Nous nous sommes rendus dans un des restaurants typiques renseignés dans le guide du Routard…Oh stupeur (et tremblements) : pour la première fois, il n’y avait pas un seul français ! Je ne vous raconte pas comment les indiens nous ont regardé lorsque nous sommes rentrés dans le restaurant : comme des extraterrestres. Nous commençons à nous y habituer car au Tibet, on nous regardait un peu de la même manière dans les petits restaurants traditionnels où notre guide emmenait notre groupe. Une chose est sure : nous ne prendrons pas de risque en Inde et ne mangerons que végétarien. Un plat de riz biryani et 2 cocas tandooris, nous en avons eu pour 1€50 à deux. Pas mal pour un début ! Et pour rassurer Mélanie : rien à signaler d’anormal côté selles.

Rue des routards à Delhi

Rue des routards à Delhi

Ah oui, au fait, nous avons une deuxième mission aujourd’hui : aller au Tourist Reservation Centre pour essayer de dégoter un maximum de tickets de train. Heureusement que Miss V avait bien lu les conseils du Guide du Routard : l’International Tourist Bureau se trouve au 1er étage de la gare de New Delhi et il ne faut surtout pas croire tous ces rabatteurs, arnaqueurs, faux informateurs qui occupent les environs de la gare et qui vous indiqueront un faux endroit, qui n’est autre que l’agence d’un ami ou de leur oncle.

Ce qui marque particulièrement, c’est cette façon qu’ils ont de vous induire en erreur, en vous affirmant que si vous y allez à pied, vous vous ferez voler votre argent et passeport ! Too dangerous, too dangerous. Mais grâce à leur super tuk tuk magnifique, et pour rien du tout, ils vous emmèneront dans l’agence de voyage de leur cousin, la boutique de leur oncle, et l’hôtel DELUXE de leur meilleur ami. Tout ça alors que vous voulez juste vous rendre à la gare, à 500m de votre hôtel ! La meilleure solution ? Les ignorer et/ou feindre de ne pas parler anglais ; et surtout ne jamais s’arrêter, quitte à devoir regarder votre plan en marchant.

Un français, Jacques, rencontré dans le train nous a raconté qu’à son arrivée à Delhi, le chauffeur de taxi lui avait dit que son hôtel n’était pas accessible à cause d’un festival dans la rue de l’hôtel. Il fallait donc qu’il change d’hôtel. Il a bien failli y croire surtout que le chauffeur de taxi lui a passé au téléphone le réceptionniste de l’hôtel qui lui a dit qu’ils avaient essayé de le joindre à maintes reprises pour le prévenir. Comme il s’est énervé, tout est rentré dans l’ordre : il n’y avait subitement plus de festival dans la rue de son hôtel.

Mais attention, c’est effectivement une méthode d’arnaque tandoori bien connue. Il y a bien d’autres motifs possibles : l’hôtel n’est pas bien ; l’hôtel est une arnaque, il n’existe pas ; l’hôtel a brulé, etc.

Bien entendu, le chauffeur de taxi vous renseignera magnanimement un hôtel super, pour lequel il ne touchera aucune commission 😉

Fin de digression, revenons à nos moutons. Nous avons finalement trouvé l’International Tourist Bureau de la gare, qui regroupe en fait un Tourist Information Centre et un Tourist Reservation Centre. Alors, le service ? Un sketch ! Première étape : le Tourist Information Centre. L’employé censé aider les étrangers a trouvé les numéros de trains à indiquer sur les formulaires de demande de réservation a répondu toutes nos questions jusqu’à l’avant-dernière puis pendant que Mister J remplissait le 3e formulaire de réservation de train, ce monsieur s’est levé, est allé parler à un collègue puis est allé mettre ses affaires dans son casier et est parti, nous laissant seuls assis à son bureau. C’est une blague ou quoi ?! Et notre dernière question ? Il avait surement fini sa journée et nous a donc planté-là. Heureusement, la dernière question était la moins compliquée et un des employés du Tourist Reservation Centre (deuxième étape) qui a fait nos trois réservations de train y a répondu facilement. Pour le reste, nous devrons prendre des bus.

Allez, nous en avons assez vu pour aujourd’hui, nous rentrons à l’hôtel nous « isoler » un peu ! Il faut dire que même les fenêtres fermées, cela klaxonne tellement que nous avons l’impression d’être en pleine circulation. A vrai dire, nous n’attendions rien de Delhi ; nous ne nous attendions pas à aimer cette ville et ce n’est pas pour rien que nous avions réservé un train de nuit pour le 2e jour. Verdict ? C’est peut-être pire que ce que nous ne pensions : vraiment beaucoup trop de bruit (klaxon), trop de circulation, trop de monde. Même l’employé du Tourist Information Centre avait l’air de réellement nous envier d’habiter en Belgique : « oh Belgium, small country, no pollution, no protest. Delhi, too big city, too many people, too much pollution. » Comme nous y reviendrons en fin de séjour pour prendre notre avion vers la Birmanie, nous visiterons peut-être un peu Delhi à ce moment-là… Ou nous resterons bien cachés dans notre hôtel, comme bon nombre de touristes !

