Lundi 7 mars 2016. Visite de San Cristóbal de las Casas.
Arrivés à 6h30 du matin à San Cristóbal de las Casas, nous nous les gelons un peu. Il faut dire que San Cristóbal est situé à 2200m d’altitude et il y fait donc un peu frais le matin et le soir. Vers 7h, nous déposons nos bagages à notre gîte, qui est tenu par un Québécois de Montréal qui vit au Mexique depuis 11 ans et qui est marié à une Mexicaine. Cela faisait longtemps que nous n’avions plus entendu parler Français 😉
Pour bien commencer la journée, nous prenons tout d’abord un petit-déjeuner de champion : des fruits, du yaourt, des graines, etc.
Nous pouvons maintenant commencer à visiter la ville. San Cristóbal de las Casas nous fait un peu penser à Oaxaca, colorée, vivante, mais en plus petite et plus champêtre. Toute de suite, nous nous y sentons bien !
Ce qui nous frappe immédiatement à San Cristóbal, ce sont ses églises colorées, surement les premières d’une longue série en Amérique Latine. Nous commençons par la Plaza 31 de Mayo et la Cathédrale San Cristobál Martír, notre saint patron, le patron des voyageurs 😉
Nous nous dirigeons ensuite vers l’Arche del Carmen, rouge, et son église, jaune. Nous décidons ensuite de monter en haut de la colline de San Cristobál jusqu’à l’église de la Colline, blanche et rouge. Quelle vue magnifique sur la ville, ses collines environnantes et l’église Santa Lucia.
Nous finissons alors notre matinée de visite par l’église Santa Lucia, bleue et blanche ainsi que l’église San Francisco, jaune et rouge.
A midi, au moment de choisir à manger, nous sommes un peu perdus par les termes employés sur la carte. Nous pensions connaître un minimum la nourriture mexicaine. Mais en regardant la carte de plus prêt… Nous ne saurions dire quelle est la différence entre les tacos, les fajitas, les burritos, les tortillas, les quesadillas et les enchiladas ? Voici un petit lexique pour s’en sortir :
- Le mot « tortilla » est utilisé pour désigner une omelette mais pas que…cela peut aussi désigner une crêpe de blé ou de maïs à partir de laquelle on fait des tacos, des fajitas, des burritos, des quesadillas et des enchiladas.
- Le taco se compose d’une tortilla repliée ou enroulée sur elle-même contenant presque toujours une garniture, le plus souvent à base de viande et de sauce.
- La fajita est constitué d’une tortilla généralement de farine de maïs pliée et remplie de viande et de crudités et condiments. La fajita n’est pas un plat mexicain, mais américain d’inspiration mexicaine 😉
- Le burrito se compose d’une tortilla de farine de blé garnie de divers ingrédients tels que de la viande de bœufs, des haricotss, des tomates, des épicess, du piment, de l’oignon, de la salade, etc. Il est plus grand et plus consistant qu’un taco ou une fajita. D’invention récente, le burrito n’est pas un plat de la cuisine traditionnelle mexicaine.
- La quesadilla réalisé à partir d’une tortilla et de fromage fondant, parfois agrémenté d’autres ingrédients. Elle est cuite sur une plaque chauffée ou une poêle.
- L’enchilada est composée d’une tortilla de maïs recouverte de sauce salsa (sauce pimentée à base de tomates) ou de mole (sauce à base de piment, cacao ou chocolat, sésame, cacahuète, tomate) servies chaudes. Elle est généralement frite.
Qu’on se le dise, la nourriture mexicaine est très riche et très copieuse. C’est excellent, un genre de malbouffe très savoureuse mangée sur le pouce par les mexicains. Et nous sommes content de parfois trouver des restaurants végétariens avec des légumes sautés ! Les serveurs nous regardent parfois bizarrement quand nous ne commandons qu‘un guacamole et un plat pour deux… Mais même avec cela, il nous est difficile de tout finir !
Mardi 8 mars 2016. Visite de San Cristóbal de las Casas et repos.
