Belize: San Ignacio et Xunantunich

Samedi 26 mars 2016. Trajet d’Hopkins à San Ignacio.

Malheureusement, nous devons déjà quitter Hopkins ! Nous voulions rester une ou deux nuits de plus, mais TOUT, absolument tout, est complet car un festival de musique se déroule ce soir de 19h à 7h du matin.

Nous appréhendons un peu notre voyage en bus après les déconvenues de la dernière fois. Aurons-nous une place assise dans le bus ? En plus, nous avons deux changements : un à Dangriga et un à Belmopan, la capitale. Devrons-nous trouver une place assise à trois reprises ? Combien de temps allons-nous devoir attendre dans chaque gare ? Mais ce sont normalement trois trajets d’1h, on pourra peut-être rester debout… Nous pensons arriver en milieu d’après midi…

Un bus passe nous prendre à 7h. Miss V prend la dernière place assise tandis que Mister J reste debout. Pour une fois, en plus des locaux, plusieurs touristes sont aussi dans le bus. Mamma mia, ça promet !

En réalité, nous avons eu une très bonne surprise : lors des deux changements de bus, les accompagnateurs nous font descendre aux jonctions de route pour prendre le bus suivant (qui était déjà là) car, à la gare, nous aurons beaucoup moins de chance de trouver une place assise. Bref, les connections se déroulent super bien (sans devoir attendre à la gare) et nous réussissons même à attraper un bus « EXPRESS ».  Nous arrivons donc à San Ignacio beaucoup plus tôt qu’espéré, à 10h ! Finalement, ils sont parfois efficaces les bus locaux 😉

A cette heure-là, il fait déjà chaud (35°C), la chaleur est vraiment étouffante. Après avoir marché 500m pour rejoindre la guesthouse, nous étions trempés !

San Ignacio

San Ignacio

San Ignacio: des Amish en ville. Nous en croisons aussi régulièrement dans les bus.

San Ignacio: des Amish en ville. Nous en croisons aussi régulièrement dans les bus ou le long de la route vendant des pastèques.

San Ignacio

San Ignacio

San Ignacio

San Ignacio

San Ignacio

San Ignacio. Joyeuse Pâques!

La guesthouse est chouette : nous avons une grande chambre climatisée et un coin cuisine à partager, nous sommes proche du centre-ville sans être dans le centre (donc moins bruyant) et avons deux supermarchés à quelques mètres pour faire nos courses pour le petit-déjeuner et le repas du soir.

San Ignacio: notre hôtel

 

Dimanche 27 mars 2016. Visite des pyramides de Xunantunich.

Pour « éviter » les grosse s chaleurs, nous décidons de partir tôt (à 7h) pour attraper un bus en direction des pyramides de Xunantunich, qui se trouvent à 10km de San Ignacio. Nous sommes dimanche et, de surcroît, le dimanche de Pâques. Il semble ne pas y avoir de bus toutes les 20 minutes comme indiqué dans les guides… Heureusement, nous sommes patients ; le bus arrivera finalement à 7h45 ! Le site ouvrant à 8h, nous sommes bien arrivés dans les premiers, comme prévu. Et heureusement, car au fil de la matinée, les températures sont passées de 22°C à 35°C et le site se remplit de plus en plus!

Xunantunich: le ferry pour accéder au site archéologique

Xunantunich: le ferry pour accéder au site archéologique

Xunantunich

Xunantunich et son point d’eau

Xunantunich: le ferry avance manuellement !

Xunantunich: le ferry avance manuellement !

La visite est sympathique ; nous visitons des ruines dans la jungle, sous le regard attentif de quelques singes. Mais contrairement aux autres sites que nous avons visités au Mexique et au Belize, ce site-ci n’est pas un « must-see » mais un « nice-to-see ». Le site étant petit, nous faisons le tour en deux petites heures et rentrons tôt afin de nous reposer pendant les grosses chaleurs.