Petite précision: nous avions déjà essayé de réserver en ligne le train de nuit pour demain soir vers Jaisalmer mais deux jours avant, nous étions toujours sur liste d’attente. Maintenant, la veille, nous ne sommes plus sur liste d’attente mais ne sommes pas encore sûrs d’avoir de couchettes… D’après les employés du Tourist Reservation Centre, nous avons 99% de chance d’avoir une couchette dans le train : tout se joue les dernières 24h.

 

Lundi 19 octobre. Matinée de repos avant un trajet de 17h30 en train de nuit vers Jaisalmer.

Comme nous avions plein de temps libre devant nous, que nous ne voulions pas être arnaqués financièrement par les conducteurs de tuk tuk et que nous voulions surtout être sûrs d’arriver à la bonne gare (car il y en a quatre à Delhi), nous avions décidé de nous rendre à la gare de Old Delhi à pied. Notre smartphone nous indiquait 30 minutes de marche ; faisable avec nos gros sacs à dos. En réalité, nous avons mis 1h30 sans nous tromper de chemin. Comment est-ce possible? Et bien Old Delhi est encore pire que New Delhi, où se trouvait notre hôtel. Old Delhi n’est en fait qu’un bouchon monstrueux de tuk tuk et de piétons partout. Au moins, nous pouvons maintenant dire que nous avons visité Delhi ; certes pas encore les grands monuments, mais le vrai Delhi, le cœur de Delhi, le Delhi sale, encombré, ultra-bruyant. Nous sommes quand même passé devant la Grande Mosquée, qui ne nous a pas marqué, et avons aperçu de loin le Fort Rouge, qui lui a l’air très beau.

Aaaah ça, nous trouvions que ce n’était pas si facile de prendre le train en Chine. Et bien, nous n’avions encore rien vu ! En Inde, c’est bien pire, malgré que les informations soient traduites en anglais. Le système de train en Inde est le plus dysfonctionnel que nous ayons vu (et probablement que nous ne verrons jamais). Notre démonstration en 5 points :

  • Tout d’abord, il faut choisir sa classe. Il y en a cinq: 1AC, 2AC, 3AC, SC et CC. Sans rentrer dans les détails, certaines offrent couchettes et/ou Air Conditionné. Chacune des classes a ses quotas, c’est-à-dire un nombre de places réservées pour les touristes, les femmes, les militaires, le gouvernement, etc. Un certain nombre de places sont aussi mises en vente à la dernière minute (càd la veille à 10h).
  • Et s’il n’y a plus de places disponibles, il y a des listes d’attentes : General Waitlist, Last minute Waitlist et RAC List. Au fur et à mesure que les gens annulent, vos chances d’obtenir une confirmation augmentent. Mais franchement, on n’est pas certain d’avoir bien compris le système. Au final, pour notre train Delhi -> Jaissalmer, à l’achat, nous étions en General Waitlist, positions 22 et 23. La veille du départ, nous sommes passés en RAC, positions 7 et 8. Cela signifiait que nous pouvions monter dans le train mais sans être assurés d’avoir une couchette. Avant de partir à la gare, 4h avant notre départ, rien n’avait changé : nous étions toujours en RAC…
  • La liste des passagers : si vous avez de la chance, la liste des passagers de votre train sera affichée à l’avance, sur un panneau « Reservation Information ». De cette manière, vous pouvez savoir légèrement à l’avance si vous êtes passés du statut RAC au statut Confirmé et alors découvrir votre numéro de wagon et de couchette. Sinon il faudra attendre de voir le train à quai, car la liste des passagers est collée sur chaque wagon. Nous avons effectivement vu des listes mais jamais celle de notre train… Le point suivant en est peut-être l ‘explication.
  • Les changements de voie continuels: lorsque nous sommes arrivés à la gare, plus de 2h à l’avance, notre train était indiqué voie 16. Après un petit moment, pour être sûrs qu’il n’y avait pas eu de changement, nous sommes allés revoir le panneau central. Quelle brillante idée !  Nous sommes alors allés sur la voie 10. Quelle horreur, quel monde ! Nous sommes remontés vérifier le quai de notre train : pas de changement cette, fois. Un train est finalement arrivé sur ce fameux quai 10 mais il ne semblait pas être le nôtre. Nous sommes allés revoir le panneau central…Oh surpris: le train avait à nouveau changé de voie, voie 9 cette fois.
  • Plus d’un train sur la même voie : nous sommes descendus sur ce fameux quai 9 mais un autre train était affiché ! Nous avons alors rencontré un français d’une soixantaine d’année, Jacques, qui prend ce train Delhi-Jaisalmer 2 à 3 fois par an mais cette fois, il avait l’air aussi perdu… Un train est arrivé mais évidemment, ce n’était pas le nôtre. Un employé de la gare (ah, il y en a quand même !) nous a demandé où nous allions et nous a dit d’aller plus loin…Eurêka ! Il y avait en fait 2 trains sur le même quai et le nôtre était le premier. Ouf !

