Tibet: De Shigatse à EBC

Mardi 13 octobre. Trajet de 7h de Lhassa jusqu’à Shigatse et visite du monastère Ta Shi Lhun Po.

Jolis paysages montagneux tout au long de ce trajet.

En route vers Shigatse

En route vers Shigatse

Monastère Ta Shi Lhun Po

Monastère Ta Shi Lunh Po

Quant aux toilettes, nous avons cette fois expérimenté celles ayant le plus petit trou (pas facile pour les filles) et celles ayant le plus de mouches. Désolé mais il est impossible de raconter le Tibet sans parler des toilettes  🙂 

Et la nourriture dans tout ça? Un voyage au Tibet n’est certes pas donné mais nous mangeons pour rien: notre guide nous emmène dans des restaurants traditionnels tibétains où nous mangeons facilement pour 3€ à deux. Notre record est de 1,5€ à deux pour 2 soupes de nouilles. Bon, il faut avouer que le choix est généralement restreint mais nous avons déjà pu testé le curry de yacht, les nouilles tibétaines aux cacahuètes, les raviolis de yak et la soupe de raviolis de porc de Shigatse. 

 

Mercredi 14 octobre. Trajet jusqu’à l’Everest Base Camp  et visite du monastère Rongpu. Nuit sous tente tibétaine.

Très long trajet de 8h30, entrecoupé de quelque pauses photos dont une à 5248m !

En route vers l'Everest Base Camp

En route vers l’Everest Base Camp

En route vers l'Everest Base Camp

En route vers l’Everest Base Camp

En route vers Everest Base Camp

En route vers l’Everest Base Camp

Il faisait presque trop chaud dans le minibus avec ce soleil qui tapait sur les vitres mais dès que l’on sortait du minibus pour prendre une photo, on se les gelait. Tout ce qu’il faut pour attraper un bon rhume. Checked ! Après ces 8h30 de minibus, nous avons pu découvrir le Tourist Base Camp et plus particulièrement notre tente traditionnelle tibétaine en peau de yak ainsi que notre hôte, qui ne parlait pas un seul mot d’anglais, ainsi que son bébé de 3 mois.

Everest Tourist Camp

Everest Tourist Camp

Après un bref changement de vêtements, nous avons commencé l’ascension de 1h30 vers le monastère Rongpuk et l’Everest Base Camp (à 5200m d’altitude) pour se rapprocher un peu plus du pied de l’Everest. Pas si facile à cette altitude, avec ce froid et après toutes ces heures de route de monter jusque-là but we did it ! Malheureusement, nous n’avons pu que deviner le sommet de l’Everest, caché par des nuages…

Grotte du monastère Rongpu

Grotte du monastère Rongpu

En route vers l'Everest Base Camp

En route vers l’Everest Base Camp

L'Everest caché par les nuages

L’Everest caché par les nuages

En redescendant, il a commencé à neiger légèrement ; la soirée et la nuit promettaient d’être froides. Effectivement, il a fait -10°C cette nuit-là. Nous nous les gelions un peu le soir dans la tente malgré le poêle. La nuit le poêle était éteint, mais, grâce à nos super sacs de couchage et les couvertures à notre disposition, nous n’avons pas eu froid la nuit. Et puis, nous avons bien sûr dormi tout habillés. Mais comme toute première nuit de WE ou camp scout, Miss V n’a pas vraiment réussi à dormir, et Mister J non plus d’ailleurs, comme la plupart de gens de notre groupe. Il faut dire que les lits étaient assez durs et la respiration parfois un petit peu dérangée par l’altitude. Et ce à quoi personne ne s’attendait, c’est que notre hôte et son bébé dormiraient dans la même pièce que nous. Comme nous pensions qu’elle dormirait dans la tente adjacente et que du coup, tous les lits de notre tente étaient à notre disposition, une personne de notre groupe avait en fait pris son lit ! Ce qui a fait beaucoup rire notre hôte… Déçue, notre camarade de groupe a alors commencé son déménagement vers un autre lit mais gentille et hospitalière comme une tibétaine, notre hôte lui a finalement laissé son lit et en a pris un autre.