Xunantunich: el Castillo

Xunantunich: el Castillo

Xunantunich: vue sur la canopée et le site depuis le Castillo

Xunantunich: vue sur la canopée et le site depuis le Castillo

Xunantunich: la face est du Castillo

Xunantunich: la face est du Castillo

Xunantunich: la face est du Castillo avec le Dieu de la Lune (langue) et Chaak, le Dieu de la pluie (visage)

Xunantunich: la face est du Castillo avec le Dieu de la Lune (langue) et Chaak, le Dieu de la pluie (visage)

Xunantunich: la face est du Castillo avec l'Arbre du Monde (grand visage) et Bacab (homme)

Xunantunich: la face est du Castillo avec l’Arbre du Monde (grand visage) et Bacab (homme)

Xunantunich

Xunantunich et ses singes

Xunantunich: le Shifting Palace

Xunantunich: le Shifting Palace

Xunantunich: vue sur le Castillo depuis le Shifting Palace

Xunantunich: vue sur le Castillo depuis le Shifting Palace

Xunantunich: des joueurs de pelote et leurs protections

Xunantunich: des joueurs de pelote et leurs protections

Xunantunich: des joueurs de pelote et leurs protections

Xunantunich: des joueurs de pelote et leurs protections

Avant de rentrer à l’hôtel, nous essayons de trouver un van pour passer la frontière du Guatemala demain. Mais nous essuyons des refus : « désolé, pas de tour demain ». Nous remarquons déjà des différences avec l’Asie. En Asie, rien n’est impossible. Vous ne vous entendrez jamais dire « ah non, il n’y a pas d’excursion pour Tikal demain ». Au pire, ils vous revendront à une autre compagnie. De même, s’il n’y a plus de place dans le bus, ils mettront des tabourets pour enfants dans le couloir. Que ce soit au Laos, au Cambodge ou au Vietnam, c’est une pratique courante. Alors qu’au Belize (ou à Cuba), s’il n’y a plus de place, il n’y a plus de place ! On est bon pour attendre le prochain bus et espérer arriver à monter dans les premiers.

Belize: Hopkins

Jeudi 24 mars 2016. Trajet Orange Walk-Belize City-Hopkins.

Nuit plutôt bonne cette fois grâce à nos boules Quies bien enfoncés dans nos oreilles 😉

A 7h, nous nous rendons à la gare de bus où nous étions arrivés deux jours plus tôt pour essayer d’attraper un bus pour Belize City. La veille, le gars de l’hôtel nous a confirmé que c’était bien à la même gare que nous devions prendre le bus. Mais après 30 minutes, comme aucun bus ne semblait partir pour Belize City, Mister J décide de se renseigner tant bien que mal auprès des locaux. Il y a en fait un autre terminal, temporaire depuis plusieurs années, d’où partent les bus pour Belize City. Pour une si petite ville, deux terminaux, c’est quand même fort !

Lorsque nous arrivons à ce fameux terminal temporaire, à 7h40, le bus avait déjà enclenché la marche-arrière pour s’en aller. Mais nous arrivons à « sauter » dans le bus, qui est plein. Le WE de Pâques approche et de nombreux béliziens voyagent pour se rendre dans leur famille ! Heureusement, nous trouvons chacun une place libre.

Après 1h30, nous arrivons à Belize city, où nous devons changer de bus. Belize City, l’ancienne capitale du Belize, est moche, pauvre et vraiment craignos ; les touristes la fuient et n’y passent généralement que pour changer de bus. Dès notre arrivée dans la gare, nous le ressentons : c’est vraiment glauque ! Nous faisons d’ailleurs très attention à nos affaires car il y a foule ! Nous sommes parqués derrière des grilles (comme en prison) qui comportent 6 portes ; des anciens school bus américains arrivent et repartent chargés à bloc. Comme il n’y a pas de guichet ni d’indication, un gars de la station nous indique la porte 2 pour Hopkins. Le bus devrait arriver dans 15 minutes, à 10h. Il y a déjà une foule bien dense ! En attendant, nous observons comment cela se passe aux autres portes : beaucoup de monde essaie de monter dans chacun des bus ; les gens courent, crient, se bousculent. Nous nous demandons comment nous allons pouvoir monter dans le bus. Nous parlons avec 2 autres touristes qui semblent inquiets et moins bien entrainés que nous. Mister J les rassure : il n’y a pas tant de monde que cela devant notre porte après tout, on devrait pouvoir tous monter. Notre bus arrive, la porte s’ouvre et la foule essaie de monter dans le bus par la porte de devant. Mister J, lui, se jette alors à l’arrière du bus. Par chance, la porte de secours est ouverte et des gens se pressent pour rentrer. Le temps de caser nos gros sacs à dos à l’arrière du bus, tous les sièges étaient déjà pris. Tant pis, nous ferons le trajet debout… Ah mais non, dans ce bus-ci, personne ne peut rester debout. Il faut une place assise ou alors on doit descendre. Et ce n’est pas comme en Inde, où l’accompagnateur fait lever les locaux pour que nous puissions nous asseoir (nous n’aimons pas cette pratique très gênante). Heureusement, un gars avec deux enfants se pousse et met ses enfants sur ses genoux. Miss V peut du coup s’asseoir. Mister J s’assoit par terre mais cela ne convient pas à l’intendant du bus. Du coup, le voisin de Miss V nous explique qu’il faut se serrer comme des sardines avant que le bus parte. Puis, on pourra rester debout ou assis par terre. Il se serre encore plus, Mister J prend la place de Miss V, qui s’assoit, elle, sur les genoux de Mister J. Ça passe (à 5 sur une banquette de 2 !!!) ; on peut enfin partir ! Nous apercevrons les deux autres touristes, qui, eux, n’ont pas pu monter dans le bus… Les pauvres ! Après 15 minutes, Mister J décide de se lever. Ah non, contrairement à ce que nous a dit notre voisin, nous ne pouvons pas nous mettre debout, surtout qu’il y a des contrôles de police en ce WE de Pâques. Oh my God ! Combien de temps allons nous tenir assis comme cela ? Notre trajet devrait durer dans le meilleur des cas 3h30 et, comme c’est un express pour une fois, il ne s’arrêtera quasiment pas. Heureusement, après 1h de trajet, des gens descendent du bus ; Miss V se précipite alors vers une des places libres avant que les gens qui montent dans le bus ne les prennent. Ouf, sauvés !