Enfin, je vous rappelle que nous sommes à 10 minutes du départ , que nous avons enfin trouvé notre train mais que nous ne savons toujours pas si une couchette nous a été attribuée (càd si nous sommes passés au statut ‘Confirmé’). Et si oui, quel est notre wagon et notre n° de couchette ? Par chance, sur la toute première feuille attachée à un wagon de notre classe, nous avons trouvé nos noms et nos couchettes ! Yeeeees, Jaisalmer est à nous !!

Bref, après avoir voyagé en Inde, tout nous paraîtra facile. En tout cas, c’est ce que nous ont affirmé les Canadiens rencontrés en Chine et l’Italien rencontré à Jaisalmer.

Quant au voyage en lui-même ? Nous étions en classe 3AC, c’est à dire avec 6 couchettes et air conditionné, mais sans compartiment fermés. Un peu bruyant la nuit, quand les gens montent dans le train (36 arrêts), mais tout s’est bien très passé ! Il faut dire qu’après avoir fait un voyage de 31h en train de Xi’an (Chine) à Lhassa (Tibet), un trajet de 17h30 en train de nuit paraît plutôt court en fait  🙂 

Train de nuit de Delhi à Jaisalmer

Train de nuit de Delhi à Jaisalmer

Le Français d’une soixantaine d’année rencontré sur le quai était dans le même wagon que nous et est venu continuer la discussion entamée sur le quai. Jacques est instit’ depuis 40 ans et il prend ce train 2 à 3 fois par an car une de ces anciennes élèves, Capucine, s’est mariée il y a 9 ans avec un Intouchable (un hors-caste, pire que la classe la plus basse en Inde) vivant dans le désert du Thar, près de Jaisalmer. Très rapidement, les enfants du désert, tous Intouchables, ont demandé à Capucine de leur apprendre à lire et à écrire. Elle a alors contacté Jacques, son ancien instit’, pour savoir ce qu’il était possible de faire. Plutôt que de poser des milliers de questions, Jacques s’est rendu une première fois sur place. A son retour, il a commencé à essayer de récolter des fonds en France et en Allemagne pour construire un premier petit bâtiment en guise d’école. Depuis 3 ans, il y retourne 2 à 3 fois par an pendant ses vacances pour enseigner aux enfants du désert. Un deuxième bâtiment a été construit depuis et tout une école est en cours de construction (même un bâtiment pour accueillir un prof). Jacques sera retraité en juillet de l’année prochaine et compte alors passer 6 mois de l’année en Inde comme directeur de l’école des enfants intouchables du désert du Thar. Comme il l’a dit à Mister J, Jacques a enfin trouvé un sens à sa vie…Quant à Capucine, elle fait notamment de l’éco-tourisme: autour de sa maison de pierres, elle propose des logements dans des huttes sans eau ni électricité (renseigné dans le Lonely Planet) et des safaris à dos de chameau ou dromadaire dans le désert du Thar, l’excursion typique par excellence de la région.

 

Mardi 20 octobre. Arrivée à Jaisalmer à 11h30.

Croyez-le ou non, notre train est arrivé à l’heure à Jaisalmer : à 11h30 pétantes.

Où se trouve Jaisalmer en fait?  Appelée la ville jaune, Jaisalmer se trouve tout à l’ouest du Rajasthan, près de la frontière avec la Pakistan ; ce qui explique ce long trajet de 17h30 en train depuis Delhi.

