Costa Rica: San José et le volcan Poas

 Possède seulement ce que tu peux transporter avec toi; connais des langues; connais des pays, connais des personnes. Laisse ta mémoire être ton sac de voyage. » Alexandre Solzhenitsyn

Lundi 2 mai 2016. Trajet de Playa Santo Domingo à San José au Costa Rica ; entre arnaques et bonnes étoiles.

Aujourd’hui, nous ne jouerons pas les héros des transports publics car nous voulons à tout prix (enfin, pas trop élevé quand même) arriver à San José avant le début de la soirée, idéalement à 17h.

Nous nous levons à 6h, bouclons nos sacs et demandons au gars de la réception de nous réserver un taxi. Il demande 25$. Grrr c’est ENOOORME ! Mister J essaie de négocier ; pas moyen. Mais avons-nous vraiment le choix ? Si nous n’attrapons pas le ferry de 7h30, nous risquons de rater le premier bus pour le Costa Rica… Ça nous embête toujours de payer autant. Certes, on peut se le permettre mais ce n’est pas aider l’économie locale que de payer aussi cher ce genre de prestations à des taximen qui deviennent alors paresseux et délaissent complètement les locaux pour passer leur temps à chasser la bonne affaire chez les touristes. Bref, nous payons, peu fiers, et arrivons juste à temps pour attraper le ferry. De l’autre côté du lac, à San Jorge, sur la terre ferme, nous tombons sur une mine d’informations. Le taximan nous explique que le plus facile, pour arriver tôt à San José au Costa Rica, c‘est de prendre un taxi vers la frontière (45minutes/20$, ce qui est déjà plus normal) puis de monter dans un bus Transnica à la frontière. Il faut dire qu’en plus, nous sommes le 2 mai, apparemment lendemain d’une fête nationale, et le taximan nous assure que les agences de bus seront surement fermées en ville. Comme nous sommes un peu pressés d’arriver au Costa Rica, nous choisissons cette option ; certes pas la moins cher mais le tarif pour cette distance est raisonnable.

Le passage de la frontière, très rapide, ne comprend qu’une seule difficulté : le Costa Rica demande un billet d’avion ou de bus pour ressortir du pays. En gros, la preuve que nous ne resterons pas plus d’un mois dans le pays. Nous n’avons pas de billet pour sortir du Costa Rica mais bien un billet d’avion Panama-Quito pour le 30 mai, soit dans moins d’un mois, ça devrait le faire… Mais avec les services d’immigrations, on ne sait jamais à quoi s’attendre ; surtout qu’il y a un marché très juteux de ventes de billets de bus juste en face du poste frontière ! Qui ne tente rien n’a rien… Nous tentons le coup ! Ouf, cela a l’air de fonctionner, pas besoin d’acheter un billet de bus pour rien. Lorsqu’elle tamponne les passeports, nous sautons de joie intérieurement !

Mister J donne alors le tuyau à quelques américains coincés à la frontière et qui croyaient être obligés d’acheter un billet de bus alors qu’ils avaient eux aussi un billet d’avion à partir du Panama. Allez, osez les gars ! 😉

Dans le bus, nous faisons la connaissance de Walter, nicaraguayen par son père, costa ricain par sa mère. Il revient du Nicaragua avec sa maman où ils ont visité de la famille et est clairement amoureux de son pays de résidence : le Costa Rica. Il nous donne plein de tuyaux, nous explique les coins à visiter et nous montre même des photos de ses endroits préférés. Nous papotons beaucoup avec lui et améliorons notre espagnol 😉 Il nous invite même à manger au resto pendant la pause du bus. Oui oui, il ne nous laisse pas payer notre repas. Bref, une chouette rencontre ! Nous arrivons à 15h30 à San José, beaucoup plus tôt qu’espéré, et le quittons avec de grandes accolades. Il nous a vraiment donné envie de visiter son pays !

Ce soir, nous décidons de nous faire plaisir en allant manger dans un super restaurant argentin un peu classe. Oui, on sait, nous sommes au Costa Rica mais bon 😉 C’est l’occasion de manger quelque chose de différent : de bons raviolis épinards-ricotta pour Miss V et un super steak saignant pour Mister J. Cela faisait 7 mois qu’il n’avait plus pu manger de la viande saignante ! Miam Miam !