Mais presqu’arrivés à Hopkins, quelqu’un siffle dans le bus, d’autres tapent pour attirer l’attention de l’accompagnateur de bus… Mais pourquoi ? La porte arrière du bus s’est ouverte et un backpack noir est tombé. Mister J crie « On no, my backpack ! » et Miss V crie la meilleure des exclamations qu‘elle ait apprises à Dublin, « Jayyyzus !». Mister J essaie d’obtenir des infos pour savoir où est tombé le backpack… Il est plutôt loin, on ne le voit plus ; le temps d’arrêter le bus, on a bien fait 1 km ! L’accompagnateur du bus part à sa recherche et un automobiliste l’emmène jusqu’au lieu où le backpack est tombé. Là bas, des touristes qui suivaient le bus en voiture avaient vu le backpack tomber et l’avaient récupéré pour le ramener au bus. Et en réalité, il s’agissait du backpack de Miss V ! Mais plus de peur que de mal : seul le clip qui permet de répartir une partie du poids du sac sur ses hanches est cassé. Il reste la base de la fourche tandis que le réceptacle, lui, a totalement disparu, explosé.

Hopkins: après être tombé du bus qui roulait à vive allure, les 2 côtés du "clips" pour les hanches sont totalement cassés

Hopkins: après être tombé du bus qui roulait à vive allure, les 2 côtés du « clips » pour les hanches sont totalement cassés

Le bus nous dépose gentiment au bord de l’autoroute, à la jonction, à 7km d’Hopkins. Là, deux taxis attendent pour nous conduire au centre-ville. Nous voyant arriver, ils demandent au locaux d’attendre… Nous détestons cela. Mister J demande combien coûte le trajet. 5US$ par personne, répond le chauffeur. Par principe, on ne paie pas les taxis plus cher que 1$ du km ! Nous refusons catégoriquement et commençons à marcher en direction du centre-ville, sans avoir de plan B, juste l’espoir qu’il passe à côté de nous en nous proposant un prix plus bas. Il est 14h, le soleil tape fort et nous avons un sac cassé que Miss V ne peut pas porter bien longtemps avec tout le poids sur ses épaules. Nous ne nous voyons pas marcher 7 kms comme cela. Pourvu que le bluff fonctionne… Un premier taxi, complet, passe à toute vitesse. Mince, nous allons peut-être devoir nous débrouiller autrement…Mais pourquoi sommes-nous venus à Hopkins ? Pourquoi ne pas s’être dirigé vers le Guatemala plutôt ? Moment de doute après toutes les péripéties de ce matin… Le second taxi, par contre, s’arrête à notre hauteur pour nous proposer 6US$ pour deux. Bien que cela soit encore trop cher, nous acceptons, vraiment soulagés. La méthode du « je m’en fous, je vais marcher » fonctionne toujours !

Arrivés à Hopkins, nous sommes aux anges : un petit village (1800 habitants) au bord d’une plage ombragée grâce aux nombreux cocotiers qui courent tout le long de la plage ; pas de plage privée ; et plus de locaux que de touristes dans l’eau. En plus, notre guesthouse est à 100m de la plage. Nous oublions immédiatement nos déconvenues de ce matin ; nous allons passer du très bon temps ici.