Et les toilettes du camp ? Comment dire ? Des 4 filles de notre groupe, Miss V est la seule à avoir osé utiliser les toilettes officielles du camp. D’ailleurs, les seules camarades de toilettes qu’elle ait eues étaient toutes chinoises. Les autres du groupe ont préféré opter pour la nature mais il n’y avait pas un arbre à l’horizon… Le meilleur endroit qu’elles aient trouvé est : derrière les toilettes officielles.

 

Jeudi 15 octobre. Trajet retour de 8h vers Shigatse.

Bonne nouvelle : à notre réveil, le sommet de l’Everest, que nous pouvions aussi voir du camp de tentes, était découvert. Vite, l’appareil photo ! Quel spectacle magnifique que de voir le soleil révéler petit à petit le sommet de l’Everest au lever su soleil.

Everest Base Camp

Everest Base Camp

Everest Base Camp

Everest Base Camp

Nouveau long trajet. Vu la journée de malade et la mauvaise nuit que nous avons passées la veille, nous avons surtout essayé de dormir pendant ces 8h de trajet. Je dis bien « essayé » car grâce aux nombreux tournants et trous dans la route, qui nous font sauter, voire même parfois décoller de la banquette, nous sommes réveillés toutes les 5 minutes 😉

Retour vers Shigatse: belle vue sur l'Everest

Retour vers Shigatse: belle vue sur l’Everest

Après 48h sans se laver, nous nous sommes empressés de prendre une bonne douche. Après cela, nous n’avions qu’une seule envie : dormir !!

 

Vendredi 16 octobre. Visite du Monastère Kumdum, glacier Karola et lac Yamdrok. Retour à Lhassa.

Notre grand héros du jour: Miser J!!! Lorsque nous étions au Camp de Base de l’Everest, un anglais, Russel, qui avait pris part, lui, au voyage de 14 jours jusqu’au Mont Kailash avec des passages à 6000m, a eu des problèmes de respiration et est tombé dans les pommes. Il n’a bien sûr pas passé la nuit sous tente tibétaine à 5000m d’altitude mais a eu droit à un retour direct dans la ville la plus proche et la plus basse avec en prime un petit tour à l’hôpital jusqu’au lendemain matin. Comme des 4 groupes de l’agence, le nôtre était le seul à faire le « petit » voyage d’une semaine avec retour à Lhassa le jour d’après, nous sommes allés chercher Russel pour essayer qu’il termine le voyage avec nous. Il a réussi à faire le voyage  jusqu’à Shigatse avec nous, notamment grâce aux deux néerlandaises qui lui parlaient sans cesse pour le distraire. Mais le lendemain matin, alors que Mister J et Miss V étaient les seuls à être déjà arrivés au petit déj, Russel ne s’est pas senti bien du tout. Mister J, avec son diplôme de secouriste émérite en poche, s’est occupé de la situation: couverture, polar, masque à oxygène, baffes pour qu’il ne tombe pas dans les pomme, etc. Après 15 min, notre guide est enfin arrivé… Russel est finalement rentré en train à Lhassa le soir même (seulement 2-3h de trajet), alors que nous, nous avons entamé notre longue journée de minibus avec un peu de retard mais une vie sauve! Pauvre Russel, il avait prévu un voyage de 14 jours au Tibet mais y a finalement réellement voyager que 4 jours. Ce n’est pas de si tôt qu’il reviendra au Tibet, ni en haute altitude! Ceci dit, il a complètement été barjot de faire un footing en arrivant le premier jour à Lhassa, alors que l’on nous dit et redit de bien se reposer et de boire beaucoup…

Et encore un long trajet mais plein de belles choses à voir. Que de beaux paysages ! Surtout le lac Yamdrok.

Kumbum Monastery

Monastère Kumbum

Glacier Karola

Glacier Karola

Lac Namtso

Lac Namtso: point de vue 1

Lac Namtso

Lac Namtso: point de vue 2

Lac Namtso

Lac Namtso: point de vue 3

 

Tibet: Lhassa

Vendredi 9 octobre. Voyage de 31h à bord du plus haut train du monde, à destination du Tibet.