San José: Imperial, la bière du Costa Rica. Très bonne et assez différente de celles goûtées jusqu'à présent autour du monde.

San José: Imperial, la bière du Costa Rica. Très bonne et assez différente de celles goûtées jusqu’à présent autour du monde.

 

Mardi 3 mai 2016. Visite de San José

San José est une ville très développée, on se croirait presqu’en Europe. D’ailleurs, cela faisait bien longtemps que nous n’avions plus vu de BMW 😉 Plein d’entreprises internationales s’y sont implantées (Bridgestone, HP, Xerox, Intel, etc.). Apparemment, la stabilité politique et économique du pays, alliée à une main d’œuvre peu cher et qualifiée intéressent beaucoup d’entreprises étrangères. Walter nous a aussi expliqué hier que contrairement au Nicaragua, où il n’y a que des riches ou des pauvres, il existe une classe moyenne au Costa Rica, dont il fait partie. D’après lui, il y plein d’opportunités au Costa Rica ; lui a une entreprise d’air conditionné. Par ailleurs, au Costa Rica, l’eau est potable (une première depuis 7 mois) et apparemment de qualité. On nous en sert gratuitement au restaurant et nous l’avons bien entendu testée. Approuvé !

San José: le drapeau du Costa Rica devant les bâtiments du Pouvoir Judiciaire, juste à côté de notre hostel

San José: le drapeau du Costa Rica devant les bâtiments du Pouvoir Judiciaire, juste à côté de notre hostel

San José: le Parque Nacional et son Monument National représentant la Bataille de Rivas (contre les Américains)

San José: le Parque Nacional et son Monument National représentant la Bataille de Rivas (contre les Américains)

San José: el Teatro Nacional

San José: el Teatro Nacional

San José: la Poste

San José: la Poste

San José: premier Chinatown depuis le Mexique

San José: premier Chinatown depuis le Mexique

San José: la Cathédrale Métropolitaine

San José: la Cathédrale Métropolitaine

San José: la Cathédrale Métropolitaine

San José: la Cathédrale Métropolitaine

San José: la Cathédrale Métropolitaine

San José: la Cathédrale Métropolitaine

Le midi, nous optons pour un restaurant qui offre, lui aussi, une cuisine alternative sous forme de menus. Une lasagne aux épinards pour Miss V et une lasagne au poulet pour Mister J, le tout accompagné d’une soupe de carottes, d’un jus de sauge (très bonne découverte!) et d’un cake à la figue (succulent!).

San José: une soupe de carootes, un jus de sauge, une lasagne aux épinards et une au poulet

San José: une soupe de carottes, un jus de sauge, une lasagne aux épinards et une au poulet

San José: gâteau à la figue

San José: gâteau à la figue

A l’hôtel, nous discutons avec un couple de retraités français qui s’installent définitivement au Costa Rica, sur la côte Pacifique, pour profiter du calme et de la nature, tout en y gagnant fiscalement.

Nous, il y a une raison pour laquelle nous ne pourrions absolument pas vivre à San José : le train urbain qui traverse la ville. Celui-ci klaxonne sans cesse, à chaque intersection, car il n’y a pas de passage à niveau. Heureusement il s’arrête vers 22h. Mais il reprend vers 4h30 du matin ! Nooon ! Où que l’on se trouve dans la ville, on a l’impression d’être sur les voix du chemin de fer. Quelle plaie !

 

Mercredi 4 mai 2016. La journée de toutes les attentes au volcan Poas.

Aujourd’hui, nous comptons nous rendre au volcan Poas, à 40 kms au nord-ouest de San José. C’est là que nous commençons à nous rendre compte à quel point le Costa Rica est touristique. Pour se déplacer au Costa Rica il y a 3 options :

  • Louer une voiture : la solution privilégiée par la majorité des touristes car elle donne le plus de flexibilité !
  • Utiliser les « Gringo Bus », càd les minibus : la solution qui peut vite revenir cher car un transport entre 2 villes coûte 40 ou 50$.
  • Utiliser les transports locaux : de loin la plus économique des solutions mais aussi la moins rapide et la moins efficace !