Hopkins

Hopkins

Hopkins

Hopkins et le drapeau du Belize

Hopkins

Hopkins

Hopkins

Hopkins

Hopkins: les femmes jouent aux cartes

Hopkins: les femmes jouent aux cartes

Hopkins: notre lodge

Hopkins: notre lodge

Hopkins

Hopkins et sa magnifique plage

Et pas d’inquiétude pour le sac de Miss V, elle a rapidement trouvé un système D : en utilisant ses deux gros mousquetons d’escalade pour fermer la ceinture. Ce n’est pas optimal mais cela la dépannera le temps de retrouver un clip de cette dimension. Cela ne sera pas chose facile…

Hopkins: le système D de Miss V. Y a plus qu'à serrer...

Hopkins: le système D de Miss V. Y a plus qu’à serrer ou à n’utiliser qu’un des mousquetons…

Ici, nous rencontrons les vrais Béliziens, notamment les enfants qui nous approchent et nous assaillent parfois de questions. Un jeune garçon nous montre les milliers de coquillages qu’il a pêché le matin même. Cela se résume à 10 coquillage (qui ressemblent à nos pignons sablais) dans une bouteille d’eau mais lui, il a l’impression d’en avoir attrapé une centaine 😉 Et il secoue la bouteille dans tous les sens. Pauvre pignons ! 😉

Hopkins et ses enfants

Hopkins et ses enfants

Ici, nous découvrons aussi l’anglais créole. Exemple : « Good morning » se dit « Gud mownin ». Nous sommes incapables de les comprendre quand ils parlent entre eux. Heureusement, quand ils nous parlent, ils utilisent l’anglais mais avec un accent pas toujours facile à comprendre. Par ailleurs, ce sont surtout des noirs-africains qui vivent à Hopkins.

Nous rencontrons aussi deux « routardes » québécoises et un Singapourien d’origine indienne vivant à Vancouver et qui n’est autre que le propriétaire du Lodge. Nous papoterons le reste de l’après midi sur la plage à échanger nos expériences avec ces trois personnes. Le Singapourien-Indien-Canadien a un business au Belize, un au Canada, un en Australie, un en Malaisie et un en Chine. Il parle anglais, hindi, malais et chinois. Un vrai businessman mais super sympa et vraiment cool. Le business coule dans son sang, dit-il. Il était venu au Belize en vacances pour quelques semaines et n’est jamais retourné à Vancouver. Il a acheté une maison à Hopkins, l’a transformée en Lodge et a développé son business ici. Cela fait 10 mois. Mais il se rend compte qu’il a beaucoup trop de business à gérer ; il veut vendre son Lodge à Hopkins et retourner à Vancouver.

Hopkins

Hopkins

 

Vendredi 25 mars 2016. Plage à Hopkins

Après une bonne nuit de sommeil bien reposante, nous prenons le petit-déjeuner sur la terrasse avec un seul planning pour la journée : PLAGE. Nous rêvons de repos, de baignade et de lecture depuis quelques jours. C’est le moment, c’est l’instant !

Hopkins: à notre lodge, après le petit-déjeuner. La vie est belle...

Hopkins: à notre lodge, après le petit-déjeuner. La vie est belle…

Une belle mer bleue, une plage propre, du soleil, une brise, pleins de cocotiers, quelques chiens, des oiseaux (pélicans, goélands, etc.) et des locaux tout autour de nous, que demander de plus ? Après notre déception à Tulum, cela nous réconcilie avec la plage, la vraie plage locale !

Hopkins

Par un beau matin à Hopkins…

Hopkins

Hopkins et ses enfants

Hopkins

Hopkins

Hopkins

Hopkins et ses enfants

Hopkins

Hopkins et ses oiseaux

Hopkins

Hopkins et ses oiseaux

Après quelques instants de repos sur la plage, est survenue une explosion. Une attaque terroriste ? Nooon, des américains qui voulaient faire griller du pain dans le four au gaz de leur bungalow… Ils ont allumé le gaz dans le four, sans allumer le feu, et avaient aussi de l’eau en train de bouillir sur la gazinière. Quand l’Américain a ouvert la porte du four après une bonne demi-heure, le gaz s’est enflammé (grâce à la gazinière) et a explosé. Plus de peur que de mal ; il était en état de choc mais n’a perdu que les poils d’une de ses avant-jambes et a gagné une brûlure superficielle ! Sa copine, elle, sursautant, a fait valsé sa tasse de café, qui s’est écrasée par terre. Ah c’était donc ça, le bruit de verre cassé 😉