San Cristóbal est une ville étonnante. Elle ressemble à une petite ville de campagne mexicaine dans laquelle on mélange des mexicains de la ville, des mexicains des campagnes qui viennent vendre leurs fabrications, des touristes… San Cristóbal semble aussi être devenu le repère des jeunes hippies, des bohèmes, des altermondialistes, des adeptes du yoga, des anarchistes, des trustafarians (jeune hippies de parents très riches) ainsi que des jeunes marginaux (SDF) canadiens et américains qui viennent passer l’hiver au chaud, ou de globes trotteurs en manque de budget qui jouent de la musique pour financer le reste de leur voyage. Il suffit à Miss V d’enfiler son pantalon indien et de mettre son sarong indonésien en écharpe et à Mister J de mettre son pantalon « éléphant » thaïlandais pour se fondre dans la masse 😉 Après Katmandou au Népal et Ubud en Indonésie, San Cristóbal sera-t-elle la nouvelle Mecque des hippies ?
Nous sommes également frappés par la quantité de vendeuses très insistantes qui passent de terrasses en terrasses de restaurant pour nous vendre toutes sortes de choses. Et pire, nous sommes choqués par la quantité d’enfants qui travaillent : ils vendent des bracelets, toutes sortes d’étoffes, des chewing-gums, cirent les chaussures, mettent les courses dans les sacs au supermarché… Nous avons vu une mère donner à sa petite fille des bracelets et nous désigner pour cible pour les vendre. Le travail des enfants est un problème complexe mais on se refuse toujours de leur acheter quoique ce soit, même si leur regard triste nous arracherait le cœur !
Le matin, nous nous rendons à la colline Guadalupe où se trouve la petite église de Guadalupe puis à l’église Santo Domingo, qui n’est pas colorée mais qui possède la plus belle façade de la ville.
Après deux semaines à Cuba et autant de temps au Mexique, nous avons remarqué quelques différences avec nos églises : représentation plus réaliste de la souffrance du Christ, différentes statues de la Vierge dans une même église (Vierge de la Douleur, de la Charité, de la Miséricorde, etc.), représentation de Dieu (statue de la Sainte Trinité). De plus, dans toutes les églises du Mexique, ils vénèrent Notre-Dame de Guadalupe.
A midi, nous mangeons dans un tout petit restaurant végétarien qui est tenu par un Mexicain qui a vécu 18 ans aux USA, voyagé un an en Europe et habité un an en Allemagne. Nous discutons un peu avec lui de notre voyage, qu’il trouve fantastique, et il nous avoue vouloir revenir en Europe visiter Berlin, Barcelone, Lisbonne, etc. Aaaah que l’Europe est belle aussi ! 😉
Mercredi 9 mars 2016. Excursion au Cañon del Sumidero.
Nous ne savons pas comment nous faisons notre compte mais la banquette arrière des minibus, soit la moins bonne place, est toujours pour nous ! Il ne pourrait pas une fois venir nous chercher en premier ?! Heureusement, après 1h de bus, nous arrivons à l’embarcadère. Après s’être bien tartiné de crème solaire car le soleil tape comme pas possible, nous embarquons, avec un autre groupe, à bord d’un bateau à moteur. A nouveau, nous nous sentons tout petit dans ce canyon aux falaises vertigineuses. A l’aller, nous nous arrêtons régulièrement pour observer des oiseaux, quelques singes, un crocodile, une stalactite qui ressemble à un hippocampe, une petite chapelle dans une grotte pour Notre-Dame de Guadalupe, une cascade à sec qui a merveilleusement creusé la roche, etc. Sur le chemin du retour, nous y allons d’une traite à toute allure. Mesdames, attention à vos perruques et Messieurs, à vos chapeaux !
Nous nous arrêtons ensuite une petite heure à Chiapas del Corso, qui possède une chouette place et une église colorée. Puis retour à San Cristobal de las Casas pour faire nos « valises » et nous coucher tôt, car demain, nous nous levons à 4h du matin !