Nous choisissons, comme à notre habitude, les bus locaux, et nous ne sommes pas les seuls ! Par contre, il n’y a pas de choix dans les horaires de bus : il n’y a qu’un seul bus par jour qui va au volcan Poas. Après un changement à Alajuela, nous arrivons au volcan Poas à 10h30. A l’entrée, on nous indique que le site est en « remodelage » et que seule la vue sur le volcan est accessible par un chemin de randonnée de 700m ; tous les autres chemins de randonnées sont fermés. Mais le prix de 15$, lui, reste le même… De même que les horaires de bus : il repart à 14h30… Nous aurons donc 4h pour admirer le volcan sans pouvoir se promener aux alentours ! Un peu trop quand même !

Volcan Poas: on se croirait presqu'en Suisse...

Volcan Poas: on se croirait presqu’en Suisse…

Volcan Poas: on se croirait presqu'en Suisse...

Volcan Poas: on se croirait presqu’en Suisse…

A l’arrivée au point de vue, nous tombons sur un nuage blanc. On ne voit strictement rien. Classique ici ! Nous croisons deux jeunes Québécoises du Lac Saint Jean qui ont pris le bus comme nous. Elles se disent que pour 15$ l’entrée, seulement voir du blanc, c’est un peu fort. Mister J leur explique, sans trop y croire, qu’il faut être patient, car il arrive que cela se dégage rapidement. Elles n’y croient pas et retournent au parking pour attendre le bus (pendant encore 3h !).

Volcan Poas: quelle chance, le cratère est dans le brouillard total !

Volcan Poas: quelle veine, le cratère est dans le brouillard total !

Volcan Poas: un cousin de Miss V ;)

Volcan Poas: oh, un cousin de Miss V 😉

Nous, éternels optimistes et déterminés à voir ce volcan, choisissons de rester. Verdict ? Nous avons bien fait ! Le volcan s’est effectivement dégagé d’un coup et nous avons pu admirer le cratère, la lagune et les cendres. Il s’est d’ailleurs dégagé plusieurs fois, pour notre plus grand plaisir. Quel spectacle ! Dommage pour les Québécoises. Elles auraient dû patienter un peu… Une fois revenus au parking, nous leur avons conseillé de retourner au point de vue et d’attendre que le brouillard se lève mais le brouillard ne s’est plus levé… Avant l’heure, ce n’est pas l’heure ; après l’heure, ce n’est plus l’heure…Elles n’ont donc rien vu du tout ; elles étaient dégoûtées.

Volcan Poas: tout vient à point à qui sait attendre...

Volcan Poas: tout vient à point à qui sait attendre…

Volcan Poas

Oui, nous avons bel et bien vu le volcan Poas ! En voici la preuve 😉

Volcan Poas: magique !

Volcan Poas: magique !

Volcan Poas: magnifique !

Volcan Poas: magnifique !

En revenant à notre hôtel, la réceptionniste française nous explique qu’elle est déjà allée 3 fois au volcan Poas à l’ouverture (car il est conseillé d’y aller avant 10h pour éviter le brouillard) et elle n’a toujours vu que du brouillard, pas un seul petit bout de cratère ! Ça, c’est notre bonne étoile 😉

Le soir, nous décidons de retourner manger au restaurant Argentin pour nous faire à nouveau plaisir. Miss V prendra des gnoccis, Mister J un steak saignant. Mais en mangeant un bonbon offert avec l’addition, Mister J sent un trou dans sa dent. Mince, un de ses plombages a sauté ! Aucune douleur, mais il faudra bien qu’on règle ce problème auprès d’un dentiste avant de pouvoir continuer. Nous devions prendre le bus demain pour La Fortuna. Pour une fois que nous achetons les tickets à l’avance…Tant pis, nous resterons le temps qu’il faudra à San José.

 

Jeudi 5 mai 2016. Nous avons testé pour vous le tourisme médical à San José.