L’après-midi, nous papotons avec deux de ces américains, la mère et la fille. Nous apprenons, à notre grande surprise, qu’elles aiment voyager comme des routardes : parler aux locaux, prendre les transports en commun, vivre local, manger local. Pour des Américains, ce n’est pas commun. La fille a fait du volontariat en tant qu’institutrice pendant 2 ans dans un coin reculé de Namibie et sa maman est venue la rejoindre pendant 1 mois comme volontaire également. Elles ont trouvé cela génial. Nous supposons que c’est ce qui leur a donné le goût de voyager comme des routardes. L’année passée, la fille, qui a par ailleurs notre âge, a voyagé toute seule au Nicaragua et a beaucoup apprécié ce pays. Sa maman, elle, aimerait voyager en Asie et nous a posé plein de questions. Toutefois, depuis 6 ans, elle est maman d’accueil d’un petit garçon de 9 ans et doit donc reporter ses grands projets de voyage en Asie à plus tard. Voilà des américains vraiment atypiques : ils détestent les complexes hôteliers et veulent voyager par eux-mêmes ! Rare, mais intelligent (sauf pour le gaz). Enfin, le gaz, ce n’était elles ; c’était le copain de la fille, qui n’est pas habitué au gaz 😉

Tiens, le Jeudi Saint, ils l’appellent logiquement « Holy Thursday », mais savez-vous comment ils appellent le Vendredi Saint? Le « Good Friday »! Et ce jour-là, pas facile de trouver un restaurant ouvert…

Hopkins

Belize: Orange Walk et Lamanai

Mardi 22 mars 2016. Trajet Tulum-Chetumal-Orange Walk.

Comme tous les jours depuis 5 mois et demi, nous nous levons avec enthousiasme… avant d’apprendre que Bruxelles a été touchée, à son tour, par des attaques terroristes. Après les attentats de Paris, nous étions persuadés (en espérant avoir tort) que cela arriverait à Bruxelles pendant notre tour du monde et cela est malheureusement arrivé. Sentiment étrange car nous rencontrons tellement de gentilles personnes dans tous les pays traversés et découvrons en même temps que l’Homme est capable de faire de si belles et grandes choses : le Taj Mahal, la grotte aux milles bouddhas et toutes ces pagodes d’or en Birmanie, les temples d’Angkor, les pyramides mexicaines…Drôle de monde. Mais qu’est-ce qu’il est beau !

Aujourd’hui, nous quittons le Mexique pour le Belize. Après 4h de bus ADO, nous arrivons à Chetumal, qui se trouve tout près de la frontière avec le Belize. Là, nous prenons un taxi qui nous emmène à la gare de bus de seconde-classe en partance pour le Belize. Par seconde-classe, entendez « vieux school bus américain qui retrouve une deuxième vie au Belize ». Même Miss V, et ses petites jambes, a les genoux qui rentrent dans le siège de devant. Et bien sûr, comme d’habitude, nous nous sommes retrouvés à l’arrière du bus. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?! 😉 Mais le pire dans tout cela fut la musique, que le conducteur mettait à fond la caisse. Heureusement, Miss V a toujours des boules Quies dans son sac à dos. Quant à Mister J, il s’est mis des bouts de mouchoirs en papier dans les oreilles. Aaaah ça, nous voulons voyager comme les locaux, eh bien voilà ! Trêve de plaisanterie, ces vieux school bus américains sont les seuls bus allant jusqu’au Belize. Enfin ce n’est pas tout à fait vrai : il existe un seul bus ADO (la compagnie avec laquelle nous avons voyagé au Mexique) qui va jusqu’au Belize mais il part à minuit. Hum, pas vraiment envie de faire ce trajet de nuit et arriver au Belize alors qu’il fait encore noir. Quant au passage de la frontière, il s’est très bien passé. Nous l’avons passée dans les temps et avons pu remonter dans le même bus. Sinon, il faut attendre le bus suivant 😉

Orange Walk: les vieux "school bus" américains, les seuls transports publics du Belize

Les vieux « school bus » américains, les seuls transports publics du Belize

A peine avons nous passé la frontière, que 3 différences avec le Mexique nous sautent aux yeux : le Belize est sans aucun doute plus pauvre et moins développé que le Mexique, la palette de couleur de peau des Béliziens va de nord-africain à blanc-européen, et les Béliziens parlent anglais (et espagnol). A vrai dire, le Belize nous fait plus penser à Cuba qu’à son voisin le Mexique.