Maintenant que nous avons réussi à avoir nos tickets pour Lhassa, espérons qu’ils nous laissent monter dans le train. En fait, ce sont nos passeports et surtout notre permis d’entrer au Tibet qui les intéressent. Premier checkpoint avant d’entrer dans la gare : OK, pas de souci. Par contre, au contrôle des bagages, Mister J s’est vu confisquer son canif… Après des dizaines de passages aux rayons X, c’est au dernier contrôle qu’ils le voient… Heureusement, Miss V a toujours le sien.

Ensuite, le plus difficile a été de trouver la salle d’attente et le quai de notre train. Nous étions plutôt stressés à l’idée de rater notre train ou de nous voir refuser l’accès. Autant ce ne sera pas très grave si nous n’arrivions pas à prendre un train en Inde et devons faire l’impasse sur une ville, autant ne pas pouvoir aller au Tibet aurait été une grosse déception pour nous. C’est l’une des destinations que nous attendions le plus.

Avant de pouvoir entrer dans notre wagon, nouvelle vérification, minutieuse cette fois, de notre permis d’entrer au Tibet. C’est bon, nous pouvons monter à bord. Notre petite cabine de 4 personnes était déjà occupée par 2 chinois plutôt bruyants (dans tous les sens du terme), surtout quand l’un d’eux regardait des vidéos sur son iPhone sans écouteur. Toute la cabine pouvait en profiter… Heureusement, ils sont descendus au prochain arrêt, à Lanzhou, 6h45 plus tard. Bref, ce ne fut pas la meilleure partie de notre voyage, surtout que les paysages chinois traversés étaient plutôt désertiques et les villes, il faut le dire, assez moches. Les 2h30 suivantes, nous les avons passées seuls dans notre cabine, jusqu’à Xining.

Train couchettes n°1

Train couchettes n°1

Heureusement que nous ne nous étions pas encore complètement installés dans notre cabine car un des contrôleurs, probablement le seul parlant un peu anglais dans ce train, est venu nous prévenir que ce train-là n’allait pas plus loin que Xining. WTF ??! Et on va comment à Lhassa ?

Des 3 mots en anglais (Other, Train & Opposite) que connaissait le contrôleur, nous croyons comprendre qu’un autre train nous attendrait sur le quai d’en face… Ouf, c’était bien cela ! Avant de pouvoir monter dans ce second train, la contrôleuse a voulu à nouveau examiner notre permis d’entrer au Tibet. Elle faisait une bien drôle de tête mais nous a laissé monter à bord. Seul un chinois plus âgé, assez calme, est monté dans notre cabine mais il est descendu à l’arrêt suivant, à Golmud, à 2h du matin.

Train couchettes n°2

Train couchettes n°2

 

Samedi 10 octobre. Poursuite de notre long voyage en train jusqu’ à Lhassa.

Nous sommes alors restés seuls dans notre cabine tout le restant du trajet. Que rêver de mieux, si ce n’est des merveilleux paysages de montagnes enneigées, d’eaux laiteuses, de yaks et moutons que nous avons pu découvrir à notre réveil et ce, jusqu’à Lhassa. Les 8 dernières heures auraient pu être les plus longues, vu la durée du trajet, mais ont en réalité été les plus belles.

Voyage en train jusqu'au TIbet

Voyage en train jusqu’au Tibet

Voyage en train jusqu'au TIbet

Voyage en train jusqu’au Tibet

Voyage en train jusqu'au TIbet

Voyage en train jusqu’au Tibet

Mais nous n’étions pas encore au bout de nos peines. Arrivés à Lhassa, un des policiers s’est emparé de nos passeports, que nous ne quittions bien sûr pas des yeux. Chose rassurante, Miss V a très vite remarqué que les étrangers et les moines étaient tous soumis aux mêmes règles : « confiscation » du passeport et conduite au poste de police quelques mètres plus loin. Plus de peur que de mal, les policiers voulaient juste photocopier notre passeport et notre permis d’entrer au Tibet.