Le matin, nous demandons donc des conseils auprès de notre réceptionniste française pour trouver un dentiste. Elle nous renseigne une clinique conseillée par sa belle-mère, médecin. Nous arrivons à la Clinica Biblica vers 10h. Avec un nom pareil, tout devrait bien se passer 😉 On nous demande si on vient pour du « tourisme dentaire ». Euuuh non, non, on veut juste reboucher un trou dans une dent. Un dentiste généraliste nous reçoit vers 10h30 et fait une radio : on voit clairement que le plombage est tombé à cause d’une carie qui s’est formée en dessous du plombage. Grrrr. Il faut « nettoyer » la dent et refaire le plombage. Après 1/2h de fraisage dans les dents de Mister J, dont nous pouvions suivre les étapes grâce à une caméra dans la bouche, le dentiste nous montre que le trou (gigantesque) est proche du nerf. Mister J a donc aussi besoin d’un « root canal » (dévitalisation). Il nous explique alors qu’il va reboucher le trou et que Mister J pourra se faire faire un « root canal » de retour en Belgique… Oui mais nous n’y reviendrons que dans 5 mois. Il nous prévient alors qu’il est fort probable que la dent s’infecte d’ici là. Il nous conseille donc de faire tout de suite le « root canal », qui sera fait par un spécialiste. Nous perdons le sourire à l’annonce du prix : 570€ tout compris. Un contact avec Europe Assistance nous informe qu’ils ne prennent en charge que 250€. Aïe, ça fait mal ! (Note : Chapka prend en charge 600€… Nous avions hésité entre les deux assurances mais Chapka semble pas très correcte sur d’autres point !) Bon, avons-nous vraiment le choix ? Non, on prend les RDV qu’il faut. Le spécialiste ne travaille à cette clinique que le lundi mais il arrive qu’il se déplace pour des cas exceptionnels. Mister J est un cas exceptionnel bien sûr 😉 Au pire, si le spécialiste n’a pas de disponibilité aujourd’hui, il en aura demain. Alors ? Bingo, il est disponible à 12h. Après 45 minutes d’attente, le spécialiste, un jeune d’à peu près notre âge parlant un anglais parfait, arrive avec son assistante. Oui, ils ont tous une ou deux assistantes ici. Ca crée de l’emploi 😉 L’intervention peut maintenant commencer. Après 1h (de bouche grande ouverte), le « root canal » est achevé. Oui mais ce n’est pas encore fini : il faut reboucher la dent maintenant. Et ça, c’est le premier dentiste, le généraliste, et accessoirement le chef de service, qui le fait. Ok, rebouchage de la dent prévu à 14h. Nous ressortirons finalement de la clinique dentaire à 15h, dépossédés de 570€. Ces soins, plus chers qu’en France, sont, par contre, toujours beaucoup moins chers qu’aux États-Unis. C’est pourquoi ces nombreuses cliniques dentaires pullulent au Costa Rica pour le bonheur des Américains qui se font refaire toutes les dents pendant leurs vacances, ou les riches Costa Ricains qui bénéficient de très bon soins. Un peu inabordable tout de même ! Mais bon, tout va bien, cela a été bien fait; c’est le principal !

San José: la Clinica Biblica. Salle d'attente commune avec le service d'urologie ;)

San José: la Clinica Biblica. Salle d’attente commune avec le service d’urologie 😉

San José: Mister J chez le dentiste. On paie surement pour la vue...

San José: Mister J chez le dentiste. On paie surement pour la vue…

San José: télé au plafond chez le dentiste et comme le patient est roi, c'est lui qui choisit les chaînes

San José: on paie aussi surement pour la télé au plafond. Et comme le patient est roi, c’est lui qui choisit les chaînes 😉

San José: la carie qui se trouvait sous son plombage et qui l'a fait sauté a complètement attaqué sa dent... Prêt pour le "root canal" (sorte de dévitalisation qui dure une heure) !

San José: la carie qui se trouvait sous son plombage et qui l’a fait sauté a complètement attaqué sa dent… Prêt pour le « root canal »!

San José: la bière Imperial, version Silver

San José: et pour fêter cela, une petite bière Imperial, version Silver !

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