Après 3h dans ce vieux school bus américain qui nous défoncent les genoux et les oreilles et qui s’arrête à tous les coins de rues pour embarquer des passagers, nous arrivons enfin au terminus : Orange Walk. Une autre différence nous frappe : la plupart des restaurants d’Orange Walk sont des restaurants chinois (y compris d’Hong-Kong et de Taiwan) alors que nous n’en avons quasiment pas vus au Mexique ! Les Chinois ne viennent pas jusqu’ici normalement, c’est trop loin.

Après un rapide tour du centre-ville, nous en venons à la conclusion que la ville n’a vraiment aucun charme mais elle est en fait un bon point de base pour visiter les pyramides de Lamanai (voir plus bas).

Orange Walk: une des deux gares de bus

Orange Walk: une des deux gares de bus

Orange Walk: la tour de l'horloge

Orange Walk: la tour de l’horloge

Orange Walk

Orange Walk

En arrivant à notre hostel, le gérant, en apprenant notre nationalité, nous dit qu’il a une mauvaise nouvelle pour nous… Heureusement pour lui, nous étions déjà au courant des attentats. Même ici, il en a entendu parlé. L’hostel ne fait pas rêvé du tout mais pour les routards, c’est le seul hôtel « abordable » de la ville. Et à vrai dire, il parait un peu désert. Le Belize n’étant pas du tout touristique, l’offre de logement est assez limitée (sauf à quelques endroits prisés par les Américains).

L’hostel n’est pas top mais le gérant est sympa. Sa maman, encore plus : elle nous réserve l’excursion pour les pyramides de Lamanai et nous explique où se trouve le supermarché et les restaurants. Sur le trajet jusqu’au supermarché, plusieurs personnes nous sortent un « Good evening ». Trop sympa ! Ils nous regardent drôlement, surement parce qu’ils n’ont pas l’habitude de voir des touristes, mais ont l’air en fait très gentils.

Le Belize ne paraît peut-être pas touristique mais, à notre grande (et mauvaise) surprise, l’île de Caye Caulker et sa voisine Ambergis le sont. Nous savions qu’en hiver, les Américains et Canadiens passaient leurs vacances sur la côte mexicaine et dans les Caraïbes mais nous pensions qu’ils allaient juste sur les îles bien connues des Caraïbes, pas sur les îles du Belize. Grrr. Et pour couronner le tout, ce sont les vacances de Pâques et plus précisément le Spring Break pour les Américains. Les jeunes étudiants américains (et autres) viennent donc faire la fête jusqu’à pas d’heure ce WE à Caye Caulker. Impossible donc de trouver un logement à un prix décent pour ce WE. Grrr. Nous avons eu une lueur d’espoir en regardant sur AirBnb mais Mister J s’était en fait trompé dans les dates : il était en train de nous réserver un logement pour le mois d’avril. Heureusement qu’il s’en est rendu compte juste avant de payer 😉 Nous devons donc passer cette étape et ne savons pas encore ce que nous allons faire. Soit nous remplaçons Caye Caulker par une autre destination au Belize (mais n’avons encore rien trouvé qui nous tentait), soit nous écourtons tout simplement notre séjour au Belize et passons plus tôt que prévu au Guatemala…

Orange Walk: Belikin, la bonne bière du Belize

Orange Walk: Belikin, la bonne bière du Belize

Orange Walk: du poulet à la sauce "grainez de potiron" et du riz coco. Ca change un peu du continuel "poulet, riz et haricot".

Orange Walk: du poulet à la sauce « grainez de potiron » et du riz coco. Ca change un peu du continuel « poulet, riz et haricot ».

 

Mercredi 23 mars 2016. Excursions aux pyramides de Lamanai.

Pas facile de se lever pour une excursion quand la nuit fut mouvementée… Mais que s’est-il encore passé ? Cela faisait bien longtemps que nous n’avions plus été dérangé dans notre sommeil mais cette fois-ci, les facteurs étaient multiples : les camions qui passent le long de la grande route, les voitures qui klaxonnent à toute heure, des gens qui se garent sur un parking en face laissant les portes ouvertes de leurs voitures pour écouter de la musique à fond jusqu’à 2h du matin, et enfin trois papys béliziens qui parlent dans le couloir devant notre porte à 5h30 du matin. Après une telle nuit, nous n’avons pas le courage de nous lever à 7h pour le petit-déjeuner. Nous retardons notre réveil d’1h et mangeons des bananes et des biscuits. Cette heure supplémentaire fut bien utile ; nous sommes presqu’en forme pour l’excursion !