Le chauffeur de notre tour organisé, qui nous attendait bien à la sortie de la gare, nous a conduit à notre hôtel et nous a aidé pour le check-in. Yes, nous y sommes arrivés : nous sommes à Lhassa !!! Et autre bonne nouvelle : nous n’avons pas été victimes du mal d’altitude, contrairement à certaines personnes sous oxygène dans le train. Rendez-vous demain à 10h30 pour rencontrer notre guide et les autres participants du tour organisé.

Notre hôtel à Lhassa

Lhassa: notre hôtel à Lhassa

 

Dimanche 11 octobre. Visite du Potala Palace et du Jokhang Temple à Lhassa.

Notre guide est bien sûr tibétain, raison pour laquelle nous avons choisi l’agence de voyage Explore Tibet. Notre groupe est composé de 6 autres jeunes très sympas et grands voyageurs: un couple de néerlandais en lune de miel pendant 3 mois en Asie, 2 amis allemands passant 5 semaines en Chine et  2 amies néerlandaises dont l’une va voyager pendant 2 mois et demi fin de cette année.

A peine sortis du minibus, après avoir fait 10m en parlant avec un des allemands, Miss V était déjà essoufflée. Et ne parlons pas de la visite du musée situé en bas du Potola Palace: dès qu’il fallait monter quelques marches, nous étions si essoufflés. Il faut dire que Lhassa se trouve quand même à 3600m d’altitude ! My God, comment allons-nous monter jusqu’au Potola Palace ? Il faut croire que notre corps s’y habitue assez rapidement car nous n’avons pas eu trop de mal à y arriver.

Lhassa: Potala Palace

Lhassa: Potala Palace

Potala Palace

Potala Palace

Superbes le Potola Palace et le centre historique de Lhassa avec son Barkhor Square, le Jokhang Temple et la Barkhor Street! 

Lhassa: Barkhor Square

Lhassa: Barkhor Square

Lhassa: Jokhang Temple

Lhassa: Jokhang Temple

Barkhor Street

Barkhor Street

De plus, notre guide nous a appris plein de choses intéressantes à propos du Tibet et des tibétains. D’ailleurs, nous avions réservé notre tour auprès d’une agence tibétaine afin que notre argent aille directement aux tibétains mais n’avions pas pensé au fait que de cette manière, nous apprendrions aussi la vraie histoire du Tibet et des tibétains, alors qu’avec un guide chinois…(suite censurée).

Alors que dire de notre première impression au Tibet ? Les Tibétains sont souriants, aimables et heureux de voir des étrangers. Cela nous change un peu de Pékin et Xi’An. Selon les allemands qui voyagent avec nous, c’est aussi le cas dans la campagne chinoise… Les gens y sont plus avenants qu’en ville.

Pas de chiffres officiels bien sûr, mais Lhassa serait maintenant peuplée de 70% de chinois aidés par les autorités à s’installer, en favorisant leur embauche, etc. Et malheureusement, lorsque l’on s’éloigne du centre historique, Lhassa ressemble désormais à une grande ville chinoise moderne sans aucune cohérence architecturale. Quel dommage !

 

Lundi 12 octobre. Visite des monastères Drepung et Sera.

Superbes aussi ces deux monastères, à flanc de montagnes. Quant aux toilettes, ce sont les pires que nous ayons vues jusqu’à présent: une rigole séparée en 4 espaces par un mini muret;  bonjour les odeurs et la vue. Mais quand il faut, il faut…surtout qu’il est conseillé de bien s’hydrater pour éviter le mal d’altitude. Et qui dit bien s’hydrater, dit passer par la case « toilette ».

Monastère Drepung

Monastère Drepung

Monastère Sera

Monastère Sera

Après cette journée de visite, nous avons suivi les 2 allemands et les 2 néerlandaises dans un « salon » de thé traditionnel tibétain. Comment dire? Nous n’avons pas bu grand chose, à part le sweet tea (thé avec un peu de lait de yacht) que nous commençons à bien connaître maintenant. L’autre thé était du thé au beurre salé; nous l’avons goûté mais une gorgée nous a suffit. Nous avons alors commandé du thé noir mais il avait aussi le goût de beurre de yacht. C’était une expérience de plus…