A nouveau, pour ne pas être arnaqués financièrement par les conducteurs de tuk tuk et pour surtout être sûrs d’arriver au bon hôtel (et pas celui de leur cousin), nous avons marché 30 minutes, sous la chaleur quelque peu accablante, avant d’arriver à notre hôtel. Dilemme : chambre sans fenêtre un peu odorante mais avec air conditionné ou chambre avec une fenêtre sans odeur et avec ventilo mais sans air conditionné ? Mister J, un peu claustro, a choisi la seconde. Verdict ? Un peu chaud en soirée mais parfait la nuit. C’est qu’il fait chaud à Jaisalmer l’après-midi ! D’ailleurs, nous avons passé l’après-midi entière sur le toit de notre hôtel à manger un délicieux repas puis à parler en français avec un Italien, cuisinier, qui a vécu 2 ans en France puis 4 ans à Bruxelles pour ensuite partir 1 an en Australie, puis 4 mois en Nouvelle-Zélande et finalement 8 mois en Asie. Il travaille depuis 8 jours à Jaisalmer à la réception de notre hôtel. Il compte rentrer pour la Noël en Italie puis en janvier dans notre petit pays car la Belgique et avoir un « chez lui » lui manquent. Combien de temps restera-t-il en Belgique avant d’avoir à nouveau la bougeotte ? Seul l’avenir nous le dira  🙂 

Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Jaisalmer: toit de notre hôtel

Toit de notre hôtel

Bref, très vite nous avons pu constater que Jaisalmer était une ville nettement moins bruyante et beaucoup plus reposante que Delhi. Parfait, c’est tout à fait ce qu’il nous fallait !

Nous sommes quand même montés à la forteresse/citadelle de grès jaune en toute fin d’après-midi pour commencer à découvrir ses ruelles et surtout pour manger sur le toit d’un restaurant tout en admirant le coucher de soleil. Délicieux repas mais la vue est nettement plus belle d’en-bas (vue sur la citadelle) que d’en-haut (vue sur la ville). Il faut quand même l’avouer : qu’est-ce que la nourriture indienne végétarienne est bonne ! Un vrai délice !!

Fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Resto dans le fort de Jaisalmer

Resto dans le fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Mercredi 21 octobre. Visite matinale de la forteresse/citadelle.

Crevés après ce trajet en train de Delhi à Jaisalmer, nous nous étions endormis à 21h, comme des papys. Nous nous sommes alors levés à 6h30 et avons donc pu arpenter de long en large les ruelles de la forteresse/citadelle pendant plus de 2h avant l’arrivée en masse des cars de touristes et écoliers indiens et avant que tous les commerçants se soient mis au travail. La citadelle est, comme partout en Inde, un peu sale, en continuelle réparation mais en cherchant bien, on y trouve de beaux palais et temples et pas mal de charme. Hier soir, Miss V était un petit peu déçue de cette citadelle mais cela lui a rappelé sa réflexion de l’époque concernant le Vieux-Montréal : cela ne sert à rien de toujours vouloir comparer tout ce que l’on visite avec nos villes-musées européennes, sous peine d’être constamment déçus. On est en Inde pardi, et il faut regarder cela avec des yeux d’Indiens 😉 Force est de constater qu’elle a beaucoup plus apprécié la deuxième visite de la citadelle.

Fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Maison du fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

Fort de Jaisalmer

 

Après-midi repos à Jaisalmer sur le toit de notre hôtel. Et ce sera ainsi demain aussi. Il fait bien trop chaud l’après-midi à Jaisalmer pour visiter quoi que ce soit et nous avons un blog qui a au moins 1 semaine de retard. Au travail !

En début de soirée, nous irons surement voir le coucher de soleil sur le lac de Jaisalmer…

Lac de Jaisalmer

Lac de Jaisalmer

Lac de Jaisalmer

Lac de Jaisalmer

Lac de Jaisalmer

Lac de Jaisalmer

Mercredi 21 octobre. Visite matinale de la forteresse/citadelle.

Aujourd’hui matin, nous sommes partis à la recherche des havelis, ces anciennes et grandes demeures de riches marchands indiens. Nous avons longtemps hésité avant de payer l’entrée pour visiter l’intérieur de l’une de celle-ci et n’avons pas été déçu: joli.

Jaisalmer: à la recherche des havelis

Havelis à Jaisalmer

Jaisalmer: à la recherche des havelis

Havelis à Jaisalmer

Jaisalmer: à la recherche des havelis

Après avoir mangé dans un chouette petit restaurant dans le fort, nous avons discuté sur le toit de notre hôtel avec un couple de jeunes diplômés autrichiens qui ont étudié comme des malades pendant 3 ans (car ils ont fait 5 ans en 3 ans) et qui ne voulaient donc pas commencer à travailler tout de suite. Ils ont donc pris leur sac sur leur dos en espèrant voyager 1 an en Asie (et peut-être Océanie) puis 1 an en Amérique Latine. Ils s’envoleront dans  1 semaine pour le Japon mais nous les recroiseront peut-être dans un autre pays asiatique… Contrairement à nous, ils n’ont planifié aucun itinéraire et ne connaissent donc pas encore la destination qui suivra le Japon; le Vietnam peut-être. Ils espèrent aussi pouvoir travailler sur un bateau de croisière pour gagner un peu d’argent. C’est sûr que le Japon ce n’est pas donné!

Resto dans le fort de Jaisalmer

Resto dans le fort de Jaisalmer