Deux mexicains et un finlandais résidant à notre hôtel ont également réservé l’excursion aux pyramides de Lamanai. Dans le mini van qui nous conduit à l’embarcadère, nous faisons rapidement connaissance. Le Finlandais a voyagé 6 mois en Afrique l’année passée et a 1 mois pour visiter le Mexique et le Belize. Quant au Mexicain, il a déjà visité 20 pays, dont la Colombie qu’il affectionne tout particulièrement. La Colombie doit vraiment avoir quelque chose de particulier car tous ceux que nous croisons et qui y sont allés ont été plus que ravis. Et quand il travaillait pour Audi, il s’est rendu sur le site de Bruxelles.

Tout au long de la balade en bateau sur la New River menant à Lamanai, notre guide bélizien nous montre la faune de cette rivière : un bébé crocodile, des singes, des oiseaux, des petites chauve-souris, une tortue. Il nous explique aussi les diverses activités existants le long de cette rivière : pêcheurs, sucrerie, barges à sucre, rhumerie et l’énigmatique communauté des Amish qui habite le long de cette rivière.

The New River entre Orange Walk et Lamanai

The New River entre Orange Walk et Lamanai

The New River entre Orange Walk et Lamanai

The New River entre Orange Walk et Lamanai

The New River : une sucrerie

The New River : une sucrerie

The New River: des barges à sucre

The New River: des barges à sucre

The New River: une rhumerie. Oui, il existe du rhum bélizien.

The New River: une rhumerie. Oui, il existe du rhum bélizien.

The New River: Mr le singe noir

The New River: Mr l’acrobate

The New River: Mr le singe noir

The New River: Mr le singe noir

The New River: un cactus serpent

The New River: un cactus serpent

The New River: les oiseaux Jésus Christ, les oiseaux qui marchent sur l'eau

The New River: les oiseaux « Jésus Christ », les oiseaux qui marchent sur l’eau

The New River: des pêcheurs béliziens

The New River: des pêcheurs béliziens

The New River: ici vivent des Amish

The New River: ici vivent des Amish

The New River: Mme la Tortue

The New River: Mme la Tortue

Après 2h de navigation, nous arrivons enfin à Lamanai. Après un rapide lunch local (poulet, riz et haricots rouges, coleslaw, banane plantin frite), nous commençons la visite du site archéologique de Lamanai.

Le site de Lamanai est resté actif sans discontinuité jusque dans les années 1800. Comment se fait-il que ce site maya soit resté sur pied aussi longtemps alors que les autres sites (au Belize, Mexique, Honduras, Guatemala, Salvador) ont été abandonnés bien plus tôt ? Grâce à la proximité de l’eau. Contrairement aux autres sites mayas, ils avaient bien assez d’eau pour boire et irriguer leur culture. Qu’est-ce qui a mis fin à leur règne alors ? L’invasion des Espagnols puis des Anglais. Est-ce à cause de l’invasion que les temples ont été abîmés ? Non, ça c’est Mère Nature ! Les oiseaux et autres animaux laissent des graines par ci par là et comme le Belize a un climat idéal (soleil tous les jours et de temps en temps de la pluie), les arbres poussent comme des petits pains, réduisant les temples en tas de cailloux en moins de 2 siècles !

Lamanai: après la rivière, il y a un le lac

Lamanai: après la rivière, il y a un le lac. Un atout précieux.

Le site de Lamanai se trouvant dans une forêt tropicale, le guide nous explique également la flore de cette jungle et les plantes médicinales utilisées par les Mayas. Par ailleurs, nous apercevrons quelques singes hurleurs, que nous entendrons tout au long de la visite.

Lamanai et sa forêt tropicale

Lamanai et sa forêt tropicale

Lamanai: ceci se mange...

Lamanai: cette baie se mange. Certains l’ont testé…

Lamanai: les aiguilles de cet arbre étaient utilisées dans la médecine maya. Mal utilisées, elles font immédiatement monter la fièvre.

Lamanai: les aiguilles de cet arbre étaient utilisées dans la médecine maya. Mal utilisées, elles font immédiatement monter la fièvre.

Lamanai: au Belize, ils appellent cela "the grandpa's balls" car elles poussent par deux et sont toujours tombantes ;)

Lamanai: au Belize, ils appellent cela « the grandpa’s balls » car elles poussent par deux et sont toujours tombantes 😉

Lamanai

Lamanai et sa forêt

Lamanai: et une racine pour déboucher les sinus. Nous avons testé, ça fonctionne !

Lamanai: et une racine pour déboucher les sinus. Nous avons testé, ça fonctionne !

Lamanai: chuuut, c'est l'heure de la sieste !

Lamanai: chuuut, c’est l’heure de la sieste !

Lamanai: sieste collective, que nous avons un petit peu interrompue...

Lamanai: sieste collective, que nous avons un petit peu interrompue…

Lamanai

Lamanai: qui a osé me réveiller?

Arrivés à la première pyramide (Mask Pyramid), nous découvrons deux beaux et grands visages sculptés. Nous sommes sous le charme ! Le guide nous explique alors que les Mayas ne détruisaient jamais les pyramides mais lorsqu’un nouveau dirigeant arrivait au pouvoir, il arrivait fréquemment qu’il construise une nouvelle pyramide sur l’ancienne. Cette première pyramide est en fait le résultat de 4 pyramides construites l’une sur l’autre par couche. Les masques ont d’ailleurs été recouverts par la dernière pyramide mais ont été dégagés depuis.

Lamanai: the Mask Temple

Lamanai: the Mask Temple

Lamanai: the Mask Temple. Cette pyramide est en fait le résultat de 4 pyramides fabriquées l'une sur l'autre. Voyez-vous les différentes couches ? Au moins deux, de pierres différentes.

Lamanai: the Mask Temple. Cette pyramide est en fait le résultat de 4 pyramides fabriquées l’une sur l’autre. Voyez-vous les différentes couches ? Au moins deux, de pierres différentes.

Lamanai: the Mask Temple

Lamanai: masque de gauche

Lamanai: masque de droite

Lamanai: masque de droite

Alors que nous avions vu le plus grand Jeu de Pelote à Chichén Itzà, nous découvrons ici le plus petit Jeu de Pelote. Mais la balle était toujours aussi lourde.

Lamanai: le plus petit Jeu de Pelote

Lamanai: le plus petit Jeu de Pelote

Nous nous rendons ensuite à la Grande Pyramide, d’où la vue depuis le sommet sur la canopée et la rivière est magnifique !

Lamanai: le Grand Temple

Lamanai: le Grand Temple

Lamanai: vue sur la canopée depuis le Grand Temple

Lamanai: vue sur la canopée depuis le Grand Temple

Lamanai: vue sur la New River depuis le Grand Temple

Lamanai: vue sur la New River depuis le Grand Temple

Lamanai: au sommet du Grand Temple

Lamanai: au sommet du Grand Temple

Le guide nous montre ensuite un lit maya en…pierres. Ils y posaient des feuilles de bananiers séchées et une peau de jaguar pour le rendre plus confortable.

Lamanai: un lit

Lamanai: un lit

Lamanai: ustensiles de cuisine

Lamanai: ustensiles de cuisine

Nous terminons la visite par le Temple du Jaguar, sur lequel deux têtes de jaguars sont représentées.

Lamanai: le Temple du Jaguar

Lamanai: le Temple du Jaguar

Lamanai: le Temple du Jaguar

Lamanai: le Temple du Jaguar

Lamanai: une des deux têtes de jaguar (Temple du Jaguar)

Lamanai: une des deux têtes de jaguar (Temple du Jaguar)

Après 1h30 de navigation sur la New River, où nous voyons des Amish vendre du poisson sur une barque, nous sommes de retour à Orange Walk.

The New River: deux Amish vendant du poisson

The New River: deux Amish vendant du poisson

Les méandres de la New River

Les méandres de la New River

C’est maintenant le moment de choisir notre prochaine destination… Et ce n’est pas facile du tout : entre la déception que nous avons connue à Tulum qui est rempli d’Américains pour Pâques, l’image de Caye Caulker rempli de Spring Breakers, et Booking.com qui n’affiche plus aucune disponibilité sur certaines destinations… Après mures réflexions (pendant des heures à lire les guides et chercher des avis sur internet) et sur les conseils des deux Mexicains et du Finlandais rencontrés ce matin, nous optons pour cette destination : Hopkins, plus au sud, le long de la mer et normalement plus calme que Caye Caulker. Wouhouuu, nous avons hâte de découvrir cet outsider de notre itinéraire…